Je revois ma copie, trop de Q :

Le cœur me fend, la camarde me tente,
Lors je ne suis que pour avoir été.
Quand m’engloutit la Terre éblouissante,
Et le Soleil, régnant au ciel bleuté,
Brûle mes os de sa flamme éclatante,
Lors je ne suis que pour avoir été.

Et sur les b.rimés d'Embellie/Éluard, avec du retard, désolé :

paupières – miens – mains – yeux – ombre – ciel
ouverts – dormir – lumière – soleils – rire – dire


Quel est ce diable sans paupières
Plantant ses regards dans les miens ;
Cet incube portant ses mains
Aux ongles tors devant mes yeux ?
Ombre si semblable à mon ombre,
Elle escamote terre et ciel,
M’enlace de ses bras ouverts
Quand je ne voudrais que dormir.
Elle confisque la lumière,
Évince étoiles et soleils ;
Privant de son éclat le rire,
Dépouille de ses mots le dire.

@ Cyrill

Les deux versions sont légèrement différentes mais j'aime bien les deux.

Pour Eluard, inspiration Halloween ?

Une proposition :

tente – été – éblouissante – bleuté – éclatante – été

L'audace d'un baiser ! Voilà ce que je tente,
Je te pense mutine, au moins l'avoir été ;
Les corps n'oublient jamais une heure éblouissante,
Ils restent suspendus à chaque instant bleuté
Ou bien rose ou carmin, de couleur éclatante,
Souvenirs dérobés sur l'étal de l'été.

Wow, romantique, merci Lapsus

Le diable qui me tente
Est tel un bel été
D'éphèbe éblouissante
Au souvenir bleuté
À la traîne éclatante
Qui n'a jamais été

Comme Cyrill, je repasserai pour rebouter mon retard... d'ailleurs, si ce dernier est d'humeur zélée, il y a encore mon Boileau laissé pour mort...

Désolé Embellie #2513, j'étais en pleine fin de semaine à ce moment là.

Et puisque je suis dans les retouches, merci à toi, Animal, pour ton attention et ta réactivité dans le post qui suit !

Merci jeanphi, belle participation.

post 2488

@ jeanphi...

Je n'avais pas assez remonté le fil, donc pas capté pour Boileau.
Voici ma proposition a posteriori.

Pourquoi dis-tu la douleur souveraine ?
Serait-elle supérieure à la peine ?
Bien sûr on donne ses raisons
Comme on bâtit les maisons :
Ciment et béton que l’on presse
Et lorsqu’enfin cela cesse
Que tout le terrain est froissé
Le roc brisé et renversé
Comme un fouillis sans ordonnance
Tout fier bien sûr , l’on s’avance
Prenant de ces airs agaçants
Souriant à tous les passants
Que l’on croise sur son passage
Comme si quelque drôle de présage
Faisait sentir que cette maison
Où fut entassé à foison
Tout ce qui la hauteur augmente
Même si elle en devient branlante
Ornée d’un coffrage pesant
D’un toit sans grâce trop glissant
Comme un paon qui fait la roue
Dans la caillasse et la boue…
Oui, la douleur va bien passer
Pas la peine prompte à embarrasser.

Merci ANIMAL pour ces bouts rimés.

tente – été – éblouissante – bleuté – éclatante – été


Dans mon jardin tu poseras ta tente
Non, ne dis rien, tu trouveras l'été
Sur mon balcon la fleur éblouissante
Eclose au bord de ton rêve bleuté
Et sous tes cils la lumière éclatante
Du savoir être après avoir été.

Merci Cristale,

Très poétique proposition...