Citation :

Pourquoi c'est dans le forum "grammaire-syntaxe", il me semble que ça a à voir avec le sujet du début :

comment en français distinguer à quoi se raccroche un adjectif, avec pour exemple "licenciement pour raison personnel" est-ce la raison personnel de l'employeur ou de l'employé (Il me semble que si c'était celle de l'employé, ça serait une démission)(je dis ça plutôt par logique que par application d'une règle de grammaire ou de syntaxe).

Mais quoi qu'il en soit, c'est un forum plutôt technique, le sujet pourrait faire une publication plus simplement, ou un forum qui n'a pas vraiment besoin de l'étiquette "grammaire-syntaxe".

La "Littérature", dans un sens bref, c'est juste raconter quelque chose. Pour certain, le témoignage est la seule "vraie" littérature même.

Par contre, on peut le faire dans de nombreux endroits, témoigner je veux dire, alors que les endroits pour tenter de trouver un ou des interlocuteurs sur des questions de grammaire ou de syntaxe, il y en bien moins.

En réalité, j'aime mettre de la forme sur le fond, à tel point peut-être que, parfois et pour certains, le fond disparaît sous la forme. Je dirais que c'est plutôt ça, la littérature, mais ça n'est jamais que ma définition qui ne vaut sans doute pas mieux qu'une autre.

J'avais entamé une série de nouvelles, il y a un peu plus d'un an, dont le fond était social, mais dont la forme était complètement décalée et dans le registre de l'humour, bien que 100 % autobiographique. La première de ces nouvelles relatait la recherche d'un emploi, mais le point de vue était complètement modifié, le désespoir d'entretiens d'embauches complètement absurdes étant substitué par la joie et la fraîcheur de la recherche d'une partenaire amoureuse, les entretiens d'embauches étant vus comme du 'dating", puisque le personnel de recrutement était presque exclusivement féminin et, ma foi, fort charmant.
J'avais hélas été recalé dès le premier épisode. Le fond était pourtant très similaire à celui des posts précédents.
Je me suis même fait dire que cette nouvelle avait pu être reçue comme une nouvelle misogyne. Je n'aurai pas pu m'en défendre.

Et c'est bien dommage car cette nouvelle a eu des suites un peu rocambolesques, car elle a été publiée d'une autre façon. J'aime quand la réalité passe dans l'écrit et que cet écrit trouve à son tour un prolongement dans la réalité. C'était une situation très cocasse, que j'aurais volontiers, par une mise en abîme, replacée dans un nouvel écrit. Et puis, et puis, sait-on jamais... la réalité... l'écrit... la réalité...

C'est pas du teasing, ça ?

Il y a quelques mois, j'ai voulu entamer une nouvelle série, dont le fond n'était cette fois plus la recherche d'emploi, mais la construction de son propre emploi. 100 % autobio, toujours, et toujours dans un registre décalé, substituant un point de vue comique d'auto-dérision au point de vue morose. Recalé une fois de plus. Le sérieux et les lamentations passent mieux. Ce n'est pas une critique, juste une constatation, dont je ne peux tirer aucune conclusion statistique à partir de deux exemples, j'en conviens.

N'ayant plus beaucoup de temps pour mettre la forme sur le fond, je me suis découragé. Tout ce qui précède peut donc être considéré comme de la publication détournée. Avec une forme faible. Et terriblement sérieuse.

J'ai perdu mon temps, ce matin, pour me rendre à l'antenne locale d'Actiris et faire en sorte que ce problème soit résolu. Beaucoup de palabres. Ensuite, un type d'Actiris me téléphone deux fois. A la première fois et après seulement deux minutes maximum, il me dit qu'il va partir déjeuner parce qu'il est fatigué et qu'il me rappellera plus tard. A la deuxième fois, il me dit que le dossier est clôturé. Je lui demande une confirmation officielle. Il refuse. Je lui demande de m'envoyer au moins un email pour que je puisse disposer d'une preuve. Il me raccroche au nez. J'aurai perdu au total autant de temps que si je m'étais rendu une deuxième fois à cette séance d'information débile.

Ce système d'une incompétence totale est une machine à casser les humains, une machine à produire de l'insurrection pour les plus forts, et du suicide pour les plus faibles. J'hésite encore entre les deux solutions.

De l'importance vitale du témoignage... pour ne pas sombrer.

Si je puis me permettre un conseil : l'insurrection c'est mieux, tant qu'à emmerder le monde...