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Re : indication des diérèses en poésie classique
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De toutes façons rares demeurent ceux qui s'attèlent à écrire en classique. La poésie libérée a eu raison du classique.
Le tréma risque de provoquer des fautes car les lecteurs s'habitueront vite à cette orthographe et l'appliqueront systématiquement dans leurs écrits.
Quant à moi, je vais tenter de moduler les règles de la pétanque puisque je trouve que ce loisir demande trop d'adresse pour le maladroit que je suis.

Contribution du : 21/06/2022 09:50
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Re : indication des diérèses en poésie classique
Maître des vers sereins
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C'est tenter d'éclaircir l'évidence mais il n'est pas question ici de simplification des règles de poésie classique :

Citation :

ferrandeix a écrit :
J'avais déjà signalé la possibilité d'indiquer les diérèses pour les cas où elles ne seraient pas familières par rapport au langage prosaïque: exemple:

Sommes-nous quelquefois" trop conscïencïeux

J'en remets une couche en espérant être plus convainquant.

Un auteur de poésie classique est certainement choqué par une mauvaise prononciation possible susceptible de rendre ses vers boiteux (en déclamation ou subvocalisation). Un auteur rigoureux devrait donc privilégier cette notation. En effet, le lecteur ne peut pas toujours savoir si le poème est conçu selon les règles classiques gérant les diérèses, à supposer qu'il connaisse tous les cas. En second lieu, même s'il le sait, il est probable qu'il néglige la prononciation de la diérèse si elle n'est pas indiquée.

Je comprends que certains puissent opposer des réticences. En effet, si le mot dans le dictionnaire est écrit sans possibilité de tréma comme ceci, par exemple:

contemplation

et non comme ceci:

contemplation, contemplatïon

on peut considérer que l'ajout du tréma constitue une faute d'orthographe.

Néanmoins, toutes les variations orthographiques ne sont pas indiquées par le dictionnaire, par exemple: le mot bleu est écrit "bleu" et non pas:

bleu, bleue, bleues

On pourra toujours objecter que les variations de désinence sont indiquées par ailleurs dans les règles grammaticales et que le tréma ne constitue pas une variation de désinence. sauf que les indications relatives à l'oralité font partie de la grammaire (revendiqué par le Bescherelle ou le Grévisse, un des 2 en tous cas). Et justement, le tréma est reconnu officiellement comme signe permettant d'indiquer une prononciation séparée de voyelle (néanmoins uniquement pour e, i u) par l'Académie Française. L'utiliser si nécessaire obéit à la définition normale du signe. J'admets que tout cela reste discutable et je pense qu'il faut dépasser ce niveau de rigorisme normatif confinant à l'absurdité au bénéfice d'une pratique avantageuse.

Reste à savoir si l'utilisation du tréma pourrait recouvrir tous les cas de diérèses en poésie. Pas sûr, à voir (?)

Quelques cas ardus:

Je jouais: prononciation courante en diérèse rendant l'indication du tréma inutile, mais pour "ouaiche" (ou "houaiche": sillage d'un navire) ou "ouais": prononciation courante en synérèse, prononciation en diérèse pour la poésie classique. Comment l'indiquer clairement?

Contribution du : 21/06/2022 19:10
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Un Fleuve
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Re : indication des diérèses en poésie classique
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Oui, pas une simplification, plutôt une question de rigueur grammaticale. Comme je l'ai dit, la grammaire préconise le tréma pour protéger une voyelle. Pas du tout une prescription puisqu'aucune grammaire n'a ce pouvoir (ni le Grévisse, ni le Bescherelle), cependant ce sont des préconisations établies par des érudits qualifiés. généralement des universitaires reconnus, on a tout intérêt à suivre ce qu'ils préconisent.

Contribution du : 21/06/2022 20:52
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Re : indication des diérèses en poésie classique
Chevalier d'Oniris
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Pour conclure, je dirais que la question n'est pas aussi simple qu'on pourrait l'imaginer. Généraliser la règle de protéger toute voyelle en cas de contiguïté poserait aussi des problèmes. Il existe en effet de nombreux cas où ce serait une surcharge inutile nuisant à la clarté du texte. Et l'argument de claudelorin doit aussi être retenu. Une solution serait peut-être d'utiliser la possibilité uniquement lorsqu'il y a une ambiguïté possible, donc essentiellement en poésie classique.

Les tergiversations des grammairiens au sujet du mot contigu ou exigu au féminin sont emblématiques. La dernière réforme préconise le tréma sur le u au lieu du e comme auparavant. On renonce donc à la règle selon laquelle le tréma se met sur la 2ème voyelle et non la première. Néanmoins, sur le dictionnaire de l'Académie, le tréma reste sur le e: exiguë en non exigüe). Le probème initial provient de ce que, sans la protection, on lit: exigue (son gue et non gu). Le phénomène ne se produirati pas si l'on écrivait un j pour tout son j et un g pour tout son gue.

Contribution du : 22/06/2022 09:48
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Re : Écriture euphonique : les principes
Chevalier d'Oniris
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Il y a longtemps que je n'avais pas poursuivi la discussion sur l'écriture euphonique. Reprenons sur un thème général:

Quelles nouveautés peut apporter l'écriture euphonique? Chacun pourra répondre à la question. Voici ma réponse:

Dans le domaine poétique, l'écriture euphonique n'apporte pas véritablement d'élément nouveau, sinon une meilleure adéquation avec les règles qui figuraient déjà dans l'Art poétique de Boileau. L'utilisation de signes inhabituels (mais tous préexistants) dans le cadre de l'écriture courante n'est qu'une pure question de forme.

Quant à l'écriture euphonique en prose, elle peut s'interpréter comme une application à la prose de certaines règles de la poésie classique, de sorte qu'il n'y a rien de fondamentalement nouveau non plus. Toutefois, cette application a nécessité l'adoption de signes différents pour indiquer au niveau des charnières syntaxiques, d'une part, les inflexions vocales sans pause, d'autre part, les inflexions vocales avec pause, cela par l'utilisation des mêmes signes préexistants sans changer leur signification.

L'on pourrait donc présenter l'écriture euphonique comme un essai de synthèse, d'approfondissement, voire, ce qui est sans doute plus ambitieux, un aboutissement. Il faut certainement la considérer beaucoup plus comme une sensibilisation et une invitation à une écriture plus soucieuse d'esthétique littéraire.

Contribution du : 08/05/2023 10:10
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