Chers lecteurs, Paulo m’a chargé de vous remercier et de l’excuser d’avoir été moins performant que lors de ses aventures précédentes. Il m’a dit aussi avoir été très heureux de n’avoir été commenté que par des dames. Il en a tellement été flatté qu’il a tenu à leur répondre lui-même. Il m’a donc laissé un message que voici :

« Ça m’étonne pas, dès qu’il faut phosphorer un peu, y s’ont la flemme, les mecs ! Remarque, j’les comprends, y sont tous jaloux ! Pourtant elles ont été sévères les frangines ! Sévères, mais j’dois avouer qu’elles ont de l’acuité dans le jugement. Tiens, par exemple, Bidis, elle a fini sa lecture l’âme en peine. Alors là, j’men veux ! J’aime pas faire d’la peine aux dames, surtout quand elles sont mignonnes tout plein, comme elle. L’étais triste le gars Paulo ? Ben non, l’était pas en forme, c’est tout. Faut dire que l’auteur de mes jours, ce Togna d’mes roustons, l’a fait un transfert de ses souvenirs de jeunesse sur mézigue dans cette histoire. Ça ne pouvait pas coller, j’suis quand même plus spirituel et plus beau gosse que lui !

Et Aliceane… elle a raison, j’ai été grossier ! J’aurais jamais du dire « ça NE m’étonnerais pas » qu’elle me pardonne, mais ce n’est pas parce que je parle le plus souvent en langage familier, utilisant l’argot, que je n’ai pas reçu une bonne éducation, alors des fois, y’a des réminiscences et Togna y s’plante ! Y devrait être plus vigilent.
Le gamin, la pauvreté, la picole, c’est banal, elle a raison encore Aliceane. Si ça n’a pas plu, c’est que Togna l’a mal ficelé ! Car, à c’qu’il m’a dit, l’histoire la plus banale qu’elle soit ne l’est plus si elle est bien écrite. M’a parlé de celle d’une certaine madame Bovary… mais j’ai pas tout compris.
Mes répétitions argotiques, le narrateur qui utilise mon langage, Togna a fait un post à ce sujet pour éviter aux commentateurs de se faire des nœuds à la cervelle avec ça.
La culturation de Marilyne, alors là, Aliceane, ma chérie, des ploucs qui veulent se la péter, j’en connais des tas ! Bourgeois, ouais, mais d’apparence ! Pourtant, on est au lendemain de la guerre, mais j’suis persuadé qu’il y en aura encore au prochain siècle !

Pat, j’suis vraiment triste, toi qu’étais fan de moi… si Togna réagit pas, j’suis mal ! J’t’en prie ma chérie, ne me largue pas… j’suis capable de tout… J’fouts l’camp en Irlandes, dans le Connemara. Et si l’père Togna n’arrive pas à redorer mon blason la-bàs, J’y reste ! »
Voilà, chers lecteurs et commentatrices, ce que Paulo m’a chargé de vous transmettre. Je trouve qu’il a été un peu sévère à mon égard. J’vais lui faire voir de quel bois j’me chauffe à ce bellâtre ! y va en baver en Irlande !

Cher Paulo,

Je ne sais pas toujours apprécier les choses à leur juste valeur, c'est un fait.
J'ai probablement été trop sévère.

Mais peut-être que dans une prochaine histoire, tu rencontreras une femme à ta hauteur, qui se jouera de toi comme tu te joues des autres. Et là je serai là pour voir ça

Embrasse Togna de ma part.

Aliceane chérie,

Rencontrer une nana qui se jouerait de moi ? ça va pas, non ? Togna y lis tous les posts. l'es foutu de retenir ton idée !
j'l'embrasserai pas y pique ! Par contre, toi, c'est quand tu veux.

Paulo devrait arrêter de picoler. Je ne vois pas d'autre explication au fait qu'il me trouve "tout plein mignonne"... Comme j'ai ma petite sensibilité, je lui aurais pardonné beaucoup pour cette bonne parole. Mais il n'en est même pas besoin : j'avais dit que, même si les épisodes suivants de Paulo me décevaient encore, je continuerais à lire ses aventures jusqu'à retrouver mon état d'hilarité avancée qu'ont provoqué les premiers récits de ses heurs et malheurs.