Un de plus à mon anthologie ! Merci pour la découverte, espiègle Myndie.
J'ai une nouvelle proposition, tadadaaaam :

Brume – œil – deuil – eûmes –
bitume – écueil – cercueil – fûmes –
sœur – entête – tempête –
douceur – guirlandes – landes -

Myndie

Merci Cyrill pour ces nouveaux bouts rimés.


C'est dur de sortir de la brume
D'ouvrir un oeil, et puis l'autre œil
Blottis sous leurs voiles de deuil.
Mais projet saugrenu nous eûmes

Hier de tester le bitume ?
C'était s'exposer à l'écueil
Nous menant tout droit au cercueil,
Ah ! quels imbéciles nous fûmes !

Elle avait bien raison ma soeur...
Mais non, chaque fois je m'entête
Et fonce droit dans la tempête.

L'auto glissait tout en douceur,
J'ai vu chandelles et guirlandes...
Un ange rôdait sur les landes.

Wouahou Cristale! Mais comment tu fais pour être aussi réactive et inspirée?

C'est noté pour moi Cyrill!

mais ce ne sera pas aussi rapide, par manque de disponibilité ce jourd'hui

A ciao, good bille les Zamis!

Je te confierai la marque de mon café Myndie

Reviens vite

Hmmm! je te connais, ton café, il ne doit pas contenir que du sucre!

brume – œil – deuil – eûmes –
bitume – écueil – cercueil – fûmes –
sœur – entête – tempête –
douceur – guirlandes – landes -

Mon cerveau, peu à peu, s’enfonçait dans la brume.
Je rêvais vaguement, ne dormais que d’un œil,
Rêve cauchemardesque où la famille en deuil
Enterrait pour toujours les amours que nous eûmes.

Des semelles fâchées claquaient sur le bitume,
Chuchotements outrés se décrivaient l’écueil
Ayant conduit, fissa, notre couple au cercueil,
Détruisant à jamais les amants que nous fûmes.

Dans ce rêve insensé se profilait ma sœur
Précédée du parfum patchouli qui entête,
Sa présence laissait présager la tempête.

En effet, un grand vent dépourvu de douceur
Du cercueil décoré arracha les guirlandes,
Le souvenir de nous s’envola dans les landes.

Non mais allo, quoi
Cristale et Embellie, donnez-moi plutôt le nom de votre dealer !
J'ai vraiment turbiné pour le mien ! le voilà :


À bout de force, assiégés par la brume,
Nous étions gourds. Puis nous vîmes son œil
Voilé de noir, la paupière en grand deuil
– Ultimité d’un rêve que nous eûmes.

Tandis qu’au sol s’épandait le bitume,
La canopée semblait être l’écueil
De l’aventure – un suffocant cercueil
De pestilence atroce, où que nous fûmes.

Verte forêt ! Ô compagne ! Ô ma sœur !
Ta sombre mousse au doux parfum m’entête,
Tu m’as gardé souvent de la tempête,

Encouragé par ton ample douceur.
Où sont tes fraîches ombres, tes guirlandes
Que vainement nous cherchions dans les landes ?

Et hop, j'en sors même un autre de ma manche :


Désespérés de quelque brume,
Nous gardions l’œil
Ouvert sur les voiles d’un deuil,
Lorsque nous eûmes

Un sort plus dur que le bitume ;
Subtil écueil
Qui mène son homme au cercueil.
Las ! Nous en fûmes !

De vieil aïeul à jeune sœur,
la mort s’entête,
Et s’acharne sur qui tempête.

Tout en douceur,
Sa venue s’annonce en guirlandes
Au long des landes.

Bon, moi je n'en ai qu'un en magasin; il a fait le Vietnam


La jungle était secrète et transpirait de brume.
Le capitaine dit : « Silence et ouvrez l'oeil,
Autrement, votre perm, vous en ferez le deuil ! »
Vous dirais-je l'angoisse que soudain nous eûmes ?
Nous qui rêvions trottoirs et parfum de bitume!
Dans chaque ordre aboyé nous voyions un écueil
Et nous l'imaginions couché dans un cercueil.
Une aubaine arriva ; forcément nous en fûmes.
Le capitaine avait trouvé son âme sœur,
Exotique souris dont l'érotisme entête.
Nous l'avions aperçue, errant dans la tempête ;
Le cador entiché nous lâcha sans douceur.
Ce n'était qu'une intox, un bobard sans guirlandes.
On retrouva son corps, bien plus tard, dans les landes.

Merci pour ta contribution à la paix dans le monde, Myndie