Oui ANIMAL, je trouve aussi cet exercice intéressant, c'est pourquoi je vous en propose encore un !

dorés – honore – encore – adorés
colorés – adore – aurore – énamourés
roses – closes – cieux
pourvue – yeux – vue

Voici mon petit essai :

Les blés ont des reflets dorés
Qu’un rayon de soleil honore.
Le vent veut caresser encore
Ces si blonds cheveux adorés

Cet été aux jours colorés
Est bien la saison qu’on adore
Car la nature dès l’aurore
Forme des couples énamourés

Quand les lys épousent les roses
Sous les fenêtres encore closes
C’est du bonheur qui monte aux cieux.

La campagne de dons pourvue
Est enchantement pour nos yeux
Et bien-être pour qui l’a vue.

A vous les amis !

Très charmant,embellie. L'exercice est loin d'être aisé avec ces mots...
Je me risque à pas comptés.

dorés – honore – encore – adorés - colorés – adore – aurore – énamourés - roses – closes – cieux
pourvue – yeux – vue


Sous les brillants masques dorés,
Hommages que le soleil honore,
Aux temples d’or se cachent encore
D’étranges idoles, dieux adorés.

Vêtu de plumets colorés,
Le prêtre danse et les adore,
La jungle vibre à chaque aurore
De monologues enamourés.

La jeune beauté aux lèvres roses
Attend la mort paupières closes.
Assurée de gagner les cieux,
Elle sourit, belle épousée, pourvue
D’un voile cachant ses yeux.
Le couteau git hors de sa vue.

Merci pour les bouts, Embellie. Je tente :


Une étincelle noire en tes iris dorés,
Sous ce haut front de lys qu’une couronne honore ;
Ta chevelure, allant et cascadant encore
Sur l’ardent littoral de tes seins adorés,

Tel un voile abritant deux tétons colorés...
Ton corps à l’ambre peau que j’encense et adore
Du sombre crépuscule à la lointaine aurore,
De mes sens attentifs et doigts énamourés.

Mes baisers sur ta bouche et tes paupières roses,
Ton royaume inviolé dont les tentures closes
Ont la teinte indigo d’inatteignables cieux,

Jusqu’au mystère noir dont ton âme est pourvue…
Il n’est rien de plus cher et plus rare à mes yeux,
Même un parfait joyau ne l’égale à ma vue.

Wow, difficile de s'aligner, Cyrill...

Mouaif... hein, bon.

Petit up pour le fil. On dirait que plus personne n'est inspiré. Embellie, tu nous donne la solution ?

Non attendez, j'essaie sur le pouce.
Merci Embellie pour les bouts rimés :
dorés – honore – encore – adorés - colorés – adore – aurore – énamourés - roses – closes – cieux - pourvue – yeux – vue

Dans ses cheveux de jais quelques rubans dorés,
Autour de son cou fin un portrait qu’elle honore,
Celui de ses parents dont elle rêve encore
Ses chers et regrettés père et mère adorés.

Sur leur tombe elle a mis des bouquets colorés
Pour lui des fleurs de lys, elle aussi les adore,
Pour elle des cosmos aux couleurs de l’aurore
Et puis deux séraphins comme eux énamourés.

Dans ses bras tout menus, une gerbe de roses
Des pleurs silencieux sous ses paupières closes ;
Parfois elle regarde au plus profond des cieux.

De chaleur et beauté la nature est pourvue
Mais quand le soir arrive, elle ferme les yeux,
Pour mieux les retrouver, elle perdrait la vue.

On dirait que je t'ai mis la pression, Cristale

Un s à "tu nous donnes", bien entendu.

Eh oui Cyrill, en dix minutes j'ai brûlé le peu de neurones qui me restaient.
Je voulais en garder un ou deux pour la fin de l'année, c'est foutatu
Mais comment résister aux bouts rimés ?

Ben voilà, j'attendais Cristale ! Voici donc le poème source :

Sonnet

Ce ne sont point ces beaux cheveux dorés
Ni ce beau front que l’honneur même honore,
Ce ne sont pas les deux archets encore
De ces beaux yeux de cent yeux adorés ;

Ce ne sont pas les deux brins colorés
De ce corail, ces lèvres que j’adore,
Ce n’est ce teint emprunté de l’Aurore,
Ni autre objet des cœurs énamourés ;

Ce ne sont pas ni ces lys ni ces roses,
Ni ces deux rangs de perles si bien closes ;
C’est cet esprit, rare présent des cieux,

Dont la beauté de cent grâces pourvue
Perce mon âme, et mon cœur, et mes yeux,
Par les rayons de sa poignante vue.

Joachim du BELLAY 1522 - 1560

Merci aux participants(tes). La main à qui veut en proposer un autre.

Je propose ces rimes :

ténèbres – yeux – vertèbres – joyeux – barbarie – écurie – prairie - sorcellerie – pelage – grillage

Et voici ma modeste contribution.

Par delà le mur des Ténèbres,
Qui sait ce que verront nos yeux ?

Ces cris fracassant nos vertèbres,
Ces grands rires qui semblent joyeux,
Masquent l’ultime barbarie
Dans les fanges de l’écurie.

Enfuyons-nous dans la prairie,
Loin de l’immonde sorcellerie
Ourdie par ces bêtes à pelage,
Ces diables derrière le grillage.

A vous de jouer si cela vous inspire.