Bonjour Maria #49

Pourquoi ai-je acheté, entre autre raison, une liseuse, tout simplement parce que je ne savais plus où mettre nos livres,et comme nous conservons tout nos livres, quels qu'ils soient, nous commencions à être envahis...Cela étant lorsqu'un titre nous attire particulièrement, nous l'achetons chez le libraire.
Pour répondre à votre question, je suis certain que les enfants actuels, férus d'appareils que l'on manipule avec deux pouces, se mettrons au livres électronique. Enfin je crois.
Cordialement.
poldutor

Béatrice


On pourra dire tout ce que l'on voudra sur Béatrice.
Parler de sa rondeur, de ses yeux marron clair qui se figent quand on lui parle d'un sujet qui pourtant parait simple.
Il serait même facile d'éprouver du mépris quand elle s'égosille, aux soirées karaoké chez Bebert, dans sa robe deux-pièces jaune fluo un peu juste qui laisser dépasser son ventre disgracieux quand elle lève les bras comme une diva sur " my heart will go on " en massacrant toutes les notes.

Il y a pourtant des forces, des qualités précieuses, qui ne se révèlent que dans le creuset de l'épreuve.
C'est sur le champ de bataille que l'on reconnaît les véritables héros.

Béatrice, chaque matin, elle est en première ligne.
Aide-soignante à domicile.

Bien avant l'aurore, sa tenue est impeccable, ses traits sont inflexibles.
Ses cheveux, puissamment ligotés en queue de cheval, elle galope vers les quartiers populaire dans sa twingo rugissante.
Elle se plante solidement devant le perron de la misère sociale et la toise du regard en sonnant à sa porte.
Elle ne ressortira pas sans avoir fait de victime. La morosité crie " je me rends ! " sous les assauts de sa bonne humeur. La douleur faiblit devant sa douceur, son empathie véritable.
Avant de partir, elle pose à chaque fois une bombe de chaleur humaine qui explose dans le coeur des patients alors qu'elle s'en va, d'un pas sûr, en rajustant ses lunettes.

Mission accomplie.

Elle revient du champ de bataille en chantant à tue tête des hymnes de victoire où se mêlent, parfois, le trop plein des tristesses qu'elle a pris en otage.

A Robertus post 52

Beaucoup de poésie dans ce portrait d'une femme généreuse et pleine de vie, le jour et la nuit.
Merci et bravo.