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Le Manifeste de Daph [Labo]
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­Le texte est ici.

Hum. Lecteurs, merci. Commentateurs, toute mon admiration (elle est sincère). Je sais qu'il est toujours difficile de se frotter à des textes tels ce Manifeste, choisir d'aimer ou refuser d'adhérer.
Bref.
Ceci dit, Manifeste est publié en Laboniris et il me faut donc remplir mes obligations. Ce qui suit est la motivation que j'ai présenté au Comité décisionnel onirien.

Monologue sur le mode satyrique. Fustiger la signification unique et la pompeuse analyse littéraire, en même temps, y inviter le lecteur. Le triangle primétié-secondéité-tiercéité de Pierce (et la petite allusion à Saussure, aussi), le militantisme politique -enfin, c'est relatif, ça, mais les idées, les références sont là-, ce jeu sur la langue qui dérive un certain surréalisme, parce que plusieurs lignes de force sont possibles. Intertextualité pour ceux qui ont connaissance de ma production, même si c'est tout à fait secondaire.
Ce ton monologique car résolument auto-centré, avec des retours sur le narrateur permanents et quo se répondent, même. En fait, je m'adresse au lecteur et le 'dégoutte', en quelque sorte. Le rejette à mesure que je lui propose d'entrer dans la signification.

Initialement, ce texte introduit une série de nouvelles/proses diverses ayant pour point commun le mode résolument « dialogique » adopté. (Pour ceux qui se souviennent du Creuset du partir, c'est sur ce principe). Toutefois, ici, c'est clairement le côté monologique et caricatural qui m'intéresse. Je suis d'ailleurs persuadée que le texte se suffit à lui-même.

Et tant qu'on parle de rythme, il me fallait des références. Certes, elles sont pour le moins récentes (tout juste un demi siècle, et encore). Elles sont même relativement populaires (Noir Désir, Ferré, Arno, AmAndA, dEUS, Lafontaine, Clerc, Mc Solaar) et, pour la plupart, présentent une littérature (ou tout au moins un texte) engagée, militante, toujours signifiante et loin d'une délivrance simple et accessible. Elle rythme le texte et en précise la révolte.
D'ailleurs, elles justifient à elles seules le ton 'vocal' du texte, oscillant sans cesse entre les niveaux de langage, du plus familier au métalangage (spécialisé).
Je voulais aussi décoller ce texte de l'urgence, de cette littérature fast-food (arf, expression dont j'ai oublié l'auteur), facile, productive et terriblement lassante, épuisante même. Mais le choix de références actuelles n'est pas fait au hasard. Il n'est pas nécessaire de remonter jusque Mallarmé (tout espoir n'est pas perdu).

De nombreuses interrogations de mes commentateurs trouvent leurs réponses dans l'explication ci-avant.
J'ajouterai que, dans une certaine mesure, je suis vraiment satisfaite du texte. Il a fonctionné sans doute aucun. E note juste que personne ne relève le contraste entre le monologique affirmé d'entrée de jeu (résumé) et l'ouverture dialogique (fictive, mais soit) du texte.
Mais outre ceci, je pense en effet que les réactions quasi épidermique sont le reflet parfait de ce que j'ai voulu provoquer. Effectivement, socque, « La prétention guette ». Vouloir écrire, c'est faire preuve d'une prétention terrible, qui plus est oser prétendre à la publication de ses écrits ! Je ne sais si cette reconnaissance m'agace ou m'agrée, il n'empêche qu'elle m'interpelle : c'est là le point de départ de ce Manifeste.

Et d'ailleurs, je le confesse sans mal, j'ai choisis la carte de la provocation. Il est très clair que le côté faussement hermétique de ma production déroute une grande majorité de lecteurs, alors j'avoue avoir enfoncé le clou (non, je n'ai pas eu de biberons au LSD, Palimpseste, malgré ma gourmandise déjà avérée à l'époque). Ainsi donc, et sans doute était-ce peu courageux de ma part, ce texte n'était pas écrit pour être aimé, même s'il me restait un espoir infime. :D

Mais ce qui est certain, MonsieurF, c'est que ce Manifeste refuse d'être pris au sérieux. Ses interpellations sont sérieuses, comme elles le sont dans Insoluble ou tout autre texte (ou presque) disponible et signé de ma main.
D'ailleurs, ce Laboniris est présenté en nouvelle. Il n'a pas vocation poétique (et même, j'aurais probablement osé le poser en Réflexion/dissertations s'il n'y avait le Labo). Et renions joyeusement la littéralité et peut-être même la littérarité de ce texte (au sens large). Mais de là à prétendre à une Révolution marxiste, je ne suis pas auto-centrée à ce point:D.

Ainsi donc, soyez sans crainte, Ludi, l'impréimé léopard que me donne Google n'est pas une référence connue, tout au moins pas chez moi. Pas plus que je ne visais Esope (mais je ne puis vous en vouloir d'être passé à côté de ce morceau de belgitude;).)
Ceci dit, heureusement que je ne maîtrise pas en absolu les références que j'évoque. Chaque nouvelle thèse sur le le pragmatique Pierce peut révolutionner le monde académique et Dieu sait que je n'en ai pas les prétentions intellectuelles (celles-là au moins se tiennent au calme). Mais effectivement, la priméité n'est pas mon souci premier (même si je ne suis pas la première à penser qu'elle est la finalité de l'art. J'ai d'ailleurs du mal à comprendre quelle réduction vous opérez via ce terme de « vie émotionnelle ».) Mais en tant que 'vulgum pécus', je peux tenter de taire mes interrogations, soyez sans crainte.

AntoineJ, j'espère que ceci vous a apporté quelque piste. Ceci dit, je crains que cette impression de décodage soit la même pour l'ensemble de ma production. A quoi bon travailler sur ce format particulier qu'est le Laboniris, sinon ? Enfin, généralement, je me soigne. Ici, je force le trait. En espérant que ça ne vous ait pas dégoûté à tout jamais.

brabant, j'y viens. Je n'ai gaffé nulle part ou alors ce texte entier est une gaffe. (L'un n'exclue pas l'autre, me direz-vous). Je crois que mes restes de pédanterie auraient préférer un Robert à une rousse, mais soit, va pour Larousse.
Enfin, comme je l'ai dit plus haut, vous avez frappé dans le mile !

Estelle, tu triches. Bref.

Lunar-K, je suis heureuse que tu aies choisi de venir torturer tes yeux (et tes méninges) sur le Manifeste que voici :).
S'il est nécessaire d'apporter des précisions au contexte, j'affirmerai sans honte que ça commence par une nuit d'insomnie et, pour une fois, pas d'ambiant.
Pour le reste, je vais tenter de répondre aux quelques interrogations que tu exprimes même si, globalement, je pense que tu peux affirmer sans crainte avoir saisi l'essentiel de ce texte (l'aurais-tu pu sans l'explication de sélection, telle est mon interrogation à moi).
Je pense que la trinité initiée par Pierce est à insérer à titre principalement exemplatif (et encore, d'un exemplatif limité, même si le conceptuel est assez large que pour enrichir le texte).
Ceci dit, je nuance. « La prétention guette » est ambivalent. C'est à la fois une critique extérieure, la dénonciation d'un risque et une auto-critique virulente. Parce que la primétité n'est, je pense, pas encore quadrillée en fait. Mais s'il existe un moyen de l'effleurer du bout des doigts, c'est en l'art qu'elle réside.
Pour le reste, les parenthèses sont ici l'expression exacerbée de ce monologique, je voulais renforcer et exagérer l'impression d'auto-centrisme. (J'aurais pu écrire « Manifeste à moi-même », presque.)
J'hésite à confesser la parenthèse du cricket, parce que, dans mes souvenirs, elle est référencée, mais je ne sais plus à quel titre... (oui, j'ai honte).

Bref. Merci à tous d'être passé ici bas. Si de nombreux lecteurs ont du mal à entrer dans le texte, moi, auteur, ai tendance à être avalée par l'univers du Manifeste (je crois que ça se voit bien dans les réponses ci-avant, bien que j'essaie d'être la plus mesurée possible). Peut-être est-ce aussi là le nœud de notre problème (en tout cas du mien).

Contribution du : 01/10/2012 22:07
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Re : Le Manifeste de Daph [Labo]
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Bonjour Daphlanote,


Quand j'ai écrit "gaffé" je vous renvoyais à Gaston, un bon moyen de recompresser ce qui se décompressait !

''M'enfin'' !

Forcément la ''prétention guette'' aux pistils du Larousse !

ceci dit, moi-aussi je suis au Robert qui ne pouvait ici pas grand-chose pour mon com.


:)

Contribution du : 01/10/2012 23:35
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Re : Le Manifeste de Daph [Labo]
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Bonjour, Daphlanote,

Je me suis souvent interrogée au sujet des lecteurs qui ne commentent pas. Que peuvent-ils bien penser des textes qu'ils lisent mais ne commentent pas ? S'ils ne commentent pas, est-ce uniquement par charité chrétienne (ou autre) ? Ont-ils lu jusqu'au bout ou ont-il zappé après quelques phrases, comme je le fais moi-même dans la majorité des cas lorsque je lis ou tente de lire un bouquin ?
Lorsque je lis, je commente, presque toujours. C'est dire si je lis peu ! Il est extrêmement rare que je ne commente pas un texte que j'ai lu.
J'ai lu le vôtre. Je n'ai rien compris. Je ne l'ai lu qu'une fois, il est vrai. Je ne savais vraiment pas quoi en dire. Je ne me suis pas sentie frustrée ou agressée par mon incompréhension, mon manque de culture, de références. Ou bien est-ce peut-être un manque de belgitude ? Je vous avoue qu'il y a bien eu un moment où je me suis demandé : est-ce que l'auteur se fout de ma gueule ? Et puis non, cette question ne m'a pas traumatisée. Il me semble même que je l'ai oubliée.
Vos explications ci-dessus me laissent en rade. Je ne possède pas ce qu'il faudrait pour les comprendre.

Bref, comme vous le voyez, mon intervention est sans la moindre utilité. Je voulais juste vous laisser un témoignage de lecteur qui a lu votre texte et ne savait pas quoi en penser, quoi en dire. Ce n'est pas que j'ignore votre texte, mais que je n'en pense ni du bien ni du mal. En fait, je n'en pense rien.
Intervention inutile, je vous le disais.

Contribution du : 02/10/2012 00:23
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Re : Le Manifeste de Daph [Labo]
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Daphlanote merci pour vos explications, mais je suis un peu comme Stony : je ne comprends pas vraiment plus après vous avoir lu.

Et je me pose cette question : à quoi sert ce texte ? Vous allez me rétorquer à très juste titre que la littérature ne sert pas à grand chose à la base, et que ce texte ou un autre y a parfaitement sa place.

Sauf que : vous ne racontez rien de bien compréhensible au commun des sots (dont je suis un éminent représentant), et quand je lis les commentaires l'accompagnant, il y a une sorte d'intimité de l'intelligensia (je pense au commentaire d'Estelle qui est encore plus incompréhensible que votre texte...c'est dire !) qui me pousse à avoir la sensation que je suis un débile profond.

C'est le souci de ce texte (qu'il soit en Laboniris ni change rien) : il est tellement Daphocentré (permettez le barbarisme) qu'il pousse les autres en dehors de la route avec un tranquille sourire de mépris (enfin c'est ainsi que je le ressens).

Et donc, même si j'accepte l'idée de la fast-food littérature contre laquelle vous luttez un peu, je n'aime pas non plus qu'on me serve du hareng en appelant ça "fumet des océans septentrionaux"...

Mais tout ceci n'est pas bien grave !

Contribution du : 02/10/2012 07:05
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Re : Le Manifeste de Daph [Labo]
Visiteur 
Daphlanote : "j'ai choisis la carte de la provocation"

C'est bien là tout le problème. Comme souvent dans vos écrits, je ne sais pas si vous cherchez réellement à atteindre une forme d'expression innovante ou si vous n'êtes pas plutôt attiré par l'intention de faire parlez de vous. Rien de tel qu'un petit buzz pour occuper le devant de la scène.

Ce doute m'empêche de voir de l'authenticité dans votre œuvre.

Contribution du : 02/10/2012 09:28
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Re : Le Manifeste de Daph [Labo]
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Sans doute n'ai-je pas été assez claire. (Oh ! Euphémisme).
Vous semblez penser que ce texte est purement gratuit. Or, c'est bien en cela qu'il est différent. C'est un texte qui veut dire des choses, mais qui refuse de les servir sur un plateau.
Et de fait, je me contrefiche que mon lecteur ait aimé ou pas (je suis désolée pour lui s'il a perdu son temps, ce n'est pas une question de mépris). Je n'écris pas un tel texte pour qu'il aime, j'écris parce que je suis persuadée qu'il y a d'autres voies que la linéarité.

Et pour en revenir à ce élitisme sous-entendu, c'est un texte qui permet l'analyse d'une quelconque 'intelligencia' tout en la refusant. En somme, j'ai tenté d'utiliser le mode du monologue comme moyen et non comme fin. (Jusque là, je me répète). Alors, oui, il y a une forme d'élitisme sur celui qui veut bien se donner les moyens de la lecture. Mais finalement, ce n'est pas un jugement de valeur : il appartient au lecteur de choisir ou non de se mettre en jeu dans la lecture de ce texte. Ce que j'entends ne pas admettre du lecteur, c'est que, dès lors qu'il refuse de se mettre en jeu, il dénie ce droit à d'autres sous prétexte qu'il n'y aurait rien. Et c'est là que je refuse ce principe d'"intelligencia" si cher aux yeux de l'onirien, semble-t-il.

J'entends militer contre cette littérature fast-food. Mais qu'est-elle donc, puisque cela ne semble pas clair : j'entends désigner par là (enfin, il me semble que celui qui utilisait cette expression dont je n'ai plus le nom) une littérature de l'urgence, qui répond à des besoin actuels, qui traite d'actualité ou de faits purement temporels proches sans rayonnement, dans les faits ou dans la problématique. Pour moi, un texte ne doit pas être facile, je l'ai déjà dit. Il m'est inconcevable de produire une voix unique qui ne signifiera que sur l'instant ou directement à la première lecture. Je n'en vois pas l'intérêt (des tas de gens font ça mieux que moi, même sur leur vision de la qualité/leurs attentes est/sont très éloignée(s) de la mienne).
Mais celui-ci jouait la carte de la provocation. Je voulais bousculer le lecteur afin, peut-être, de tenter de lui faire quitter le chemin des ses habitudes, de ses jugements à l'emporte pièce et de lui faire comprendre qu'ici, il n'est pas question d'histoire, parce qu'avec un tel titre, je ne pouvais pas raconter d'histoire. Par contre, visiblement (ce n'est pas un reproche), il est encore des lecteurs qui viennent ici en espérant lire quelque chose qu'ils pourront aborder directement, dans l'heure qui suit leur lecture. C'est le cas, mais pas en cherchant une signification classique, ou tout au moins en ne la cherchant pas classiquement. La grammaire n'est pas la seule voie de pénétration d'un texte (quoique j'ose répéter ce qu'on affirme souvent : les erreurs sont signifiantes), il y a des références, de champs lexicaux, des niveaux de langage. Il me semble que cela reste relativement basique.

Et pour répondre à Jano : je ne suis pas assez vaniteuse pour penser jouer sur le devant de la scène onirien. Il me semble que si des auteurs comme feu Inco ou Widj peuvent occuper le devant de la scène, leur production n'a pas le même caractère que la mienne. (Et donc pas la même qualité pour un public plus large). Rares sont les Sépulvéda et ce n'est pas mon ambition. Je m'intéresse à mon lecteur en particulier, pas à une quelconque gloire :D. Le jour où je tenterai d'avoir le style de Tchollos (mais on est d'accord, non seulement c'est loin, mais encore faudrait-il le souhaiter), alors peut-être pourrais-je affirmer provoquer pour 'faire le buzz'. A cette égard, le "chant des sirènes" me semblait clair ou en tous cas suffisamment évocateur.

Ceci dit, finalement, là où ce texte fonctionne, c'est qu'il ne dit rien d'autre que ce qu'il se passe, là, maintenant, à chaque fois qu'un commentateur poste ou que quelqu'un alimente cette discussion... :).

Contribution du : 02/10/2012 09:55
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Il ne faut pas trop questionner l'espérance.
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Re : Le Manifeste de Daph [Labo]
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Citation :
l'aurais-tu pu sans l'explication de sélection, telle est mon interrogation à moi


Bonne question... Il est vrai que j'ai eu cet avantage sur la plupart des autres lecteurs et commentateurs, que j'ai eu l'occasion de lire ta démarche lors du passage de ton texte en sélection, et que je l'y ai lue effectivement. Pourtant, je crois que j'aurais quand même été capable de comprendre ce que j'ai compris de ton texte sans cela. C'est que, ce que j'en ai essentiellement retenu, c'est la référence à Peirce. Je connais très peu les travaux de cet auteur, et sans cette indication, je n'aurais pas trop su où chercher pour comprendre cette trinité qui a été déterminante dans ma lecture (même si elle n'est là, pour toi, qu'à titre exemplaire). C'est d'ailleurs pour cela que je craignais avoir mal saisi cette trinité, assez nouvelle pour moi bien qu'elle soit finalement assez classique je trouve (presque kantienne, voire même phénoménologique).

Car sinon, je pense que ton texte se suffit à lui-même, qu'il contient suffisamment d'indices pour être compréhensible, même si ça ne reste pas une mince affaire, il faut bien l'avouer... ^^ Surtout qu'il faut en plus démêler l'ironie du sérieux, quoique pas trop non plus, l'ironie pouvant s'avérer tout aussi éclairante que le reste (le "ébeul" par exemple). Mais bon... il y a quand même aussi certains passages beaucoup plus "directs", au premier degré, qui permettent de baliser un minimum le message du texte. Ainsi : "un monceau de références absurdes et travaillées", "un signifiant signifié éclairera notre schmilblick", "le vocabulaire s'écartent de la normalité signifiante"...

Bref, il m'est difficile d'évaluer exactement à quel point j'ai été aidé par cette présentation avant ma lecture, mais je crois honnêtement que j'aurais pu me débrouiller sans, à condition toutefois de trouver par mes propres moyens la référence à Peirce...


Citation :
E note juste que personne ne relève le contraste entre le monologique affirmé d'entrée de jeu (résumé) et l'ouverture dialogique (fictive, mais soit) du texte.


Personnellement, je n'ai pas du tout trouvé cela contradictoire. Comme tu le dis toi-même, ce dialogue est fictif, tout intérieur. Il s'agit davantage d'un monologue revêtant l'habit dialogique qu'un véritable dialogue. Un peu à la Descartes en fait, dans les "Méditations". Une espèce d'autre fictif jouant le rôle de contradicteur et qu'il s'agit d'éliminer complètement avant de poursuivre l'investigation. Un résidu de tiercéité à abattre, intérieurement (ce qui pourrait expliquer sa persistance dans ce début de monologue) : "Nan mais t'inquiète, je gère"...


J'espère avoir répondu, à mon tour, à tes propres interrogations...


Contribution du : 02/10/2012 10:02
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Sans puissance d'expansion, sans une certaine domination sur les choses, la vie est indéfendable. Une seule chose est exaltante : le contact avec les puissances de l'esprit.
A. ARTAUD
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Re : Le Manifeste de Daph [Labo]
Visiteur 
Je triche pas... connaitre l'auteur ne signifie pas que je triche.
Par contre, je me base sur de toutes autres clés que les autres lecteurs, mais si tu avais été Proust il en aurait été de même et mon appréciation de tes écrits n'en aurait pas été moindre (bien que je sois pas fan de Proust, j'aurai du dire Eluard ou Dali... qui écrit héhéé oui...). C'est une question de référents, là moi mon référent c'est toi c'est tout...

Et non t'es pas claire, t'es Daph...


Contribution du : 02/10/2012 10:08
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Re : Le Manifeste de Daph [Labo]
Visiteur 
Votre approche de l'écriture Daphlanote est aux antipodes de la mienne, malheureux scribouillard qui essaie de pondre des histoires tenant la route. Finalement votre vision est assez fascinante même si elle me semble terriblement complexe et quelque peu tourmentée. Tourmentée dans le sens où vous triturez votre écriture dans tous les sens pour qu'elle exprime des vérités insoupçonnables au premier abord.

Vous parliez de plusieurs niveaux de langage, vous ne pouviez mieux dire. Même si je reste sceptique sur votre texte intellectualisé à outrance, au moins a t-il le mérite de m'ouvrir les yeux vers d'autres horizons, de me faire comprendre que l'acte d'écrire n'est pas forcément vouloir dire mais juste ressentir.

Contribution du : 02/10/2012 10:52
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Re : Le Manifeste de Daph [Labo]
Visiteur 
erreur : lire "faire ressentir"

Contribution du : 02/10/2012 11:14
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