Salut, et merci à ceux qui sont passés sous mon dernier texte !

Comme d'hab : Attention à ne pas vous faire spoiler si vous lisez ça. M'enfin vous n'êtes pas bêtes.


Bon, au global, plusieurs d'entre vous se sont interrogés sur la nécessité de faire mourir Olivier. Ca vient sans doute en partie de la genèse de l'idée, un peu différente au début. Le dénouement fatal s'y imposait plus naturellement. Mais surtout c'est dans un but de clarté : j'ai toujours peur de perdre un lecteur, et que le dénouement ne fasse pas "tilt" comme il faut. Ici, si je laissais Olivier en vie, j'avais peur que ce ne soit pas très clair que l'interview, le succès etc... ne soient que des épisodes révés mais jamais vécus. Le fait qu'il meurt me semblait clarifier, avec la dernière phrase que tout ça n'avait été que du fantasme. Alors que s'ils restait en vie, j'ai eu peur qu'il y ait de l'ambigüité, et qu'on se perde au final dans la trame temporelle décalée.
Ceci dit, c'est vrai que le laisser estropié est, d'une part, plus réaliste et, d'autre part, moins dans l'artillerie lourde émotionnelle. J'essaierai de voir si j'arrive à rendre ça clair. En plus, ça peut être intéressant de mettre en parallèle sa vie privée de sport à venir, et l'avenir qu'il s'était façonné, si ce n'est pas fait trop lourdement...

Et j'ai constaté avec surprise que tout le monde semble dédaigner le moto cross ! Pauvres motards... En fait, je n'ai aucun intérêt pour ce sport non plus ! J'ai juste fait quelques recherches pour rendre le tout un minimum crédible. Je suis fondamentalement opposé à l'idée selon laquelle "il faut écrire sur ce qu'on connaît et ce qu'on aime". L'écriture doit avoir, pour moi, son lot de découverte et d'aventure.
Bref !



Asrya : Eh bien merci beaucoup pour ces compliments ! Ton ignorance de la mécanique ne t'a pas gêné, sans doute puisque nous la partageons !

Tadiou : Merci itou ! Content, en particulier, que tu trouves crédibles les détails techniques. C'était une part du challenge pour ce texte.

plumette : Trop caricatural mon début ? Pas frais, mon poisson ?
Non je plaisante ^^ A vrai dire, j'avais déjà repris le début, en coupant des bouts qui faisaient "too much". Je n'ai pas assez élagué apparemment. Mince. On pourrait justifier avec mauvaise foi que c'est une scène qu'il imagine, et qu'il est donc normal qu'elle soit caricaturale puisqu'il n'en connaît pas la réalité. Mais je ne me lancerai pas là-dedans
Si vous repassez par ici et que vous en avez le courage, pourriez vous souligner les éléments qui vous ont paru excessifs ? Ca m'intéresserait beaucoup !
Je ne suis pas très en phase avec vos remarques de styles. On n'a peut-être pas tout à fait le même parlé dans la vie courante; pas bien grave ! ("il aimait manger" c'est parce qu'il doit bien bosser pour se payer sa bouffe, façon de souligner qu'il était déjà indépendant malgré son jeune age. Celui-là était peu clair, c'est vrai !)
Merci en tout cas pour vos critiques claires !

Jean-Claude : Oui, je me suis posé beaucoup de questions sur la transition. Mais finalement j'ai opté pour quelque chose de volontairement très elliptique et déroutant, quitte à ce que le lecteur se dise "putain, de quoi ??", et soit obligé de retourner quelques lignes en arrière avant de se dire "aaaah...".
Au final, c'est peut-être un peu trop sec, et tu n'es pas le seul à le souligner. Peut-être un simple "***" aux endroits stratégiques, comme le suggère hersen ?

Solal : je vais rougir ! Je note ta remarque sur la mort qui charge trop le texte de pathos. Je vais voir si je peux bricoler une autre solution sans perdre en clarté.

Thimul : De la haine maintenant ? Pauvres bécanes ! Ce site est clairement mécanophobe, et je suis sûr qu'il y a des associations très bien qui se mobilisent contre cet état d'esprit terrible ! Je plaisante... Merci beaucoup, évidemment. Mais relève-toi, ça nique le dos de s'incliner pour un rien, comme ça.

hersen : Ouin ! Tu incarnes mon pire cauchemar ! Tu es passée à côté de la chute, preuve que mon texte n'est pas très clair. Je n'ai rien contre un texte qui prote à réfléchir, mais quand un lecteur de bonne foi comme toi rate un truc, c'est qu'il y a une faiblesse de narration. Du coup c'est décidé : je retravaille les transitions, et j'essaye de faire une fin plus claire et nette. En le laissant en vie et en mentionnant clairement l'avenir qui l'attend comparé à son rêve, ça pourrait être plus explicite en fait...
Merci en tout cas pour ton retour très instructif !

toc-art : Tu as bien compris, oui ^^ Et si tu as bien aimé aussi, je suis comblé ! Merci !

Aaahhh, être le cauchemar de Cox sur ce site ! J'y ai enfin ma place !!!!

Le plus marrant dans l'histoire, tiens-toi bien, c'est qu'il semblerait bien que je sois la seule motarde sur le site.

Alors fais gaffe au prochain texte. que j'attends déjà

hersen

Salut Cox,

je fais partie de ceusses qui n'ont pas compris que la première scène était en fait la quasi dernière, tout un cinéma dans la tête d'olivier qui est en train d'agoniser sur sa piste d'entrainement en se repassant le film de cette gloire qu'il a tant espérée.

Et d'ailleurs, à part Toc-art qui a compris cela?

Moi j'aimais bien que l'ascension d'Olivier se passe dans le réel, que la phrase du cousin ait agi comme une stimulation lui permettant de vaincre sa peur et qu'après patatras aux championnats du monde !

bon, ça révèle simplement un petit hiatus antre tes intentions d'auteur et ce que tu as réussi à faire passer pour la majorité de tes lecteurs.

je crois que c'est l'histoire des sapes qui m'a paru un peu caricaturale dans la première scène. Bizarre qu'Olivier soit en costard, il pourrait simplement être en super fringues de sport? Et comment se fais-ce qu'il aime tant les fringues classe ( classiques en fait) ? Pourquoi pas, mais cela nous dit quelque chose de lui qui n'apporte pas grand chose à l'histoire.

Voilà je détaille parce que tu me l'as demandé.

Plumette

Citation :

bah moi. (je passe par là, alors je le dis...)
mais je rejoins Cox, si certains (plusieurs) n'ont pas compris, c'est qu'il faut sans doute appuyer un chouia plus sur ce point. Question de dosage, d'équilibre délicat...

J'ai bien aimé ce texte, moi aussi: l'histoire est solide, c'est bien maitrisé. ça faisait un peu court pour un commentaire, mais finalement, je l'écris ici !

Hersen : attention, ne clame pas trop haut ton penchant pour les grosses cylindrées, ça a l'air mal vu par ici !

Plumette : damn ! Vous m'enfoncez ! Cependant, je pense quand même que vous y allez un peu fort; à la lecture des commentaires, je pense que la majorité des lecteurs ont identifié le fantasme; ils sont plusieurs à mentionner explicitement le fait que ce soit un rêve par exemple.
Cependant, vous ne faîtes que me renforcer dans l'idée que des retouches sont nécessaires pour bien clarifier le propos. Au boulot !
Non, non, mon idée était justement de prendre à contre-pied cette mentalité bateau du "il faut croire en ses rêves", que tous les films guimauve ressortent avec entrain. Ces grandes phrases vides et bien-pensantes me portent un peu sur le système. Mais dans ces mêmes films, l'histoire donne toujours raison à l'audacieux. Il prend des risques qui paraissent insensés mais retombe au final sur ses pattes. Ben des fois, quand on prend des risques fous pour ses rêves, on retombe moins bien... Il y avait un peu de ça dans le propos du texte; recadrer cette idéalisation qui me paraît bêbête.
Merci d'être repassée en tout cas !

Perle-Hingaud : Ouf ! Intervention salvatrice ! Je commençais à douter moi-même d'avoir bien voulu dire ce que j'ai voulu dire Merci pour ce commentaire surnuméraire !