Bonjour à tous,

Merci beaucoup pour vos commentaires à propos de ma nouvelle. J'ouvre ce sujet car il y a quelques points auxquels j'aurais aimé répondre (je suis sur mon portable donc je ne pourrai pas tout lister, mais je crois avoir retenu l'essentiel).

Certains m'ont reproché le manque de crédibilité d'une randonnée de huit heures; on est bien d'accord là-dessus, cette durée concerne la randonnée totale telle qu'indiquée sur la carte. La clinique ne se trouve qu'à deux heures de marche, peut-être trois. Je pensais avoir été clair là-dessus, mea culpa.

Pour ce qui est du manque de crédibilité du chemin lui-même, il se trouve que c'est un parcours de rando que j'ai fait moi-même et que j'ai essayé de décrire le plus fidèlement possible (éboulis et glacier compris). C'est même de ce lieu que vient l'idée de la nouvelle; un chemin que j'ai voulu métaphorique pour symboliser l'évolution future ou pprésente de la maladie. Mais je conçois que ce soit un peu gros.

Même chose pour la manifestation physique de l'inquiétude: l'idée vient d'une amie aux penchants psychosomatiques assez extrêmes, tout à fait dans ce goût-là. Mais encore une fois, je comprends que l'on n'y croit qu'à moitié.

Enfin, je suis assez d'accord avec ceux qui me reprochent un pathos final un peu gênant et une préparation trop appuyée de la chute. C'est ma première nouvelle, et j'avais d'abord écrit une version aux ficelles moins visibles que certaines personnes auxquelles je l'ai faite lire n'ont qu'à moitié comprise. Donc j'ai fini par un peu trop charger la mule, je crois!

Merci, en tout cas, à ceux qui ont pris le temps de m'offrir une critique argumentée.


Clément

Bonjour Clément,

Merci de ces explications et de ces mises au point.

Je me rends compte que comme dans un nombre assez important de cas autres que celui-ci — c'est-à-dire dans d'autres nouvelles voire poésies —, les critiques portent à faux sur des éléments pourtant clairement définis par l'auteur mais sur lesquels — nous lecteurs — passons en un survol rapide de la zone en quelque sorte. Vos explications en font foi puisque tous ces éléments que vous apportez en justification existent dans le texte de votre nouvelle.

En ce qui concerne l'aspect "pathos" que vous relevez, je n'ai pas été gêné un instant. Pourtant c'est généralement ce qui me fait fuir ; ici rien de tel et je ne trouve pas qu'il y ait lieu de vous adresser un reproche de cette nature. On parle de maladie, de faiblesse oui mais pas en pleurnichant à chaque détour de phrase ou de paragraphe et c'est bien là l'essentiel.

Et puis en toute franchise j'ai été presque soulagé de cette fin qui ouvre un devenir possible. Durant une partie de la lecture j'ai pensé qu'il s'agissait d'un périple dans un établissement situé en Suisse et que la compagne en question allait y chercher une mort volontaire pour ne plus souffrir. De ce fait je me suis senti justement plutôt mieux avec cette fin et puis j'aime aussi cette façon de jouer à "si elle se retourne..."

Encore bravo, je ne change rien à mon appréciation je trouve votre texte parfaitement crédible et l'histoire bien menée.

Grange