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Merci d'avoir suivi mes pas sur "Les cailloux blancs"
Maître Onirien
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Bonjour à tous et toutes,

J'adresse un grand merci aux Membres du Comité d’Oniris qui ont permis la publication de mon poème, merci également aux lecteurs et commentateurs qui ont entendu et écouté le chuchotement des petits cailloux blancs.

Gabrielle (E.L.)
Beaucoup : « Un hommage rendu à ces"bruits du silence" qui définissent si bien les échos de la vie...Le texte renvoie sur les chuchotement émis par des petits cailloux (1ère strophe), la marche du promeneur (2ème strophe), le parcours silencieux du merle (3ème strophe), le murmure du vent (4ème strophe), toutes ces petites choses qui se font sans bruit et qui ont, ceci est mis en exergue ici, une importance...
La vie est rythmée par ces chuchotements, ces bruits sourds qui sont associés à l'activité, qu'elle soit humaine, animale ou provienne des éléments. »

Merci Gabrielle d’avoir entendu tous ces silences qui font, comme vous le soulignez, partie intégrante de la vie, et au-delà.

Lebarde (E.L.)
Passionnément : « Un texte fluide , des images bien observées et décrites avec des mots simples mais bien choisis. « 
Merci d’avoir ainsi ressenti l’ensemble de mon poème. Vous évoquez un hiatus à l’hémistiche du vers 8 mais si c’était le cas, comme vous le dites si joliment « les spécialistes » l’auraient sanctionné.
Mais ouf ! Mon honneur est sauf car vous ajoutez : « Voilà bien le travail soigné d’un(e) auteur(e) ayant une parfaite maîtrise et connaissance de la poésie. »
Et je plus tard à la parution : « Ed : il parait qu’il n’y a pas faute! Merci Sympa et désolé Cristale je suis confus! »
Re-ouf :) Vous êtes tout pardonné, merci Lebarde pour votre haute appréciation et merci au regard attentif de Sympa.

Hananké (E.L.)
Beaucoup + : « C'est un beau texte mais dont la fin peut être interprété de diverses façons.
‘Autour de ton lit froid.Dodo mon enfant do.’
Ce vers est-il l'évocation de la mort d'un enfant ?
Si c'est le cas, ce poème se rapproche, avec son début, du fameux : Demain dès l'aube..... « 

Je pense que ce dernier vers répond à votre interrogation.

« EDIT le 11/02 : maintenant que je connais l'auteure, je savais qu'en se sortant des carcans des formes fixes, nous aurions du beau, du très beau même d'un point de vue purement poétique. »
Merci Hananké pour votre lecture et votre haute appréciation.

Robot (E.L.)
Beaucoup - : « Je crois bien avoir reconnu l'autrice de ce classique. Mais je dois avouer que je suis un peu déçu car ce poème me paraît dans sa rédaction plutôt en deçà de ce à quoi elle nous avait habitué. »
Il m’a fallu beaucoup de temps pour oser l’exposer aux regards des lecteurs mais je l’ai choisi en tant qu’hommage à l’approche d’une date précise. Certains de mes poèmes ont été écrits avec les seuls bruits silencieux de mes émotions. Je ne les retouche, comme celui-ci, quasiment jamais.
« Reste cependant un joli texte qui me semble évoquer un moment de recueillement ou d'obsèques. Les cailloux blanc, les allées, les cyprès, le muret font penser à un cimetière ou repose un enfant. Le quatrain final est le plus émouvant après les trois quatrains d'ambiance. »
Merci Robot de votre lecture et de la précision de vos appréciations.

Donaldo75 (E.L.)
Bien + : « Si j'étais tatillon, je critiquerais les troisième et quatrième vers dont la rime ne m’apparaît pas d'une richesse extrême mais qui suis-je pour en juger. Et j'en rajouterais une couche pour les deux derniers vers, même si j'applaudis devant la manière astucieuse de contourner ce risque. Heureusement, je ne suis pas tatillon et j'ai bien aimé ce poème. »
Votre façon de dire les choses est explicite et, ma foi, bien agréable. J’avoue qu’au moment de l’écriture je n’ai pas cherché à faire des prouesses de versification.
« Qui suis-je pour en juger ? » Mais vous êtes Donaldo, auteur de talent (et fleuriste bénévole d’Oniris). Permettez-vous donc de juger les faiblesses de mes vers. Merci Donaldo pour votre présence sur ce texte.

Pieralun
Passionnément + : « J’aime moins les vers 9 et 10 ( s’unissent en osmose), mais les deux qui suivent sont splendides. Quant au dernier quatrain, poignant puis allégé par ce génial « dodo l’enfant do », il a mis des trémolos dans mon silence.
La poésie, c’est absolument cela. Je pense que ce poème n’aurait pu être renié par aucun de nos grands romantiques. »

Je ne sais plus quoi dire après vos mots Pieralun. Alors acceptez seulement un grand merci pour votre haute appréciation.

Leni
Passionnément : « une promenade paisible dans un style simple et fluide...
‘ ET Le vent se fait berceuse et m'offre le murmure
D’un ange aux yeux fermés dont la bouche susurre
Un joli chant d’amour’
...mais pas un mot de ce à quoi l'on pense »

Et non Leni, pas un mot, le silence a déjà tout dit et tu l’as bien compris. Les silences de ton commentaire font du bruit dans mon coeur.
Merci Leni de ta présence sur ce poème et de la chaleur de ton appréciation.

Papipoète
Passionnément + : « Les petits cailloux blancs, si je ne me trompe, sont ceux qui garnissent l'allée du cimetière, qu'arpente une mère jusqu'à la tombe de son enfant " ange aux yeux fermés " que sa bouche désormais close, laisse échapper en silence " un joli chant d'amour, poignant comme un fado. Comme c'est beau cette scène, qu'aucune larme ne vient assombrir, alors que dans le coeur de l'héroïne, tout est anéanti ! ... le " pas " des 3e et 4e vers ; bien que n'ayant point le même sens, je croyais que l'on ne pouvait faire rimer un mot à l'écriture identique ? Mais si vous l'avez fait, c'est que cela se fait ! « 
Merci Papipoète d’avoir si joliment compris et accompagné mes mots.
Oui, deux mots identiques peuvent être employés s’ils ont un sens différent. Aujourd’hui, j’éviterais cet emploi. Mais c’est aujourd’hui. Encore merci de votre présence.

Castelmore
Passionnément : « La visite en début de soirée sur la tombe d’un enfant se serait mal accordée de fioritures... et autres envolées... » « L’auteur a donc, entre autres, choisi des rimes suivies qui donnent à son œuvre une simplicité envoûtante.  Une très belle évocation où la construction , le rythme ... chaque mot ( dit ou non dit - par exemple aucune allusion aux autres tombes, qui aurait élargi le propos) concourent à l’intention de l’auteur ... »
Merci Castelmore d’avoir entendu la simplicité de tous ces silences. Le bruit des petits cailloux blancs permet de rendre le silence moins insupportable comme un rappel à la musique de la vie. Oui, ici une seule tombe compte, et vous l’avez bien compris. Encore merci pour votre lecture attentive et vos appréciations.

Pizzicato
Beaucoup + : « Une grande sérénité, celle de la nature, émane de ce poème. Jusqu'à ce dernier vers qui vient dire au lecteur les " galops sauvages qui grondent ", surtout, dans le coeur de la narratrice " Autour de ton lit froid. Dodo mon enfant do ". Un enfant disparu. C'est ma façon de percevoir cette très belle poésie. »
Et tu l’as parfaitement perçue. Merci Yves !
" Les cyprès font de l’ombre et mon ombre s’enfuit " je trouve ce vers magnifique. »
Voilà une appréciation sur l’aspect poétique qui me réchauffe le coeur. Merci Yves de ta présence et de tes mots délicats sur ce poème.

Michel64
Beaucoup + : «Pas de doute c'est ta "patte". Jusqu'à ce "lit froid" qui vient d'un coup assombrir le tableau on est dans une promenade sereine avec toutefois une atmosphère que l'on sent lourde.   L'ensemble est poignant (surtout ce dernier quatrain) et très bien construit. J'aurai peut-être choisi un "regard attentif". Mais fugitif va très bien aussi."
Merci Michel d’avoir reconnu « ma patte ». L’atmosphère n’est qu’une transcription des maintes « promenades » qui mènent mes pas vers ce « lit froid ».
Concernant le « regard fugitif », il correspond aux mouvements des yeux de cet oiseau qui a un regard plutôt saccadé et fuyant. (Mais si un jour tu veux employer « regard » avec « attentif, le « d » de regard ne se lie pas, donc la catégorie classique sera refusée.)
Encore merci Michel d’avoir appréhendé l’ensemble de ce poème avec autant d’attention.

Stephane
Passionnément + : « Et c'est cela même, ce fameux vers final et plus précisément encore le "Dodo mon enfant do", ce tout petit plus en somme, mais si important au final qui me fait mettre une flèche pointée vers le haut au "passionnément" que je vous délivre sans une once d'hésitation. »
Merci Stéphane, je suis extrêmement touchée par ce commentaire. Je ne pensais pas en le proposant à la publication que ce poème aurait suscité autant d’émotions, émotions que vos mots emportent vers l’éden de l’enfant do…
Merci infiniment.

Moktar
Passionnément : « J’apprécie que Cristale revienne à ce genre de texte, en mettant sa technique et son talent au service de l’émotion, avec des mots qui touchent plutôt que d’éblouir, des mots qui charment et convainquent par leur emploi plutôt que par leur esthétique ou leur euphonie intrinsèques. Comme Pieralun, je sens ici un souffle romantique, un équilibre riche qui évoque pour moi Lamartine. » C’est bien sûr le quatrain final, bouleversant, qui hausse le poème vers les sommets. Une perfection. « Poignant comme un fado » : on ne peut pas dire plus juste. Amalia Rodrigues et Cristale : même feeling.
Merci Moktar de me le dire ainsi. Je suis l’une des ferventes admiratrices de Amalia Rodrigues alors, vous pouvez imaginer combien votre commentaire me touche.
Vos mots chaleureux soulignent votre préférence, concernant ma plume, pour ce genre de poésie.
Les vraies émotions sont difficiles à retranscrire mais parfois la poésie l’emporte sur l’artifice de la technique...et de la vie. Encore merci !

hersen
Beaucoup + : « Je ne retiens, …, que ce magnifique "jardin clos" sur l'éternité, je ne retiens qu'une douce mélopée, un doux chant de la nostalgie qui masque la peine, avec en écho le chuchotis des pierres. ce n'est pas un sujet facile, j'aime ici que l'on puisse à fond se projeter sur les images offertes qui éloignent le pathos. »
Ici pas de pathos, rien que de l'amour. Le monde nous entoure d’images. Y puiser les couleurs émouvantes de celles qui nous accompagnent et les faire chanter par la voix d’un poème est l’une de mes quêtes les plus chères.
Merci hersen de les avoir, vues, lues et aimées.

Anje
Passionnément : «Des cailloux blancs de pureté qui transmettent parfaitement un sentiment profond...  Mais quelle muse vous a donné le pouvoir de faire pleurer des mamans et des papas ? »
Peut-être est-ce l’étoile qui brille là-bas loin dans le ciel ?…
Merci Anje d’avoir marché à mes côtés, vos appréciations sont des pétales de roses semés sur les petits cailloux blancs.

Annick
Passionnément : « On note dans le premier quatrain l'évocation d'une nature un peu menaçante, voire indifférente au chuchotement des petits cailloux blancs, toute affairée à préparer son orage. Dans le dernier quatrain celle-ci devient une nature protectrice. » « Tout est silence, murmure ou chant d'amour que le vent porte autour de la tombe. Sa douleur à elle est muette. »
Merci Annick, oui, la nature indifférente peut bien faire son cinéma, au bout de l’allée, quand les cailloux blancs se taisent, rien ne peut plus déranger celle qui se recueille.
Évoquer le poème de Victor Hugo est un bel hommage et je me souviens de ma propre émotion quand je le récitais à l’école. Voici une version chantée que j’aime bien, en partage : https://www.youtube.com/watch?v=biEOmfoeE9k
« Un détail : Pour le regard du merle, je dirais attentif pour garder le nombre de pieds et la rime. (Sinon, on peut dire un regard furtif ou fuyant)...Quant aux règles du classique..."Monsieur Sorgel" me fait un peu peur ! »
Heu...justement, Monsieur Sorgel m’aurait tapé sur les doigts car lui-même, et quelques comparses, disent que le « d » de regard ne peut se lier à une voyelle débutant le mot qui le suit, donc « regard attentif » est une faute qui n’est pas acceptée en classique. Comme je l’ai précisé plus avant, les yeux du merle ne fixent pas, ils sont perpétuellement en mouvement, je ne pouvais lui donner un regard autre que fugitif. Furtif aurait convenu mais le rythme demandait trois syllabes.
Merci Annick pour cette lecture attentive et ces appréciations détaillées.

Hiraeth
Beaucoup + : «  L'effet des rimes plates ne tombe pas à plat. Oui, un texte magnifique, un de plus, on commence à être habitué. Attention à ne pas finir par nous ennuyer, Cristale : un petit poème raté par-ci ou par-là ne pourrait pas vous faire du mal. »
Les rimes plates sont venues naturellement dès les deux premiers vers. En ce qui concerne la publication de quelques poèmes ratés, oui c’est possible, mais je suis trop timide pour oser les proposer.
«  C'est mignon et touchant assurément, mais aussi un peu dommage je trouve : après les vers 3-4, je m'attendais à une Nature implacablement neutre et une voix poétique consciente de cette neutralité. Je ne suis donc pas fan de la "pathetic fallacy" ici. On sait que la tragédie tient autant à l'événement lui-même qu'à l'indifférence du monde dans lequel elle se joue... Peut-être y aurait-il un autre moyen de renforcer le sentiment de paix à la fin, plutôt que de passer par ces tropes romantiques un peu éculés ? « 
Votre regard sur le déroulement du poème est très intéressant et, connaissant un peu votre façon d’aborder la poésie, je comprends parfaitement votre point de vue concernant l’approche et la fin du récit. Comme j’ai du le dire, ce poème a été composé sur le fil d’émotions ressenties à un moment précis de l’existence. Je n’ai pas cherché l’impact littéraire bien loin de mes pensées. L’exposer n’a pas été une mince affaire et j’en suis encore contrite.
Sans doute que le chant (ou champ) poétique serait abordé différemment aujourd’hui.
«Mais bon, c'est vraiment pour pinailler, et puis c'est surtout une question de sensibilité personnelle. »
Je vous autorise à pinailler, votre plume peut se le permettre sans que j’en prenne ombrage. Merci Hiraeth et à bientôt peut-être dans un style et une catégorie un peu différents, pour les fautes je ferai mon possible :)

Emilia
Passionnément : « un poème musical à la forme soignée qui se prolonge encore bien au-delà de ce qu’il exprime, résonant de tendresse au souffle d’une berceuse requiem… »
Merci d’avoir entendu les mots emportés au-delà, les silences sont parfois très parlants pour ceux qui savent écouter.
Merci Emilia pour ce commentaire cheminant tout au long des lignes de mon poème. Votre lecture fidèle aux images successives est un bel accompagnement en ce lieu peuplé de solitudes.

sympa 
Passionnément : «La douleur et la tristesse sont exprimées avec retenue tout au long du poème, où l'auteure s'appuie avec douceur mais non sans émotion sur le silence , maître des lieux et gardien du recueillement. »
Merci sympa pour votre lecture attentive, dont je sais qu’elle l’a été en amont de votre présent commentaire...
Votre perception de la douleur silencieuse est joliment exprimée dans vos appréciations.
Je ne sais que dire de plus sinon vous adresser un grand merci Sympa.

Archibald
Beaucoup + :  "Sombre Cristale, tragique et délicate, comme je l'apprécie. Le romantisme est un mot à double sens ; ici, il est plus proche de Lamartine que de Desbordes-Valmore, et c'est tant mieux. Je ne saurais mieux dire que tous les précédents commentateurs, mais je me devais de te faire un signe. Ah, si ! ce texte me semble résonner en écho avec un ancien poème de ta plume intitulé « Regarde ».
Merci Archibald d’être venu déposer tes mots avec tant de délicatesse. Tu entends un écho avec « Regarde » publié en 2016, tu as raison et il y en a d’autres avec «Le dernier berceau », « Les crépuscules bleus », « Le bateau de cristal », « Fleurs de larmes », « Contre jours », à l’époque j’usais beaucoup de métaphores. Le fond est le même. Voilà, tu sais tout.
Merci de ta présence qui commençait à me manquer.


Merci à vous tous et toutes de m’aider à faire vivre ma plume.

Cristale

Contribution du : 13/02/2020 11:56
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Re : Merci d'avoir suivi mes pas sur "Les cailloux blancs"
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Encore merci Cristale pour cette merveille !

Contribution du : 14/02/2020 10:54
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Re : Merci d'avoir suivi mes pas sur "Les cailloux blancs"
Maître Onirien
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Et moi je remercie le merveilleux lecteur qui m'accorde sa bienveillante confiance, que j'espère ne pas trop souvent décevoir.

Merci Stéphane

Contribution du : 14/02/2020 11:24
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Re : Merci d'avoir suivi mes pas sur "Les cailloux blancs"
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Merci, Cristale, pour le lien qui m'a permis de réécouter ce poème poignant.

Merci pour toutes ces précisions. Je vois que Monsieur Sorgel se cache dans les détails.

Voici un poème qu ne manquera pas de te toucner comme je l'ai été moi-même.

Il m'arrive de passer ou de séjourner à Villequier. Quand je regarde la Seine, j'avoue qu'à cet endroit, je ne l'ai jamais trouvée belle.




A Villequier. Les Contemplations.

Victor Hugo.


Je verrai cet instant jusqu’à ce que je meure,
L’instant, pleurs superflus !
Où je criai : L’enfant que j’avais tout à l’heure,
Quoi donc ! je ne l’ai plus !

Ne vous irritez pas que je sois de la sorte,
Ô mon Dieu ! cette plaie a si longtemps saigné !
L’angoisse dans mon âme est toujours la plus forte,
Et mon cœur est soumis, mais n’est pas [résigné.

Ne vous irritez pas ! fronts que le deuil réclame,
Mortels sujets aux pleurs,
Il nous est malaisé de retirer notre âme
De ces grandes douleurs.

Voyez-vous, nos enfants nous sont bien nécessaires,
Seigneur ; quand on a vu dans sa vie, un matin,
Au milieu des ennuis, des peines, des misères,
Et de l’ombre que fait sur nous notre destin,

Apparaître un enfant, tête chère et sacrée,
Petit être joyeux,
Si beau, qu’on a cru voir s’ouvrir à son entrée
Une porte des cieux ;

Quand on a vu, seize ans, de cet autre soi-même
Croître la grâce aimable et la douce raison,
Lorsqu’on a reconnu que cet enfant qu’on aime
Fait le jour dans notre âme et dans notre maison,

Que c’est la seule joie ici-bas qui persiste
De tout ce qu’on rêva,
Considérez que c’est une chose bien triste
De le voir qui s’en va !

Villequier, 4 septembre 1847

Contribution du : 14/02/2020 12:33
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"Fol ouvrier, œuvre de folie que d'œuvrer sans rien recouvrer !"

Rutebeuf.
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Re : Merci d'avoir suivi mes pas sur "Les cailloux blancs"
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Hugo bien sûr, mais aussi :

Enterrement étrange !
Un ange
Est cloué dans un cercueil.
Quatre lourdes guitares
Bizarres
Cahotant, mènent le deuil.

[Emile Goudeau]

Sur ce site depuis seulement 2016, je n'ai pas pris connaissance des poèmes de ta plume antérieurs à cette date. Je suis allé bien sûr les consulter. J'aime particulièrement « Le dernier berceau », pour l'âpreté de sa forme. Mais ça n'est pas l'essentiel. Je suis frappé de ce que je savais déjà : que l'écriture permet de survivre tant bien que mal aux blessures les plus profondes.

Contribution du : 14/02/2020 13:35
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Re : Merci d'avoir suivi mes pas sur "Les cailloux blancs"
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Cristale a écrit :
Et moi je remercie le merveilleux lecteur qui m'accorde sa bienveillante confiance, que j'espère ne pas trop souvent décevoir.

Merci Stéphane




Tu ne me décevras jamais Cristale, et ce poème est l'un des meilleurs que tu aies jamais écris (selon moi)

Contribution du : 14/02/2020 16:25
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Re : Merci d'avoir suivi mes pas sur "Les cailloux blancs"
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Merci pour ces précisions, Cristale.

A présent que tu as montré par tes réponses que tu avais abordé dans ce poème un si douloureux drame de ta vie, je ne peux m'empêcher de le relire avec encore plus d'émotion. Le silence qui s'en dégage est devenu plus pesant et les mots que j'écris deviennent bruits.

Amitiés
Michel

Contribution du : 14/02/2020 17:23
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Re : Merci d'avoir suivi mes pas sur "Les cailloux blancs"
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Merci Annick, Archibald, Stéphane et Michel pour vos sympathiques retours.

Annick, V.Hugo a écrit de nombreux poèmes pour sa fille et aussi quelques autres dédicacés à des amis vivant le même deuil. Sous sa plume, le laid devient beau.

Stéphane, ton coeur sensible me touche beaucoup.

Michel, tes mots peuvent faire autant de bruit qu'ils le souhaitent :)

Archibald, je ne suis pas étonnée que tu aimes "Le dernier berceau". À l'époque, ce texte n'a pas été vraiment apprécié de par sa forme âpre, le style syncopé, qui ne sont que la représentation d'images "flash" et violentes entrecoupées de sanglots lors d'une incinération... Je n'ai pas donné les clés des métaphores toujours par pudeur et crainte de la pudeur des autres, d'ailleurs je ne me souviens pas avoir publié de remerciements. Oui l'écriture est une sacrée trousse de secours.

Les "grands" tels Victor Hugo, Emile Goudeau et bien d'autres savaient écrire les grandes douleurs et faire de l'insupportable une merveilleuse poésie offerte à l'univers, ainsi le souvenir ne s'éteint jamais.

Je n'ai pas leur talent, mais j'aime le bruit de vos mots sur les petits cailloux blancs.

Bien amicalement,
Cristale


Contribution du : 15/02/2020 10:17
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Re : Merci d'avoir suivi mes pas sur "Les cailloux blancs"
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Bonjour Cristale,

un petit passage juste pour te dire tout le bien que je pense de cette poésie. N'étant pas au mieux de ma forme en ce moment, l'exercice de l'argumentation qui demande réflexion est au dessus de mes forces. Mais sache que j'ai aimé te lire ; tu as été particulièrement inspiré pour l'écriture de celui-ci.

Félicitation à toi,
Stéphanie

Contribution du : 15/02/2020 11:58
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Re : Merci d'avoir suivi mes pas sur "Les cailloux blancs"
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Merci Stéphanie pour cet agréable écho de ta lecture.

J'avais remarqué ton absence de mon écran onirien...mais je connais une excellente médication contre le manque de forme : va donc chez Grammaire, elle a failli perdre la tête récemment, il serait bien que tu reviennes y puiser quelques forces dans le dernier exercice très nourrissant.

Merci encore de ta présence, à bientôt Stéphanie

Contribution du : 15/02/2020 13:36
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