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À propos de "La garce elle ment !"
Maître des vers sereins
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11/02/2008 03:55
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Bonjour à vous,

C'est à propos de ce poème : La garce elle ment ! publié le sept décembre deux mille dix, j'en profite pour remercier les lecteurs, j'ai pas fait de mp en retour des commentaires et j'ai trainé pour ce sujet-là.

C'est le titre qui s'est posé là et qui a initié toute l'écriture, comme je me le décrivais, c'est une fusion de deux mots : "garce" et "harcèlement" à l'intérieur d'une même exclamation.

Je décidais donc aussitôt, avec une logique qui m'est peut-être propre, que ça ne serait pas un poème d'amour, bien qu'il y avait de tentant clichés qui auraient sans doute pu en faire un de bien.

C'est donc au final sur un autre cliché que j'allais dérouler le poème : c'est un thème existentialiste sur le "harcèlement" du vivant, l'envie d'être un caillou sans doute, et la dualité de la vie et de la mort. Par exemple, si ça peut s'entendre ou se lire à propos de quelqu'un qu'il soit "entre la vie et la mort", comme si cela représentait un combat, ça oblige néanmoins à faire abstraction d'une évidente complicité entre les deux qui trahiraient l'image par ce lien contre nature, que j'ai aussitôt traduit par :

"Où la vie et la mort sont toujours un peu gouines."

Ça me semblait lourd déjà, "garce" dans le titre et "gouines" dans le dernier vers. J'ai dû chercher "gouines" dans le Littré, ça désignait des femmes adultères, ça se prononce d'un trait, sans diérèse ou-i, Je l'ai employé comme un mot désignant populairement des homosexuelles. Le mot "garce" serait juste un féminin de "garçon", rétrogradé du langage populaire jadis au registre ordurier d'aujourd'hui, je l'emploie comme une insulte dans le titre du poème.

Je l'ai travaillé cette lourdeur, sans que ce soit un alibi pour le résultat bien entendu. En reprenant les rimes du poème, quelles seraient les rimes ou assonances qui vous viendraient en tête après :

rut/zut/but/chut ?
interlope/nyctalope ?
Lointain/sans tain ?

Comme pour le mot seulement entendu du titre, il y a dans le poème une salve d'insultes ou de mots assonants qui, criés dans une foule par exemple, y ressemblerait fortement. Le narrateur n'est pas angoissé par la perspective de la fin, il est fou de rage irraisonnée débordant d'un cadre qui je l'espérais ne serait pas trop elliptique dans son propos assez simple sur le fond.

Comme ça ne s'est pas aussi bien traduit, je remercie d'autant les commentateurs d'avoir laisser quelques mots, je vais voir si y'a des trucs à répondre...

"Anonyme" du 22/11/2010, je me souviens de ton pseudo mais presque plus de tes poèmes disparus aujourd'hui, mais qui à ce moment-là faisaient partie des bonnes surprise qu'on pouvait rencontrer parmi les textes d'ici, j'espère qu'ils feront leurs routes...

C'est vraie que les strophes centrales du poème me semble moins évidentes à moi aussi, la seconde peut-être plus que la troisième mais je gardais l'impression à mon sens que ça tenait debout. Pour le fil conducteur, j'ai souvent l'impression de faire un genre de dialogue avec comme un personnage pour chacun des quatrains et des tercets d'un sonnet. Ici, il y a un personnage qui dirait le zut ! et l'autre serait celui qui dit chut !

Merci à Arielle, j'espère que la réponse précédente collera à son commentaire également. Pour le "mot de la fin" j'en ai parlé un peu déjà et il y a peut-être une lecture rigolote du poème qui dirait "au final, c'est pas une garce c'est juste une gouine" à propos de la vie ou de l'existence, que je n'avais pas dans la poche avant d'écrire.

Merci à Jamesbebeart et je reconnais bien sûr le côté artificiel que peut avoir le poème et un "penchant pour la grosse caisse", cet instrument de fanfare un peu tapageur.

Merci Alexandre pour ta lecture, tu sais bien qu'il y a beaucoup trop d'enjambement dans mes poèmes classiques, des sonnets en plus. Mais je suis attaché à cette écriture que j'ai appris à apprécier et à pratiquer avec des textes qui pourtant reposait entre autre sur un savoir faire avec les mots, leur intensité et leur violence éventuellement, dans le but de donner plus de compréhensions, de nuances, dans les thèmes qu'ils abordaient. Et tu en as écrit quelques uns que j'ai lu comme cela. Je n'ai pas voulu garder l'apaisement de ce genre d'écriture, que ces vers classiques servent très bien, je serais plus réservé pour lancer les mots du poème à l'improviste dans une conversation avec des inconnus, je profite un peu du fait que les mots soient lus.

Merci à Brume, je parlais d'une "lecture rigolote" potentielle en lisant le commentaire d'Arielle, il y en a d'autres aussi, la tienne semble plus macabre. je m'en voudrais de rejeter l'enfermement sur la forme, les vers classiques, c'est la façon de les manier qui peut être très rébarbatives, et le vocabulaire bien sûr, le flou du texte qui ne seraient pas suffisamment maitrisés.

Merci à Mr-Barbabooth, ça fait plaisir, je vous souhaite d'autres bons moments de lecture.

Merci à Nemo, j'ai coupé également ce 4ème vers :

"Pente douce (le temps de dire) à peu près Zut !"

Au huitième ton commentaire cite celui là :

"Muette juste (avant de) persifler un Chut !"

C'est un défaut, les enjambements, je le sais bien mais pour la clarté du discours ; pour le bruit que ça fait, c'est juste un mouvement dont on peut jouer. Là c'est une façon de faire "rimer les quatrains" qui fut plutôt instinctive, et qui n'est peut-être pas suffisante pour que ça passe plus naturellement, voire même qui est une autre lourdeur.

J'ai lu "indépêtrable" dans les paroles d'une chanson, j'aimais bien l'assonance avec "pétrir" et l'accentuation, le mot est très "habillé" d'accents, visuel. Le sens n'est pas mystérieux, mais c'est bien un neologisme, "google" donne un tas de réponse, même avec des fautes d'accentuation, dont des questionnements sur la validité du mot justement.

Merci à MichelMartinez, je suis aller voir le poème de Paul Valéry Le Cimetière marin des vers classiques en 1922, et peut-être cent ans avant, le fameux Le lac dont sont tirés les vers :

"Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !"

Merci à Pich24, pour le signalement de l'erreur à propos de "de toutes façons", je dois m'en occuper. Le jeu de mot sur ce vers :

"C'est tant quérir enfin la pensée interlope"

Pour "rire enfin", je ne l'ai pas voulu, mais il y a une cheville sur le "tant" qui fut un "peu" mais j'en avais un autre à ces vers :

"Pente douce le temps de dire à peu près Zut !"

"Où la vie et la mort sont toujours un peu gouines."

Les deux vers sont plus éloignés pour la répétions, mais c'est (un peu) un tic d'écriture, il y en a peut-être d'autres de ces "chevilles".

Des italiques remplacent les guillemets, je l'ai demandé aux correcteurs, c'est pour alléger, par coquetterie lol.

Et merci pour les dernières remarques également.


Contribution du : 04/01/2011 00:40
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Re : À propos de "La garce elle ment !"
Visiteur 
Bonjour David ! Merci pour tes explications qui ont le mérite d'éclairer les zones d'ombre que j'avais eu quelque mal à comprendre... Par contre, je ne t'ai jamais fait grief de chevauchements quant à ce poème... Pour ce qui est du terme "gouines", je reviens sur ma première impression qui était négative. Après tout, pourquoi pas ?
C'est vrai que le 'Classique', le sonnet en particulier, est un carcan avec lequel il faut toujours composer ; de ce côté l'exercice est plutôt bien réussi ! Amicalement. Alex

Contribution du : 04/01/2011 07:40
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Re : À propos de "La garce elle ment !"
Visiteur 
Hello David,

Au Canada, ils disent : "faut s'parler" alors ... parlons.

"Où la vie et la mort sont toujours un peu gouines."

gouine [gwin] n. f.

• gouin masc. XVe; p.-ê. même o. que goujat

1¨ Vx Prostituée.

2¨ Mod. et péj. Homosexuelle, lesbienne.


Ma première remarque : il est amusant de voir que le masculin est 'gouin'.

Généralement, on substitue à ce mot à connotation homophobe, ce qui n'est pas politiquement correct, le mot 'putain' qui a l'avantage de faire référence à la grande littérature et évite donc de focaliser un ressentiment négatif sur le texte.

Courageusement, tu as choisi de passer outre et de défier le lecteur en utilisant ce mot vulgaire et agressif.
Je trouve ça bien (courageux) quoique timidement puisque tu précises :<un peu>. Elles le sont ou elles ne le sont pas ?

Par contre, sur le plan sémantique, je ne comprends pas l'intention ?????

La vie et la mort seraient deux lesbiennes, deux jouisseuses qui s'entendent sur une chose au moins : leur sexualité ????? Même si, dans ton intention elles ne partagent pas leurs couches ??

Les lesbiennes ont fait l'objet d'attentions toutes particulières de la part d'un grand écrivain érudit du nom de Pierre Louÿs (chansons de Billitis).
Du coup, pour moi, cette injure tombe mal !
Les lesbiennes apprécieront.

Amicalement

Contribution du : 07/01/2011 14:15
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Re : À propos de "La garce elle ment !"
Maître des vers sereins
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Les définitions de ton dictionnaire tiendraient dans un papier de Carambar, c'est ça "gouine" :

Citation :
GOUINE
(goui-n') s. f.

Terme très bas d'injure. Femme de mauvaise vie, coureuse. Origine inconnue. Diez le rattache à godine, godinette (voy. GODINETTE), et y voit un dérivé du radical gaud, du latin gaudere, se réjouir, et il condamne les autres étymologies, entre autres celles de quean, mot anglais signifiant femme de mauvaise vie, et tenant à l'anglo-saxon cwen et à l'islandais quinna, qui signifient femme. Cependant cette dernière étymologie semble plus probable que la sienne. Creuzé de Lesser, dans son poëme de la Table ronde, chant VI, tire ce mot de la reine Goïne qui trompait son mari et le fit périr pour fuir avec son amant : Quoiqu'en amour à la bonté j'incline, Je n'en ai pas pour la reine Goïne ; Et jusqu'à nous son nom un peu changé Vint justement en proverbe érigé.


Ça vient d'ici :

http://francois.gannaz.free.fr/Littre/xmlittre.php?requete=gouine&submit=Rechercher

Mon poème voudraient faire ressortir que la vie et la mort sont humaines, par exemple, gouines, vu qu'il se trouve que ça rime, dans le contexte. C'est pour chasser les superstitions, les mauvais rêves, à la veillée, avec un peu d'piments, d'mystères avec ce mot tout droit sortis de la table ronde, pour pas qu'y ronfle trop tôt.

Contribution du : 07/01/2011 14:37
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Un Fleuve
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Re : À propos de "La garce elle ment !"
Visiteur 
Citation :

Yfig a écrit :


Les lesbiennes ont fait l'objet d'attentions toutes particulières de la part d'un grand écrivain érudit du nom de Pierre Louÿs (chansons de Billitis).


Oui oui oui ! Très bonne référence.

Contribution du : 07/01/2011 14:54
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Re : À propos de "La garce elle ment !"
Visiteur 
@ David ....
un papier de quoi ?
C'est quoi "Carambar" ? Mon dictionnaire reste coi sur ce terme !
Et, hélas, le tien aussi !!!

Je connaissais 'caramba' qui, chez un mexicain lettré signifie 'ventre saint gris' ! (ou sein gris ?)
Mais point de carambar ?

Contribution du : 07/01/2011 17:33
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Re : À propos de "La garce elle ment !"
Chevalier d'Oniris
Inscrit:
01/10/2008 00:05
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Post(s): 2443
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IL parle certainement de ceci, relatif à l'espace que prend le texte de la "blague" à l'intérieur.

Contribution du : 07/01/2011 17:58
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Re : À propos de "La garce elle ment !"
Visiteur 
[Passage modéré]
Bien cordialement.

Modération

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Pour toute plainte au sujet des modérateurs, adressez-vous à Ninjavert, chef de la modération et organiris.

Daphlanote, modératrice.

Contribution du : 07/01/2011 19:04

Edité par daphlanote le 7/1/2011 19:42:03
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