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"Le grand lustre"
Expert Onirien
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Bonjour à tous,

Je remercie celles et ceux qui sont passés sous ce grand lustre, et vais tâcher ici de répondre à quelques-unes des questions et remarques qui ont été formulées sur ce texte « mystérieux ».

De fait, comme indiqué, il s’agit avant tout d’une rêverie. Ce poème n’a pas de prétention à la véracité historique, bien qu’il s’appuie sur mes quelques connaissances (ou croyances) sur l’époque, et je n’ai pas non plus de véritables réponses à apporter aux interrogations « qui est ce gentilhomme », « qui est la narratrice ».
Une seule certitude, le repère spatio-temporel : ce récit se situe bien à Versailles, dans la galerie des Glaces, au tournant des XVIIème et XVIIIème siècles. Je me suis laissé guider par ce que j’ai lu sur cette époque (et qui n’est sans doute pas exempt de clichés) :
- tout un chacun pouvait entrer au château de Versailles pendant la journée, pourvu qu’il fût correctement habillé ; il y avait donc en permanence (lorsque le roi y résidait) une foule assez conséquente ;
- le monarque faisait chaque matin une apparition très attendue dans la grande Galerie où le guettaient impatiemment les courtisans, avides de recevoir un mot de lui, espérant pouvoir lui faire parvenir un placet …

Notre gentilhomme était donc l’un de ceux-là, attendant probablement quelque chose, mais atypique de par son indifférence au paraître, au clinquant, à l’obséquiosité.
La narratrice était également l’une de ces courtisanes, suffisamment différente des autres elle aussi pour porter un quelconque intérêt à ce gentilhomme triste, défraîchi et vaguement illuminé. Mais peut-être le « m’attendiez-vous » final n’est-il qu’une de ces badineries ou moqueries très en vogue à l’époque, qui sait ?
J’ai bien aimé en tout cas l’hypothèse d’un « chevalier d’Eon », ainsi que le questionnement « était-elle, elle aussi, chassée par le garde suisse ? ». Dans mon imagination, elle ne restait pas plantée là, mais était sans doute amenée (par sa charge ou par la curiosité) à y passer fréquemment.
Les gardes suisses, nombreux à Versailles, étaient chargés d’assurer la sécurité de la famille royale (comme dans d’autres cours européennes).

Pourquoi un grand lustre « fatigué », alors que le château n’était pas si ancien ? Eh bien de par sa surcharge de bougies, son utilisation répétée pour les bals et réceptions … Mais il s’agit aussi d’un jeu de mots sur cette époque où le lustre et l’apparat étaient prépondérants (tout au moins dans ce microcosme de « grands » peu sensibles aux basses contingences populaires) mais où la Révolution n’allait pas tarder à tout balayer, quelques décennies plus tard.

Quelques commentaires enfin sur la forme : en effet, elle est résolument classique (sauf pour les vers « Et cette voûte immense comme / Un firmament mal endigué », avec une coupure peu conventionnelle). Le risque était effectivement de dériver parfois vers des rimes assez convenues, comme l’a justement évoqué un commentateur.
Enfin le ton peut paraître assez empesé et distancié ; pour le coup c’est volontaire, en phase avec l’atmosphère que j’ai voulu rendre.

Merci à tous d’avoir suivi les pas de ces deux personnages en « ce pays-ci » (expression consacrée de l’époque pour désigner la Cour).
Ioledane

Contribution du : 11/06/2015 20:29
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Re : "Le grand lustre"
Visiteur 
Je ne savais pas que les Gardes Suisses étaient chargés d'assurer la sécurité des familles royales des différentes cours européennes, notamment à Versailles. Je pensais vraiment que c'était une particularité du Vatican. Comme quoi il faut toujours pousser ses recherches un peu plus loin que ce que l'on croit savoir...

Merci pour toutes ces explications qui nous éclairent aussi bien que le plus illuminé des lustres.

Wall-E

Contribution du : 11/06/2015 20:44
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Re : "Le grand lustre"
Onirien Confirmé
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Bonjour Joledane. Je viens juste de rentrer et j'ai découvert ce beau poème. J'ai dit sur site ce qui m'est venu à sa lecture, et ne le redirai pas ici. J'aime les mots chantants qui donnent à voir, et pour moi la poésie est cela : donner à voir, en peu d emots, mais qu'ils vibrent et ouvrent des brèches immenses au plus profond du lecteur. merci d'y avoir réussi pour moi, lectrice parmi d'autres.

Contribution du : 22/07/2015 18:18
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Re : "Le grand lustre"
Expert Onirien
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Bonjour Boudune,
Je découvre à mon tour votre commentaire, et vous remercie de votre sensible appréciation.
Merci également à JulienLecomte et Mauron d'être passés sur ce poème.
Ioledane

Contribution du : 25/07/2015 14:30
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