Merci pour les rimes, Animal. J'y vais :


Hardi centaure avenu des ténèbres,
Quand à la nuit baguenaudent mes yeux,
Le cliquetis serein de tes vertèbres
rompt le silence d’un écho joyeux.

Ta figure est humaine barbarie,
Ton corps celui d’animal d’écurie
Paissant hier en la verte prairie.
L’ombre répand charme et sorcellerie,

Quelque chimère au chatoyant pelage
Venant en songe à travers le grillage.

Merci Cyrill, il y a un vent de rêve dans ce poème.

Je fais un essai moi aussi, ce n'est pas facile;

ténèbres – yeux – vertèbres – joyeux – barbarie – écurie – prairie - sorcellerie – pelage – grillage

Un cauchemar fait de ténèbres
Est là, quand je ferme les yeux.
Je frissonne jusqu’aux vertèbres
Ce n’est pas un rêve joyeux.
Vais-je subir la barbarie
De ce vieux cheval d’écurie
Qui vient de quitter sa prairie ?
Il est pris de sorcellerie,
Sans dommage pour son pelage
Il a traversé le grillage !

Mais c'est bien ! Animal, Cyrill et Embellie, les bourimeurs sont inspirés

Un petit mignon tout gentil pour finir la journée :

C’est dans le tréfonds des ténèbres
Que mijote ma soupe aux yeux
J’y rajoute quelques vertèbres
De vers et de crapauds joyeux
Ne criez point à la barbarie
Je prends la paille à l’écurie
Et le crottin dans la prairie
Mais non, nulle sorcellerie ;
Mon époux brille du pelage
Voyez ! Derrière le grillage...

Tiens, tiens, je vais m'y frotter


ténèbres – yeux – vertèbres – joyeux – barbarie – écurie – prairie - sorcellerie – pelage – grillage

Mes pupilles sans ténèbres
Mon coeur et mes yeux
Et puis ces nuits de vertèbres
Ces souvenirs joyeux

J'ai oublié la barbarie
Mes cheveux dans l'écurie
Pour retrouver la prairie
Sans autre sorcellerie

J'ai perdu mon pelage
En passant au dessus du grillage

Merci embellie, Cristale et A2L9 de vos participations, vos textes sont tous superbes. Pour ma part j’ai trouvé ces rimes difficiles mais elles vous ont réussi !

J’attends ce soir avant de dévoiler le poème d’origine, au cas où d’autres amateurs se présenteraient.

Un dernier pour la route...

ténèbres – yeux – vertèbres – joyeux – barbarie – écurie – prairie – sorcellerie – pelage – grillage

Ils le plongèrent dans les ténèbres
En lui ayant crevé les yeux,
Ils l'allongèrent sur ses vertèbres
En poussant des hourrah joyeux.
Etait-ce pure barbarie
Que ces chants près de l'écurie
Au fond de la verte prairie,
Ou simplement sorcellerie
Quand on cuisait son doux pelage
Sur le barbecue en grillage ?

Et le texte d'origine :

Le Zèbre
Robert DESNOS
Recueil : "Chantefables"

Le zèbre, cheval des ténèbres,
Lève le pied, ferme les yeux
Et fait résonner ses vertèbres
En hennissant d’un air joyeux.
Au clair soleil de Barbarie,
Il sort alors de l’écurie
Et va brouter dans la prairie
Les herbes de sorcellerie.
Mais la prison sur son pelage,
A laissé l’ombre du grillage.

Merci à toutes et tous.

Oh, ANIMAL, je suis impardonnable de ne pas avoir reconnu ces rimes, mes filles l'ont toutes apprise par cœur cette petite poésie si jolie !

Voici un autre "bouts", un peu plus long... A vos imaginations !

visage – entier – image – oublier
rapides – jaloux – rigides – vous
ténébreuse – obscurité – amoureuse – nudité
visage – orgueilleux – esclavage – yeux

Mon essai :

J’ai d’abord aimé ton visage,
Puis, enfin, ton corps tout entier.
En moi s’est gravée ton image,
Comment pourrais-je t’oublier ?

Nos connivences si rapides
Ont rendu nos amis jaloux.
Loin des convenances rigides,
Le " tu " remplaça le " vous ".

Notre union, jamais ténébreuse,
A toujours fui l’obscurité.
Une véritable amoureuse
Ne craint jamais la nudité !

On peut lire sur mon visage
Ce reflet d’amour orgueilleux
Qui traduit bien mon esclavage
Et ma soumission à tes yeux.

Merci embellie pour ce nouveau défi.

Je propose sans prétention :

visage – entier – image – oublier - rapides – jaloux – rigides – vous - ténébreuse – obscurité – amoureuse – nudité - visage – orgueilleux – esclavage – yeux

C’est un bien étrange visage
Que l’on découvre en son entier,
Comme un portrait, comme une image
Qui ne pourrait pas s’oublier.

Croqués à petits traits rapides,
Voyez ces sourcils jaloux
Et ces lèvres un rien trop rigides
Pour se laisser baiser par vous.

Rien dans cette ombre ténébreuse,
Ce regard noir d’obscurité,
Ne trahit une âme amoureuse,
Si pure et belle en nudité.

Oui, cette femme a un visage…
Son masque dur et orgueilleux
Te réduira en esclavage
Si tu te mires dans ses yeux.