Bonsoir à tous.

Un grand merci à tous ceux qui ont permis la parution de ce petit poème.

J’ai été surpris agréablement par l’accueil qui lui a été fait.

Merci à tous les commentateurs de ce texte à ce jour : Brume, Marite, Raoul, Grange, Leni, OiseauLyre, Arielle, Pizzicato, hersen, Wancyrs, Recatanese, Papipoete, EvaDam, Donaldo75, Alexan, Cat et enfin Louis qui m’a scotché par la densité de son commentaire…

Je n’imaginais pas que certains feraient du saule le sujet de ce poème… car je parle à la première personne… en même temps, en un sens, je suis le saule… et vous aussi, c’est vrai.

J’ai beaucoup à lire dans vos commentaires, des choses qui m’échappent parfois un peu, comme ce poème d’ailleurs m’a échappé en quelque sorte.

Je l’ai écris grosso modo comme une prière à la Terre (terre), mais aussi un vœu d’écriture ou du moins (ou plus) de fertilité… d’une écriture vivante… ou de pas d’écriture du tout en fait.

On peut y lire aussi une prière à la Femme (plutôt blonde), à la Nature, et à la Vie. Je les aime toutes en fait...souvent mal, mais je n'aime qu'elles.

Encore merci à vous et bonne continuation en écriture et en lecture ici où ailleurs…

Pour ma part je vais prendre un peu de vacances d’Oniris, d’ici une quinzaine de jours, je me ferai de plus en plus absent… pour combien de temps ? Aucune idée, mais je n’oublierai personne d’ici ; les sympas, les profonds, les acharnés, les studieux, les barjots, les petits et les grands poètes…et bien sûr les quelques amis…

Et sans doute je reviendrai, si Dieu le veut.

PS… quand je parle de saule (enfin quand j’essaie) j’écris ce genre de chose (et le saule est moi…bref ! on en sort pas ), je me permets de le recopier vu que je ne le proposerai pas à Oniris, ni sans doute nulle part… enfin… allons savoir ce que demain sera.



Le saule



Le saule pleureur en face de la gare
À de longues branches fines
Qu’il balance comme une chevelure.
Pleure-t-il ? S’il pleure, où sont ses yeux ?
Quel est son visage ? Et l’objet de sa peine ?

Est-il vraiment triste ?
Est-ce le vent qui nourrit ses pensées sombres
Lui murmurant à l’oreille des nouvelles du monde,
De partout des histoires à hurler à la mort
Dans l’aurore inarticulée ?

Ô bel arbre au cœur sensible posé sur la pierre
Impassible, les passants ne t’écoutent pas
Leurs oreilles sont toutes engourdies de froid,
Mais de toutes façons elles sont sourdes,
Leurs âmes médicamenteuses et légères.

Je te vois tous les jours de la semaine
Secouer tes cheveux comme des oriflammes,
Des ficelles, des lacets de chaussures, des fouets
Pour le matin gifler le jour qui se lève,
Et le soir effrayer le crépuscule qui oublie.

Comme la pluie m’irrigue, tu danses m’éveillant
À ce qui te tient dans sa main et me tient en vie,
Ce qui est plus grand que toi et que nous,
Ce qui est quand tu me rencontres en automne
Et que la lumière effeuille tes larmes d’or.

Ô bel arbre sans mémoire qui te souviens de tout
Ce que le vent t’apporte et que tu nous répètes
Avec des gestes insensés qu’assourdit le bruit
Des trains rapides comme les lignes droites
D’automobiles ivres comme des lignes brisées.

Quelle est cette parole que tu psalmodies ?
Quel est ce message ? Que dit ton cri ?
Mon pauvre cœur entartré de serments
Ne te comprend pas non plus. Il me semble que
Tu parles de l’amour, de la mort, de la vie
Et que quand le vent cesse tu nous souris.

Yvon / Corbivan

Merci aussi à Alcyon, Absolue et Marie-Ange pour leurs commentaires respectifs.

Bonsoir,

Je découvre à la fois l'annonce de votre départ et votre magnifique poème sur le saule, quel dommage de nous priver ainsi de votre talent ! Mais ce choix vous appartient bien sur et je suppose que vous avez de bonnes raisons...; même s'il est toujours un peu triste de voir s'éloigner des auteurs que l'on estime et apprécie, je ne peux que vous souhaiter aussi une bonne continuation...

je suis un des barjots qui te salue bien

Salut Corbivan,

Je viens de comprendre que tu prenais de la distance. Ne pars pas trop loin, quand même.

Encore bravo pour le poème.

Donaldo.

Merci à jfmoods et emilia pour vos beaux commentaires de mon poème 'De terre et de sang'.

Merci encore à emilia pour son petit mot ici.

Merci aussi à bipol et Donaldo75 pour vos témoignages de sympathie...