Mat.

Je t'abandonne bien volontiers ma Reine, et mon Roi, et mes fous, cavaliers, tours et pions tant qu'on y est...

Il n'est pas d'Ulysse sans port d'attache - nous n'avons donc plus d'échiquier en commun...

Longue vie à ton sang dans des marges qui me sont en effet inatteignables.

EtienneNorvins garde tes pièces, elles t'ont bien servi, Je voulais juste que tu reste reste assez longtemps pour me lire.
Et si un jour tu veux rejouer, je serai là et sans échiquier

merci et bravo.

N'en déplaise aux intervenants, mais je suis assez stupéfait, que ces joutes pacifiques au demeurant, suscitent autant d'engouement ?
Il y aurait tant de sujets sur quoi palabrer, de quoi donner envie de prendre la plume...ouais, je n'avais pas pensé à cela !
illico, je prend feuille et crayon et m'y colle !
...Il était une équipe de foot féminine, dont l'on ne faisait guère cas, alors que l'une de mâles en Amérique faisait des éclats,... se mit à jouer et comment...
ça y est, j'ai le début ; ne reste plus qu'à développer !
" c'est la fée qui lance, et Delphine ne perd pas ses boutons, et marque ! "
papipoète en mode tentaculaire

ayayay papipoete, est-ce qu’on joue à la guerre pour oublier qu’on ne sait pas aimer, genre vraiment? rien ? nada ?
et est-ce qu’on marque des buts surtout dans le vide juste pour entendre quelqu’un applaudir ?!!

tu lance un match et chaque but est un bouton qui saute comme tu dis, et chaque passe une confession.

bonsoir Dimou
merciiii pour ce portrait improvisé, j’ai souri, et j’ai même un peu rougi. hihi.

Tu sais, j’aime profondément la langue française, j’aime ses coins sombres comme ses éclats. Et si parfois je joue avec elle, c’est justement pour mieux la sentir, pour mieux l’aimer, tu vois.

oui oui oui je comprends que mon approche t’ait dérangé, y'a un malaise je sais, et je m'excuse, je viens d’ailleurs, c’est vrai, mais je viens surtout avec l’envie d’apprendre, de lire les grands, de m’essayer à leur jeu, même maladroitement, même à côté :)

j'ai pas compris désinvolture, merci google,
en fait c’est parfois juste une manière de me hisser un peu, sans me prendre trop au sérieux,

J’ai lu ton message, et tu sais quoi ? c’est aussi pour ce genre de réactions que j’écris.

TU AS FAIS BATTRE MON COEUR

bjr GLOREL, merci en fait d’avoir senti ce petit tremblement timide.
oui tu parles d’émotion et pas de sens, et c’est exactement là que je voulais t’emmener, genre pas dans un récit, mais dans une chambre obscure oùu l’on devine des choses qu’on n’a jamais vues mais qu’on connaît depuis toujours :)

et cette faim dont tu parles, je l’ai laissée volontaire.
parfois l’écriture doit s’arrêter là où l’estomac crie encore
et où les dents grincent,
et où les promesses n’ont même pas eu le temps de sécher

j'aime bien la question (qui tient ses promesses dans la guerre ?)))
en fait personne
et c’est pour ça qu’on continue d’en faire, comme des enfants qui jurent sur des pierre

hh oui je crois que je suis tombé déjà, mais j’ai pas vu si j’ai volé

oulalala Volontaire , j'aime de ouf ton commentaire, en fait tu as mis les bons mots sur le truc, vertige, et le tournis comme tu dis, meme si je l'aime pas, la chaise est tout le temps piégée. hhh


Tu crois que ça va s’arrêter si on ferme les yeux ?
dans le noir, oui , genre vraiment dans l'obscurité, essaie.

en fait ce qu'il faut vraiment comprendre, c'est que dit le texte avant de l'écrire, et y'a pas de poésie, c'est un monologue que j'ai imaginé dire devant des gens avec des costumes, des mots simples, avec un esprit débile et simple, et même parfois je parle dans ma vie comme un gamin pour que je ne choque personne.
Et du coup y'a pas un jeu de style, c’est un symptôme, sans doute, genre l’écart au sens ordinaire, et comme tu dis, c’est peut-être juste l’endroit exact où le corps déborde.
Et si ça tourne autant, c’est peut-être qu’on n’a jamais appris à se poser, pas pour de vrai, alors on écrit, c’est la seule façon de tomber.

Contente que mes mots te plaisent la Tentacule :)

A vrai dire l'écriture ne me pose pas la plupart du temps, c'est soit une ivresse soit un truc laborieux et prise de tête. Il y a bien sûr parfois une sensation d'immobilité après l'ivresse, comme si tout avait trouvé un temps sa place. Mais ça repart, parce que rien n'est fait pour rester en place.

Ce qui me pose vraiment, c'est de lire ou de dessiner. Je l'écris là parce que j'ai un foutu tournis depuis une semaine et qu'il faut que je me persuade de lâcher la musique à fond, le stylo, la marche à pied qui use mon corps, le souvenir de ses beaux yeux verts pour aller ouvrir un livre. L'Espoir de Malraux, les Clôches (ça s'écrit comme ça?) de Bâle d'Aragon peut-être, W ou le souvenir d'enfance de Perec en fait parce qu'il y a ce passage devant la tombe de son père où il est trois personnes en même temps et je me souviens plus lesquelles et je veux connaître ce passage par coeur donc oui c'est W ou le souvenir d'enfance que je vais aller ouvrir (et tant pis pour Crime et Châtiment que je voulais lire pour comprendre un ancien amant, je ferai ça une autre fois). Que des livres sur des guerres. Comme quoi, si j'ai les tournis c'est peut-être pas à cause de ses yeux verts mais bien à cause des guerres.

Voilà je me laisse aller en parallèle de toi, comme dans les rapides d'une rivière. Courage dans ton tournis, on ne s'en remets pas toujours (cf la fin du quatrième mur de Sorj Chalandon, où j'ai appris qu'on récitait demain dès l'aube pour pouvoir tuer des gens pour ne pas qu'ils nous tuent nous peut-être et ça me taraude encore.)