Il est de retour ! Bienvenue à nouveau Palimpseste :)

Pepito & al, je pensais ma présentation claire ^^, effectivement on est sensés rester sur du RR7 maintenant. Mais bon, si plus personne n'a d'idées, on s'autorisera à redescendre. Je vais essayer de poster un truc aujourd'hui.

« L'extra-terrestre se tenant devant moi, je ne pu m'empêcher de remarquer combien il avait belle allure. Par curiosité, je jetai un œil du côté de son entre-jambe. Complètement nu, il était généreusement pourvu par la nature. Poussée par une force aussi mystérieuse qu'irrésistible, j'avançai ma main vers l'organe qui grandissait à vue d'œil et… »

Et tu appelles ça de la littérature ? Qu'est-ce qu'on va faire de toi, bon dieu ?

L'ET « Maman » est entré sans frapper dans la chambre. Son manque d'intelligence semble compensé par un sixième sens redoutable.

Quand je pense que…

L'alien est passé en pilotage automatique « Honte de la famille ». Appliquer la tactique « Cause toujours tu m'intéresses ».

Je vais en parler à ton père…

Ne pas réagir aux provocations. Activer l'option « Bave » et « Regard vitreux ». L'alien va-t-il se laisser attendrir ? Expérience sociologique en attente de résultats.

Tu vas bien ? Réponds-moi enfin ! Mais tu es malade ma parole !

Le sujet réagit conformément au plan.

Ça doit être la faute de ces revues, j'emporte tout.

Sourire. Engager la retraite et réfléchir à un plan de vengeance incluant si possible l'extermination de la colonie « Maison ».

*

Détection d'un extra-terrestre d'une espèce connue. Extraction de son empreinte corporelle des données. Rangement dans la classification « Attrayant ».

Hey, comment ça va depuis le temps ?

Cette espèce semble civilisée et avance ses lèvres dans le but d'établir un contact physique à hauteur du visage. Imiter l'être semble la meilleure chose à faire.

Hey, pas comme ça ! Tu es mignon mais maladroit…

Le protocole engagé a échoué mais réussi. Réitération du geste. Procéder avec lenteur pour ne pas effrayer la créature.

Ma parole, tu sais ce que tu veux, pour ton âge. Attends, installe-toi comme ça.

Mise en marche de tous les récepteurs sensoriels. L'extra-terrestre s'extrait de sa gangue protectrice. Déconnexion du système de pensée. Bonne chance à tous. Vers l'infini et l'au-delà. Fin du rapport.

La limace se posa sur la bouche d'Hélène dans un bruit de ventouse. Leurs salives se mélangèrent dans un parfum d'eau de mer. L'humaine sentit un frisson lui remonter depuis les reins droit jusqu'à la nuque. Une autre limace venait d'entrer en contact avec son vagin et se tortillait pour y rentrer.

- Docteur, pouvez-vous m'expliquer à quoi vous jouez avec ce prisonnier volontaire ?
- J'expérimente.
- La seule manière d'expérimenter correctement une espèce alien, c'est de la manger. Vous faîtes pré-macher ce spécimen par nos limaces de combat ?
- Non docteur, j'étudie ses faiblesses psychologiques. Il semble que les humains aiment particulièrement les phases d'excitation sexuelle, et j'ai branché son cerveau sur nos canaux émetteurs tout en la mettant en contact avec nos limaces.
- Ça me semble particulièrement tordu. J'adore.

Hélène se mit à gémir doucement, elle ferma les yeux et ouvrit la bouche pour mieux haleter. Le médecin s'empara de choux de bruxelles et dévora leur amertume avec satisfaction. Il huma le crane glabre de sa compagne qui le repoussa d'un tentacule agacé.

- Il paraît que les humains apprécient regarder leurs congénères copuler.
- Ils sont répugnants. J'ai hâte d'en goûter quelques uns.
- Je pense que si on lui fait subir des orgasmes à répétition, sa viande sera plus tendre.
- Je te laisse régler les détails en cuisine.

Les pas de la créature résonnèrent tandis qu'il s'éloignait en humant et goûtant déjà la viande juteuse dans sa tête. Hélène ouvrit les yeux et arrêta de simuler. Elle regarda ce qu'elle savait être la caméra.

- Psst. Il est parti ?
- Oui c'est bon, je peux augmenter à nouveau la puissance.
- Vas-y ma chérie, fais moi vibrer tes limaces au max !
- Avec plaisir. J'aime faire plaisir.

Palimpseste : Vraiment de quoi épuiser son mojo que j’espère en bonne voie de reconstitution ! Bravo !

Pepito : belle note de fin !

placebo : encore une fois merci, j’ai enfin compris, je suis une ET, espèce maman, qui s’ignore ! trop bien décrit !

Je me délecte de toutes vos histoires, je sais c'est laconique comme commentaire, mais juste je suis impressionnée par les idées qui fusent, quant à moi, je manque souvent d'imagination donc la SF n'a jamais été mon fort... mais vraiment, qu'est-ce qu'on s'amuse bien dans ce salon, c'est un vrai plaisir du texte !!!

Pour ce qui es de vos textes ils sont très bon.

Mais je ne saurai quoi écrire.

J'attend une autre contrainte.

costic : on a tous une part d'ET en nous ;)
Missnode : c'est pas difficile la SF, faut se lâcher à peine, et pas besoin d'imagination pour ça ! Voir ce dessin de boulet.
Martin : j'attends ta production !

*

Contrainte de la semaine : confessions intimes

Thème : Racontez la vie d'un vêtement réel ou imaginaire.
Forme : Placez les mots baby-boom, déraper, duplicable, ilôt, soyeux.

Pour les mots, je me suis aidé de ce dico de rimes et je suis tombé sur un générateur de texte aléatoire, j'ai trouvé les deux marrants :)

placebo, grand merci pour cette magnifique page de BD de Boulet, belle leçon, encourageante
Superbe consigne !... et quant aux liens, je m'y précipiterai dès mon retour du boulot, après retour sur les petites routes ensoleillé, après avoir rentré du bois et rallumé le poêle (pour vous réchauffer d'un décor cévenol, rien à voir avec la consigne, je sais, mais ce salon mérite son poêle, hum).

Comme ca placebo,

il faut placez les mots baby-boom, déraper, duplicable, ilôt, soyeux, dans le texte.

Deux jours que la pluie d'été m'a relégué directement du fil à linge à l'armoire aux senteurs de lavande. Elle en glisse des sachets de tissu entre deux d'entre nous et cette fois, c'est moi qui le partage avec le corsage en coton.

La lavande a séché dans son tissu cette nuit : le beau temps nous attends, enfin voir le jour, avoir une chance au moins de lui envelopper les épaules, peut-être de lui enrober les seins ?...

Le plancher grince, elle se lève, ouvre la porte de notre meuble, et nous admire, avance une main et nous bouscule, elle a l'air pressé, elle m'effleure, j'ai le fil suspendu à ses mains, je me fait la dentelle soyeuse et... non ! Elle me préfère un corsage léger en fil de coton, étroit au point que les spécimens féminins du temps de ma jeunesse n'auraient pu s'y glisser - le baby-boom avait favorisé les rondeurs, à l'époque. Dommage, je serais volontiers allé au soleil, me tiédir sur elle... A moins que... oui ! sa main a dérapé en refermant la porte, son doigt s'est pris dans une de mes dentelles, maintenant elle me considère, son geste de me replier s'est arrêté en plein mouvement elle m'attrape elle me déplie et aaaaaahmmmmmmmh la douceur de sa peau lorsqu'elle m'enfile ! ses avant-bras dans mes manches trois quarts ! ses épaules dont elle me confie la rondeur chaleureuse, à cet endroit qui surplombe l'aisselle odoriférante - la lavande est son obsession, jusqu'au parfum.

Mes deux manches de boléro s'enroulent de près sur ses deux bras rond, dont le teint hâlés met en valeur le blanc de mes dentelles, légèrement cassé par les années - je suis passé de mères en filles depuis les années soixante du siècle passé. Cela fait de moi un boléro qui n'est pas duplicable.
Et ceci est d'autant plus vrai que cette femme a fait de moi l'exception de tous vêtements : je suis le seul qu'elle aie décidé de porter la nuit autant que le jour.

Maintenant, c'est le grand moment, je le savoure d'avance. Elle saisit mes deux extrémités qui, sur le devant se terminent en pointe comme un fichu et vient me nouer entre ses deux seins, que je m'empresse de mouler de tous mes fils. Le caraco de fil, qu'elle a enfilé avant moi, ne suffit pas à faire écran entre sa peau et moi. J'en ressens le grain, la tiédeur, le moindre tressaillement lorsqu'elle respire, les légers ballottement lorsqu'elle bouge... ce sont deux îlots aux mille trésors !