Bonjour Ferrandeix,

J'ai bien aimé votre texte que j'ai trouvé très rythmé, tant sur le fond que sur la forme.

Bonne idée que celle d'aborder le sujet musical sur le thème du silence... Si seulement cela pouvait toujours aller de pair. Quand on vit en ville, on est vite assaillis par le bruit, au-delà des fausses notes.



Je n'ai juste pas compris cette phrase :
"Plus émouvaient possiblement septième ou neuvième."
Sans doute ai-je été gênée par l'absence de déterminants ?

Éviter les articles, surtout indéfinis, peut procurer une certaine noblesse au texte. C'est plus habituel en poésie classique.

"Plus émouvaient possiblement septième ou neuvième."

soit:

"Plus émouvaient possiblement la septième ou la neuvième."

Musicalement, c'est plutôt la septième diminuée qui crée un effet de modulation pathétique, mais "septième diminuée": pas possible de l'écrire en écriture euphonique en raison du e post-accentuel de "septième". Et pour la neuvième: la neuvième de dominante: pas possible non plus.

LE SILENCE

Hier, je me suis arrêté.

Je ne me suis pas arrêté simplement, non, j'ai vraiment tout arrêté l'espace d'un moment.

Sur le coup, c'était dérangeant. Tout à l'intérieur et à l'extérieur de moi me poussait à continuer cette marche effrénée des évènements qui s'enchaînent.

C'est alors que je perçu le son aigu et léger d'un acouphène qui frottait son archet sans fin sur des cordes internes.
Je pris alors conscience que cette longue note m'accompagnait à toute heure et dans chaque situation. Sans même en être conscient. Un peu comme la bande son d'un film que l'on oublie au profit de l'image.


C'est étrange, quand on y pense.

C'est en faisant silence que le bruit révéla sa présence.


680 caractères espaces compris

Très bien, Robertus.

Vous exprimez très bien ce que beaucoup de gens vivent. Au vu de cette mode de se promener avec des écouteurs ne fera d'ailleurs sans doute qu'amplifier le phénomène...

Merci de votre contribution !

Je propose un nouveau thème pour cette semaine :

LE PARASOL

Thème : LE PARASOL

Thierry devait acheter un parasol pour supporter la chaleur insupportable sur sa terrasse, mais le seul fait de penser à sortir l’objet de son emballage et de l’ouvrir pour l’installer là où il en rêvait le poussait à la procrastination.

A sa grande surprise, sa mère lui en offrit un pour ses moments de lecture. Elle avait constaté cette aberration : comment pouvait-il lire sur sa terrasse aussi longuement sans jamais avoir sur lui l’ombre d’un parasol ?

Lorsqu’il ouvrit l’emballage, lui qui détestait la mécanique, constata que l’objet ne disposait pas de pied. Il lui fallait faire les magasins sous un soleil qu’il ne supportait plus et monter l’ensemble pour l’installer.

Il se savait grincheux, imbuvable, fainéant, mais il épata sa mère en lui disant : « Merci Mother ».

Sombrero


« Vamos a canta la cancion del senglaro
Car il sombrera

Un senglaro chiffonné
Est allongé sur le sol
Un parasol sur le nez
En guise en guise en guise en guise en guise en guise de sombrero

Il n'est pas loin de midi d'après le soleil
C'est formidable aujourd'hui ce qu'il a sommeil
Chaque jour c'est la nuit
Il faut mieux languir
Le travail en amont arrive en aval
J'ai une soif du tonnerre
J'enlève mon marcel
Aïe Aîe Aïe

Un senglaro chiffonné
Est allongé sur le sol
Un parasol sur le nez
En guise en guise en guise en guise en guise en guise de sombrero

Je ne vois que fauchés tout autour de moi
Je ne vois que cactus et trous de scorpions
J'ai le gosier tout sec la gorge en béton
ça m'arrangerait beaucoup s'il pouvait pleuvoir
Aïe Aïe Aïe

Un senglaro basané
Est allongé sur le sol
Un parasol sur le nez
En guise en guise en guise en guise en guise en guise de sombrero

Voilà venir brabanto mon Dieu qu'il est con
Il est mon meilleur ami il paye des canons
On fait sans à-coups des révolutions
En continuant tous les deux la conversation

Un senglaro chiffonné
Et allongé sur le sol
Un parasol sur le nez
En guise en guise en guise en guise en guise en guise de sombrero

Senglaro a sombré
Aîe Aïe Aïe

Le thème est bon, mais pas la forme, Senglar...

Nous sommes sur le fil d'un exercice d'écriture consacré aux micro-nouvelles à thèmes.

Je sais Lulu (sniff !) J'ai voulu considérer qu'il y avait ici un début "Car il sombrera", un milieu (...) et une fin "Senglaro a sombré", on n'est pas obligé de chanter après tout.

Mais bien sûr arguties que tout cela, j'ai bien évidemment faux et pour ma pénitence (qui n'en sera pas une) j'essaierai de faire mieux la prochaine fois :)

On essaie de suivre les règles, sinon c'est juste un peu compliqué de suivre ce qu'on fait sur chaque fil...

Bonne journée ensoleillée !