Voilà chef!

J'ai connu la grandeur, voici les gémonies
Dont je connais par cœur et la griffe et le sceau.
Je le pressens déjà : les fêtes sont finies.
Oubliée la verdeur du plus tendre arbrisseau!

Mon destin m'a promis aux lentes agonies
Depuis l'aurore du premier jour au berceau.
Il me faut m'en remettre à de mauvais génies
Laisser mes souvenirs s'effriter par monceau.

Mon corps voluptueux a suscité l'envie
Cette concupiscence est l'hiver de ma vie
Et ce triste fatum attend mes héritiers.

Pour l'humain carnivore, il n'est pas de mystères ;
Le mandat de ma race est de nourrir la terre.
Par litres, par quartiers et par troupeaux entiers.

Pffff, quelle réactivité, Myndie !
Bravo, tu as encore distillé un peu de joie insouciante, ici
Bon, faut dire que les rimes ne prêtent pas le flanc aux petites fleurs, hein
À mon tour, je viens juste de boucler l'affaire :



Corps suppliciés, la fleur des gémonies,
Nous marquerons de notre ultime sceau
Le plaidoyer des espèces finies,
En quarterons de ce même arbrisseau.

Du peuplier né de nos agonies,
Un bûcheron extraira le berceau
De l’ouvrier, d’un gueux, ou des génies,
Que le charron conglomère en monceau.

Nous sommes morts, et personne n’envie
Ce triste sort. Voilà que notre vie
– La semaison qu’on laisse aux héritiers –

A fécondé les plus sombres mystères !
Car des bordées impatientes de terre
À la moisson, nous subsistons entiers.

Citation :

Tu disais?

Heureuse de partager ta tristesse!

Eh oui, en parlant de réactivité : mon vers 4 est mauvais. Je corrige

J'ai connu la grandeur, voici les gémonies
Dont je connais par cœur et la griffe et le sceau.
Je le pressens déjà : les fêtes sont finies.
Oublié le goût vers du plus tendre arbrisseau!

Mon destin m'a promis aux lentes agonies
Depuis l'aurore du premier jour au berceau.
Il me faut m'en remettre à de mauvais génies
Laisser mes souvenirs s'effriter par monceau.

Mon corps voluptueux a suscité l'envie
Cette concupiscence est l'hiver de ma vie
Et ce triste fatum attend mes héritiers.

Pour l'humain carnivore, il n'est pas de mystères ;
Le mandat de ma race est de nourrir la terre.
Par litres, par quartiers et par troupeaux entiers.

Décidément!

J'ai connu la grandeur, voici les gémonies
Dont je connais par cœur et la griffe et le sceau.
Je le pressens déjà : les fêtes sont finies.
Oublié le goût vert du plus tendre arbrisseau!

Mon destin m'a promis aux lentes agonies
Depuis l'aurore du premier jour au berceau.
Il me faut m'en remettre à de mauvais génies
Laisser mes souvenirs s'effriter par monceau.

Mon corps voluptueux a suscité l'envie
Cette concupiscence est l'hiver de ma vie
Et ce triste fatum attend mes héritiers.

Pour l'humain carnivore, il n'est pas de mystères ;
Le mandat de ma race est de nourrir la terre.
Par litres, par quartiers et par troupeaux entiers.

Puisque c'est comme ça, allons y gaiement
J'me dépêche j'ai d'autre vers sur le feu : ça croustille...

Je ne leur laisserai, lors d’âpres gémonies,
Pour qu’ils pensent à moi, que la cire d’un sceau,
Au fond de mes tiroirs, eux qui pensaient finies
Mes œuvres de grand prix au pied d’un arbrisseau.

Je sais leurs noirs desseins des pires agonies
Qu’ils espèrent pour moi depuis leur doux berceau,
Et ce jusqu’à ce jour se croyant des génies
Attendant ma fortune, mes euros par monceau.

Ah ! Les preux descendants ! La luxure et l’envie
Annihile le bonheur de me savoir en vie :
Ils seront, de néant, les joyeux héritiers.

J’aurais vendu mes biens dans le plus grand mystère
- Un mort s’en va tout nu - je partirai sous terre
Après avoir bouffé mes deniers tout entiers !

Ça ne respire pas la joie de vivre encore, mais au moins y a de l'ironie. On avance on avance...

Le privilège, nos jours, vaut toutes gémonies !
Faire coudre son blason, son chiffre et un sceau,
Sur des étoffes rares, ces ères sont finies...
...quant aux chênes d'Amérique ... n'est plus qu'un arbrisseau !

Lorsque le monte plats gît de ses agonies,
Dans l'hôtel de famille où danse le berceau,
Et que la société fait partout des génies,
Qui tels des champions mettent les titres en monceau,

Où de la particule encore mugit l'envie ?
De la noblesse faut-il extirper toute vie ?
Eux, qui viennent s'asseoir au ban des héritiers

Comme la rime au vers ; connaissent-ils mystères
Plus indigeste que de courrir ventre à terre
Sitôt qu'un nouveau riche leur ôte des mondes entiers ?!

Le 'Eux' du vers 11 (désigne les privilégiés) n'est pas très claire grammaticalement (il désigne les champions).

Seul Cyrill jusqu'à présent évite l'excès de contrition dans son sonnet, encore que... De quel côté se positionnera Embellie, on se le demande 🤔

Merci pour vos chouettes participations, Myndie, Cristale, Jeanphi ! et moi-même. On est allés loin avec cet arbrisseau pas simple à placer !

Mais avant de dévoiler le dessous du sceau, on attend et espère le clou avec Embellie...