Bonjour à tous, et mes remerciements à ceux qui se sont aventurés De l'autre côté.
Au CE pour la publication.
Aux lecteurs, et particulièrement aux commentateurs.

L’ouvrage de G. Garcia Marquez cité dans l’incipit a été ma source d’inspiration première. Autant dire que je porte en moi ce genre de scénario désespérant depuis des lustres. Si l’actualité dans et au-delà de nos frontières m’a donné aujourd’hui un motif de plus pour en écrire une variation, d’autres périodes de l’Histoire et d’autres dictateurs sont tout autant inspirants, voire fascinants. Mes sources d’affabulation sont donc nombreuses et pas forcément très conscientes. Ce qui explique peut-être le rythme particulier de cette brève, écrite au fil des images que j’ai laissé m’assaillir. J’ai été ravi de lire dans ceux-ci un écho de ce qui a motivé mon propos.


Salima, vous n’avez pas apprécié le procédé d’écriture, son excès vous a contrariée. Je n’ai rien à vous opposer : affaire de goût personnel, certainement. Comme dit plus haut, j’ai aligné les propositions telles qu’elles me sont venues à l’esprit.
Vous auriez aimé une déclaration d’intention. Là, je dirais non. Je préfère laisser le texte toucher par lui-même, soit laisser aux lecteurs la liberté d’interpréter.

Vision ultra pessimiste « sombre, désespérée » dis-tu Myndie, d’un monde où même les opprimés s’oppriment entre eux et se déchirent. Merci d’avoir apprécié cette « mélancolie morbide », merci pour la « résonance expressionniste ».
Je suis heureusement surpris par ton « impression de passer du fantastique à la farce » ou du «  macabre au risible ».

Eskisse : « le roi c’est nous qui croyons nous protéger des autres au lieu de les voir » : c’est ça. Au delà de ce Roi au pouvoir absolu, j’espère interroger plus large.
J’apprécie que tu lises dans ces fantasmagorie l’expression d’une « angoisse universelle ».

Encore merci à tou(te)s et à nos futures écritures et lectures oniriennes

Hello Cyrill!

je suis contente de ce petit plus que tu apportes à nons commentaires (au mien en particulier bien sûr )
Evidemment, ainsi présenté de la sorte avec l'allusion à "L'automne du patriarche", ton récit ne pouvait que me faire penser à cette "réalité très certaine" évoquée dans mon commentaire.
tout cela contribue au sentiment de malaise, voire d'angoisse qu'on ressent à la lecture, même en ayant l'impression de passer du fantastique à la farce.
Voilà, j'y ai puisé les mêmes sensations que celles provoquées chez moi par les rapports médiatiques journaliers (que dis-je heure par heure), accablement, angoisse, mépris et honte face à tant de harangue martiale, d'indignité et de grotesque.
On a déjà glosé sur ce genre de personnage en poésie ou en prose, sur Oniris mais je dois dire que ton approche est celle qui me convient le mieux, par son rythme, "ses" atmosphères et, je confirme, par sa petite touche d'expressionnisme.

Citation :

Je ne peux que plussoyer. Hélas mon sentiment ne se limite pas à l'actualité. Il n'y a qu'à puiser dans l'Histoire pour éprouver ces sentiments. J'ai écouté ou regardé, comme si ça ne me suffisait pas, nombre de docus sur la colonisation ces derniers temps... Notre espèce n'en sort pas grandie.
Pour cette raison sans doute, je n'ai pas voulu, dans mon texte, faire des allusions ou des clins d’œil à des personnes et des situations précises.

Merci de ton passage, Myndie

Bonjour Cyrill,

Merci pour le retour. J'ai bien réfléchi à votre réponse, même à vos réponses à Myndie et Eskisse. Je me demandais avant si vous critiquez le roi ou bien ses sujets ou bien autre chose. Et donc ça pourrait même être quelque chose qu'on a hous en nous ? C'est très compliqué. J'ai relu De l'autre côté. Je garde la même impression : je n'aime pas parce que ça décrit la laideur et l'immondice, mais j'aime l'écriture qui mène à cette description. Et entre temps, je me suis faite à bos figures de style, à vos accumulations. Elles servent bien votre objectif.

Salut Salima

Ce n'est même pas à proprement parler une critique. C'est une inspiration. Le plaisir de l'écriture est le premier responsable de ce texte. Mais on écrit forcément à partir de faits portés à notre connaissance, même si on s'en éloigne jusqu'à l'absurde.

Citation :

Je me doutais que de telles descriptions feraient "fuir", dans le sens de déplaire. Mais vous, vous êtes tout de même venue le dire, je vous en remercie, ainsi que pour votre appréciation de l'écriture.

C'est pas évident de vous lire. Vous prenez trop plaisir à écrire. C'est comme dans Question de femme. Si vous avez du temps, vous m'expliqueriez en quoi exactement consiste votre plaisir d'écriture ? Et votre objectif ? À mon avis, vous pourriez atteindre un style bien supérieur si vous modifiiez votre rapport à l'écriture. (Ne vous formalisez pas, svp, c'est pas une remarque condescendante, c'est juste une impression et une question que je me pose en vous lisant).

Re,

Sur ce plaisir d'écrire, je pense vous avoir répondu en partie sur le fil de remerciements de mon autre nouvelle (Question de femme), que vous m'avez fait le plaisir de commenter.
Je prends vos avis sans me formaliser, pas d'inquiétude surtout

Re,

Merci, c'est parfait.

See you !