Bonjour,

J'ai eu envie de prendre la peine d'expliquer un peu ce texte qui n'a pas été perçu par tout le monde comme je l'escomptais. Un classique chez moi qui montre clairement mes limites en tant qu’auteur… Bref.

Déjà merci à ceux qui ont fait l'effort de lire et de commenter. Qu'ils trouvent ici ma considération. Et quelques explications donc...

Plutôt que de me justifier, je devrais me contenter de dire que l'objectif de ce texte était bien, comme l'a vu Widjet (ça en fait toujours un!) de mettre en abîme le fonctionnement de la création de la pub. J'ai d'ailleurs hésité à le préciser dans la petite présentation. Mais je trouvais ça un peu lourd et dommage de l'expliquer dès le début.

De fait, quand je dis qu'il y aura des stéréotypes, c'est qu'il y aura des stéréotypes... Donc des jolies blondes qui « font leur boulot » (soque, on est ok là-dessus, j'ai été serveur, je me permets d'en rire un peu car je me suis toujours trouvé con de devoir sourire comme un forcené à de parfaits inconnus, qu'ils soient sympathiques ou non), des mecs de la pub qui se la jouent « désabusé », un connard d'auteur, genre artiste, qui prétend être différent et ne vaut pas mieux (fin à l'appui)... Je n’avais d’ailleurs pas l’intention de créer l’empathie du lecteur vis-à-vis de mon personnage. Sa seule présence à cette soirée le condamnait de toute façon (niarc niarc niarc !!!).

Au passage, il n'y a pas d’ellipse avec les verres : après avoir bu les deux coupes devant l'hôtesse, « je reprends deux verres et file rejoindre ma blonde »). Ensuite, il les pose, lui colle le manteau sur les épaules et les boit.

À propos de l'insertion d'un « coupez » qui laisse supposer la présence d'une équipe de tournage, c'est pour souligner le caractère fictif de la publicité dont l’un des buts avoués est d'essayer de nous faire croire que tout est vrai, que ça pourrait nous arriver, que le type qui porte ce costard, conduit cette voiture, ce pourrait être nous. Les sourires ravis entre tous les maris et femmes de toutes les publicités, c'est du vent. Cette petite intrusion de l'équipe de tournage est en fait une incursion du réel, le seul élément « vrai » de ce texte. Une mise en abîme quoi. Tout n'est que décor et scénario. Enfin, le fait qu'il redemande à filmer un « oui », je pense qu'il n'y a pas besoin d'expliquer... C'est, au passage, un clin d'oeil à Bret Easton Ellis et son tordu Glamorama…

Pareil au niveau du miroir. C'était pour moi un élément clef, que je voulais anxiogène, et personne ne l'a relevé. Un gars qui passe et constate que ce n’est clairement pas son reflet dans le miroir, j’imaginais que ça foutrait les jetons ou au moins le doute : putain, mais qu’est-ce que c’est que ce bordel !! Mais en fait non. Il y a donc clairement des choses que je n'ai pas réussies. Peut-être aurais-je du insister…

Quant aux dialogues un peu barrés, on est loin du compte, croyez-moi. J'ai étudié un an dans une école de communication, et je peux vous dire qu'il m'arrivait de dire des conneries plus grosses que moi, de brasser du vent à grand renfort de termes pompeux et génériques et de ne m'en rendre compte qu'une fois rentré chez moi. Et le coup des lentilles de contact, c'est vrai, aussi aberrant que ce soit...


Le titre enfin : il suit une tendance affligeante qui veut que nombre de romans portent des noms à rallonge qui n'ont rien à voir avec leur sujet. Un exemple ? Les écureuils de Central Park n'aiment pas le lundi pour ne citer que lui. (Widjet, je confesse que pour « Je me souviendrais toute ma vie... », je n'avais malheureusement aucune intention satirique...). Là encore, c'est de la moquerie.

Enfin, si le doute était là (mais j'ose espérer que non, tout de même), le narrateur est fictif.

Voilà. J'espère avoir éclairci certains points.
Bien à vous.

Ali Fanfaron.

je n'ai pas encore lu votre texte mais après ces explications, je vais m'y intéresser.

Citation :

Tout' façon, y'a qu'moi qui bosse ici...

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