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A propos de "Châteaux de vers"
Expert Onirien
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Bonjour à tous,

Merci à ceux qui se sont attardés sur mon poème « Châteaux de vers » pour y laisser leurs impressions.
Ayant eu le plaisir de recueillir des commentaires assez détaillés, j’ouvre ce post pour y répondre à chacun d’entre vous.

MIGUEL :
Je suis un peu intriguée je l’avoue par ce « chacun les trouvera » ; l’auteur manquant de recul eût apprécié quelques précisions de votre part (en mp si vous le souhaitez et si vous êtes prêt à consacrer encore quelques instants à cet écrit ?). Si vous pouvez également m’éclairer sur votre interrogation relative au « que » du premier quatrain, je suis preneuse.
Sur le fond du poème, je comprends tout à fait votre interrogation ; mais c’est bien le paradoxe de nombre de poètes ou d’écrivaillons que d’écrire sur leur manque d’inspiration, ou sur leur incapacité à écrire de beaux vers … Votre sympathique conclusion m’a fait sourire.

ALEXANDRE :
Oui le sens est à peu près celui-là, un auteur qui rêvait de brillante poésie et de gloire, et qui se rend compte qu’il a poursuivi des chimères, que ce talent qu’il a cru cent fois atteindre n’était finalement qu’une illusion.
Les « placets hébétés » font allusion à des poèmes où il aurait supplié la muse de l’inspirer.
Quant aux « polichinelles qui de placards grossiers font des châteaux de vers », ce sont ces autres poètes fantoches qui, comme lui, ont vu dans leurs propres textes médiocres un talent qu’ils n’avaient pas. Il y a un double jeu de mots entre les « placards » (meubles ou réduits, mais aussi écrits affichés) et les « châteaux de vers » (palais, mais aussi allusion aux châteaux en Espagne, en jouant sur l’homonymie « vers » - « verre »).
Le point d’exclamation après « je rêvais » était destiné, tout comme celui du quatrain suivant, à souligner l’ambition et l’envie d’absolu du narrateur.
Assez d’accord à la relecture pour votre remarque sur « grillaient ».
Quant au quatrain de fin il est celui qui a inspiré tout le reste.

SANSONNET :
Ainsi la forme et le style de cet écrit peuvent être appréciés sans le fond, pourquoi pas, merci de ce ressenti.

BRABANT :
Je vais vous faire une confidence, je ne partage pas moi non plus le désabusement du dernier quatrain. Mais suis ravie que le cheminement d’ensemble vous ait ‘parlé’.
Quant au reste de votre commentaire très imagé, je me contenterai de le remercier d’un sourire, n’étant pas aussi à l’aise que vous pour filer cette métaphore ;)

FOLIBRI :
Si ces vers ne se plantent pas ‘directement au cœur’ c’est peut-être parce que, tout simplement, ils ont été dictés par une inspiration fortuite et ne viennent pas ‘directement du cœur’ comme le dit la formule consacrée (ni pour le rêve de gloire poétique, ni pour le désenchantement final). Bien vu, donc.

LUNAR-K :
Cela vous parle, c’est déjà un bon point – d’autant que d’autres ne s’y retrouvent guère, pas même l’auteur, c’est un comble ^^. Ou alors disons plus largement que c’est un poème sur les rêves déçus, et ça, nous sommes nombreux à connaître.
La conclusion est sans doute ‘facile’ comme vous le dites, mais si le narrateur eût été en plein accord conscient avec ses propres propos, sans doute n’eût-il pas écrit du tout, comme l’ont fait remarquer de précédents commentateurs - cf. le paradoxe évoqué dans ma réponse à Miguel.
Concernant la contradiction apparente entre la quête diffuse et le rêve d’absolu, c’est une réflexion que je ne m’étais pas faite ; mais je crois que l’on peut rêver d’absolu tout en ayant une vision diffuse des chemins à emprunter pour y parvenir.
Pour les « polichinelles », voir ma réponse à Alexandre.
Sans doute effectivement le thème mérite-t-il mieux, mais je pense que je n’aurai pas l’outrecuidance de m’y replonger ! Bonne continuation à vous également.

HANANKE :
Merci d’avoir relevé ce qui vous plaît et déplaît, c’est toujours intéressant pour l’auteur.

LUDI :
Ce qui a empêché la publication de ce texte en catégorie classique est la non-alternance des rimes féminines et masculines entre les quatrains, tout simplement. J’avais eu l’outrecuidance de faire comme Baudelaire dans ‘Au lecteur’ ;)
La formulation « que l’on s’érige » s’applique bien aux outrecuidances, elle visait à renforcer leur côté très égoïste et fat (« que l’on érige pour soi »).
Pour les polichinelles et les châteaux de vers, ainsi que pour les « placets hébétés », cf. réponse à Alexandre.
Malgré votre impression de ‘passer à côté’, il ne faut pas hésiter à noter selon votre ressenti, cela ne me froisse pas :) Merci en tout cas pour ce commentaire très détaillé.

LAROCHE :
Merci pour ce ressenti. En ce qui concerne la catégorie, ce n’est pas le vocabulaire qui rend ce poème « pas classique », mais la non-alternance des rimes féminines et masculines entre les quatrains.

Contribution du : 19/06/2013 12:41
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Re : A propos de "Châteaux de vers"
Visiteur 
Merci Ioledane d'avoir répondu à mes, à nos interrogations.
Je n'avais pas relevé la classification néo mais c'est vrai que la non alternance masculines/féminines la justifie si l'on veut respecter la norme.
J'avais depuis trouvé le sens des placets hébétés mais vous éclairez ma lanterne quant aux polichinelles qui pourtant coulaient de source.
Un poème c'est bien, un forum pour s'expliquer entre gens de bonne compagnie, et surtout de bonne foi, c'est à mon avis indispensable et je vous en remercie...

Bonne journée et bonne route sur votre chemin poétique qui ne manque pas de charme ! Merci pour tout...

Contribution du : 19/06/2013 13:15
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Re : A propos de "Châteaux de vers"
Visiteur 
Iolédane,

Concernant l’alternance des rimes Masculines/féminines, je suppose que vous parlez du « passage » d’un quatrain à l’autre, c’est-à-dire par exemple du 4e vers et du 5e, qui devraient être de sexe différent !
J’avoue que je ne connaissais pas cette règle. Est-ce une règle générale du Classique ou bien une règle Oniris ? Je ne vois rien dans le Sorgel qui parle de ça. En plus je n’en comprends pas la cause…Ah ces classiques…

Le Sorgel (p.32) dit juste que deux séries de rimes masculines doivent être séparées par une rime féminine, et inversement.
On aurait donc :
- MFFM / M’F’F’M’ interdit ?
- MFFM / F’M’M’F’ autorisé ? Un poème classique en rimes embrassées aurait donc forcément cette allure ?
D'autre part il me semble avoir lu quelque part que les rimes masculines et féminines devaient avoir une structure constante dans les poèmes en quatrains. Cela voudrait dire qu'on ne peut pas écrire du tout en rimes embrassées. Tant pis, je vais tout jeter à la poubelle...

Quel classique à décrété ça ? Par contre il est normal que Baudelaire, poète symboliste et non pas classique, ne respecte pas forcément cette règle. Il en a fait d’autres…

Contribution du : 19/06/2013 17:54
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Re : A propos de "Châteaux de vers"
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ALEXANDRE :
Merci à vous pour ces sympathiques encouragements !

LUDI :
Je ne suis pas une spécialiste de l'historique et du 'qui a dit quoi' de la prosodie classique ; d'autres vous répondraient certainement beaucoup mieux que moi ... J'avais d'abord proposé mon poème en catégorie classique mais il m'avait été retourné pour cette raison. Oui, en classique 'pur et dur' (si l'on peut dire, cette notion étant parfois floue) les quatrains de rimes embrassées ne peuvent se succéder que sous la forme MFFM / F’M’M’F’. Quant à Baudelaire c'est vrai qu'il en a fait d'autres ;)

Contribution du : 19/06/2013 18:28
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Re : A propos de "Châteaux de vers"
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Bonjour Ioledane,


Excusez-moi de vous avoir mis du poil aux pattes dans mon com, je m'en vais rectifier cela tout de suite...


:)))

Contribution du : 19/06/2013 18:58
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"L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête."

Blaise Pascal
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Re : A propos de "Châteaux de vers"
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Bonsoir Brabant,

Aucun souci, ce texte a été 'pensé' et conçu au masculin, vous n'avez donc fait que suivre son esprit et c'est très bien ainsi :)

Contribution du : 19/06/2013 19:08
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Re : A propos de "Châteaux de vers"
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Pour l'alternance inter-strophique des rimes embrassées, j'ai trouvé ça :

Citation :
Ma Bohème

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !

Arthur Rimbaud


Citation :
Henri-Frédéric AMIEL (1821-1881)


Petite perle cristalline

" Petite perle cristalline
Tremblante fille du matin,
Au bout de la feuille de thym
Que fais-tu sur la colline ?

Avant la fleur, avant l'oiseau,
Avant le réveil de l'aurore,
Quand le vallon sommeille encore
Que fais-tu là sur le coteau ? "


À part dans les quatrains des sonnets communs, je ne pense pas qu'on trouve d'exceptions à cette règle d'alternance. Je crois que Marimay connait la source, un traité où cela apparait, j'ai oublié où ça peut être sourcé, ce n'est pas Banville non plus.

Citation :
Est-ce une règle générale du Classique ou bien une règle Oniris ?


Oui, c'est un complot d'Oniris financé par Sorgel, c'est tout à fait ça.

Contribution du : 19/06/2013 19:15
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Un Fleuve
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Re : A propos de "Châteaux de vers"
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Ah, le célèbre booz endormi d'Hugo est en rimes embrassées alternées.

Contribution du : 19/06/2013 19:40
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Un Fleuve
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Re : A propos de "Châteaux de vers"
Visiteur 
y'a qu à prendre Hugo au CE et virer Sorgel!

Contribution du : 19/06/2013 20:44
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Re : A propos de "Châteaux de vers"
Expert Onirien
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Merci David pour ces recherches.

Ludi, c'est une bonne idée !

Contribution du : 19/06/2013 21:19
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