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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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25/06/2009 19:48 De Occitanie
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Eh bien il est temps de révéler le poème d'origine et merci pour toutes ces participations.
Guillaume Apollinaire Cartes postales ‘’Calligrammes - Poèmes de la paix et de la guerre’’ (1913-1916) Je t’écris de dessous la tente Tandis que meurt ce jour d’été Où floraison éblouissante Dans le ciel à peine bleuté Une canonnade éclatante Se fane avant d’avoir été
Contribution du : 26/10 06:54:03
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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Merci Animal et bravo à Guillaume pour sa carte postale, c'est explosif !
J'en ai d'autres sous le coude. C'est long mais on peut n'en prendre qu'un bout : Montagne – pousser – Espagne – passer – chaumière – berceau – filandière – fuseau – divine – couloir – mine – noir – ignore – fleurit – aurore – rit – branches – œil – planches – cercueil – toile – engourdi – voile – verdi – taire – fanal – faire – fatal – peut-être – charmants – disparaître – épouvantements
Contribution du : 26/10 07:29:07
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Maître et Talons |
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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Eh bien je tente ma chance... avec Le portrait caché
montagne – pousser – Espagne – passer – chaumière – berceau – filandière – fuseau – divine – couloir – mine – noir – ignore – fleurit – aurore – rit – branches – œil – planches – cercueil – toile – engourdi – voile – verdi – taire – fanal – faire – fatal – peut-être – charmants – disparaître – épouvantements Il faut voir la drôle de montagne Que son pinceau a fait pousser Sur cette toile au blanc d’Espagne Où un trait brun devrait passer Pour l’entièreté d’une chaumière. Dans la vallée, comme un berceau Sous le tissage d’une filandière, La lumière jaillit en fuseau Singeant l’étincelle divine Dans la pierraille d’un long couloir. Là-bas se profile la mine Qui s’enfonce dans le mur noir, Là où personne ne l’ignore Le cristal de roche fleurit Dans les milles reflets de l’aurore. Peintre amateur de qui l’on rit, Quand on voit ces soi-disant branches Souples griffures qui sous son œil Deviennent raides comme les planches Dont on façonne le cercueil. Et pourtant devant cette toile D’un paysage comme engourdi, Si l’on soulève un peu le voile De ces prairies jaune verdi Tous les rieurs devront se taire… Car en-dessous, tel un fanal Et aussi clair que peut se faire, Se devine le portrait fatal D’un seigneur qui un jour peut-être Sera l’un des Princes Charmants Pour le trouver doit disparaître Ce paysage d’épouvantements.
Contribution du : 26/10 10:34:51
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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Sur les rimes d'Embellie :
Glisse tes heures sur mes paupières Ainsi que tes doigts dans les miens Des papillons comme des mains Des souvenirs comme des yeux Coulent depuis un ru d'ombres De nos doux baisers jusqu'au ciel Et nos esprits se sont ouverts Les fleurs semblaient dormir Pénombre ou pleine lumière Des artefacts de soleils Refondaient la tristesse en rire L'indicible s'est laissé dire P.S. merci Animal pour ta participation, "[...] faisait sentir que cette maison [...] est comme un paon qui fait la roue[...]" j'adore !
Contribution du : 26/10 11:54:08
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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J'ai bien ramé pour l'exercice ! Je redonne les bouts, suivis de ma copie ( sans titre ) :
Montagne – pousser – Espagne – passer – chaumière – berceau – filandière – fuseau – divine – couloir – mine – noir – ignore – fleurit – aurore – rit – branches – œil – planches – cercueil – toile – engourdi – voile – verdi – taire – fanal – faire – fatal – peut-être – charmants – disparaître – épouvantements Mon âme soit hissée haut sur cette montagne Qui vit à mes printemps le genêt d’or pousser ; Son basalte argenté vaut châteaux en Espagne Où vivre mes espoirs avant que de passer. La jade des forêts m’est ultime chaumière, le ruisseau miroitant mon suprême berceau. Que les doigts avisés d’agile filandière Laissent glisser le fil déroulé du fuseau ! La bise psalmodie son antienne divine, Battant tambour du temps dans l’ombre d’un couloir ; Car viendra, dessinée au charbon de la mine, La Mort, comme on perçoit du mineur le front noir. Il est de ces contrées cependant qu’elle ignore, Où de la terre grasse un souvenir fleurit ; De vastes horizons accueillant dès l’aurore Les pas impératifs de l’enfance qui rit, Tel le rayon trop vif de soleil dans les branches Filtre un bonheur si pur qu’il en éblouit l’œil. Alors, ressuscité d’entre mes quatre planches, J’irai par les chemins, délaissant mon cercueil. À mon regard ému le ciel tendra sa toile, L’astre ranimera mon cadavre engourdi. La nature à mon corps halera la grand voile, Lors j’appareillerai de mon être verdi. S’il est un paradis que je désire taire, Un jardin bien terrestre où ne luit nul fanal, J'entends bien le celer autant que se peut faire Jusqu’à mes os blanchis par le terme fatal. Le pays d’où je viens a modelé mon être ; Des ardoises polies aux boutons d’or charmants, Il a peint mes humeurs du naître au disparaître Dans le lacis confus des épouvantements.
Contribution du : 27/10 00:48:47
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Maître et Talons |
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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Deux à ramer sur ces finales, la barque avance
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Contribution du : 27/10 09:14:40
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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Je passe mon tour, c'est jours d'inventaire sur ma table de torture des vers
La bise à toustes, ne lâchez rien, ramez, je vous suis ![]()
Contribution du : 27/10 18:01:19
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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31/01/2014 22:04 De quelque part entre ciel et terre
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Je rame aussi
ça fait les muscles!
Contribution du : 27/10 21:38:31
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates |
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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J'en suis quand même venue à bout
Je ne te remercie pas Cyrill! Alors voilà, j'étais partie avec l'idée de faire dans le cocasse, genre "il m'a dit d'aller siffler la haut sur la montagne et d'attendre en regardant les églantines pousser..." Mais bien sûr, j'ai dévié... Faut faire avec... Il m'avait dit : « Va donc en haut de la montagne, Regarde avec patience les asters pousser. J'ai fini de bâtir mes châteaux en Espagne. Oui, crois moi, cette fois, je promets de passer Le reste de mes jours au creux de ta chaumière ». Moi je rêvais déjà d'habiller le berceau, Entrelaçant de mes longs doigts de filandière Les fils d'or du soleil jouant sur mon fuseau. Des pleurs de notre enfant la musique divine Emplirait la maison, de la cave au couloir, Et lui rirait de me trouver si belle mine Et je fondrais d'amour pour son beau regard noir. Le destin serait-il un tyran qui s'ignore ? Sur le marbre glacé que mon bouquet fleurit, La blancheur des asters fait de l'ombre à l'aurore. Le vent girouettant vole mes pleurs et rit, Versatile et frivole, en chahutant les branches, Inutile rempart contre le mauvais œil. La balsamique odeur d'un petit lit de planches Emmaillote mon cœur comme on drape un cercueil Et mon esprit captif, englué dans la toile, Griffe l'air vainement, aveugle et engourdi. L'horizon s'est couvert à jamais d'un grand voile ; J'y vois un paysage hideusement verdi, Empli d'atrocités et de mots qu'il faut taire. Au bout du désarroi, la lueur d'un fanal Me montre le chemin et je n'en ai que faire. Pour la première fois depuis le jour fatal, Je sais ce que j'attends, je sais où je veux être. Je veux me souvenir de ces rires charmants Avant qu'un soleil noir ne vienne à disparaître, Me laissant à dessein ses épouvantements.
Contribution du : 28/10 11:22:48
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates |
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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28/12/2008 14:27 De Toulouse
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Magnifique Myndie ! Bravo!
Je n'ai pas eu le courage de m'attaquer à de telles rimes. Cyrill voudra bien me pardonner ce petit coup de mou... A +
Contribution du : 28/10 12:05:46
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Il faut, avec les mots de tout le monde, écrire comme personne. Colette |
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