Je remercie les lecteurs et commentateurs qui ont bien voulu me suivre dans ces halliers perfides où je me suis égarée.
Je découvre que le titre est particulièrement mal choisi. A l'origine j'avais opté pour une partie du dernier vers "Ah que vieillir !" bien plus explicite… ça m'apprendra à vouloir "faire joli" !

Je n'avais pas pensé orienter mes lecteurs vers la fable animalière qui, telle quelle, serait tronquée de sa morale.
Cette série d'animaux qui apparaissent dans les deux quatrains ne sont présents que pour les clichés qu'ils évoquent. Le taureau, le cerf, le loup pour leur courage devant la mort infligée par l'homme stupide qui les affuble d'une fierté qu'il n'aurait pas, lui-même. Le lièvre et le canard du deuxième quatrain sont généralement affublés, quant à eux, d'une couardise et d'une sottise telles qu'elles vont jusqu'à faire fuir ce dernier sans sa tête.

Là s'arrête mon identification à la gent animale et je reprends dans les deux tercets ma propre identité parée de ses angoisses et des faiblesses de son âge… Eh oui, Pitch24, "les problèmes d’incontinence des personnes âgées (au passage, merci pour elles)." ne me sont pas totalement étrangers !

Voilà ! Voilà comment la trajectoire d'un lièvre bleu (de peur, évidemment !) croisant celle d'une innocente promeneuse peut lui porter préjudice !

J'ajoute à mes remerciements ceux qui vont à l'âme charitable ayant rajouté les majuscules manquant à ce poème pour entrer dans la catégorie néo-classique.

Bon, je dirais que je n'étais pas loin de la vérité dans mon commentaire... on a toujours dit : à quelque chose, malheur est bon. Vous voilà avisée.

à une prochaine

Wan

Alors nous sommes dans le même cas. Et l'on peut donc auto compatir. Pour le reste, je reconnais n'avoir pas saisi que le "e" de "tapie" vous concernait, (je l'ai seulement envisagé sans pousser plus loin) ce qui change toute ma lecture et donc devrait changer mon commentaire, et que le "bleu" du lièvre qualifiait la peur. C'était fin, et j'ai été chercher la timidité dans une documentation sur le lièvre bleu dit variable. Ce qui devrait changer aussi mon commentaire.
Comme quoi on peut être particulièrement mauvais dans ses jugements. Mais c'est le lot de tous les arbitres chaque dimanche sur les terrains de sport.

Bonjour Arielle ! Désolé de n'avoir pas compris que le bleu de ce lièvre était inspiré par une peur... bleue ! Ca coulait pourtant de source, je ne suis qu'un vieil âne bâté... Tiens, le lièvre et le bourricot, ça me donne une idée ! Ca pourrait faire l'objet d'un prochain sonnet que je te dédierai pour me faire pardonner... Amicalement. Alex !

Merci jfmoods pour avoir ressorti des greniers du catalogue ce vieux texte que ton commentaire enrichit et dépoussière un peu.

Nettement moins optimiste que mon dernier cri "encore !" ce lièvre bleu n'avait pas remporté beaucoup de succès bien qu'il ait été aussi sincère. Avouer ses craintes et ses faiblesses ne semble guère encourager le partage !