Bonjour,
Merci au CE d’avoir diffusé mon texte Face au désert.
Merci aux lecteurs et surtout aux commentateurs.
Damy, il est évident que la vision d’un désert peut être ressentie différemment suivant la situation. Quand j’ai découvert cette immensité stérile, j’avais 22 ans et ma présence au Sahara n’était pas volontaire, j’y étais contraint et forcé, je venais de quitter le décor de ma jeunesse, verdoyant et boisé, le contraste m’avait choqué. Ma phobie du vide quel qu’il soit, physique et moral était à son paroxysme.
Papipoete, effectivement, « diaphane » m’a piégé, je ne suis pas assez attentif sur la diérèse. Comme je le dis plus haut, la vue de ce décor m’avait fait un choc.
Marité, l’oubli de la diérèse du mot diaphane a privé ce texte de la catégorie néo-classique. C’est vrai que la vision réelle d’un désert donne une sensation étrange, bien différente de celle que l’on peut éprouver sur un écran.
Absolue, une forme plutôt classique peut-être mais avec des mots relativement simples, je ne sais pas écrire autrement.
Leni, j’ai une aversion pour l’inutilité, peut-être en raison de mes racines paysannes et voir cette étendue aride, sans végétation me semblait détestable. Possible que la vie existe quand même ?
Bipol, chacun sa vision en effet, peut-être qu’en retournant sur place, dans un autre contexte, je trouverais le décor moins austère ?
Pizzicato, je confirme ce que je réponds à Damy, suivant les circonstances, le ressenti diffère. Mais tout de même, une chaleur insupportable, un vent chargé de poussière qui brûle la gorge et le nez, une lumière aveuglante, autant d’éléments négatifs. Heureusement, le séjour dans cette fournaise (de jour) et glacial (la nuit) a été très court, j’ai séjourné ensuite dans un environnement nettement plus agréable, au bord de la Méditerranée.
Alexandre, oui, comme un imbécile, j’ai raté « diaphane »… La découverte du désert s’est effectuée dans une période où je n’avais pas le moral, loin de mes racines, loin des miens, dans un contexte particulier.. Finalement, je n’ai pas regretté d’avoir vu ce paysage, cette vision m’a fait apprécier encore plus celui dans lequel je vivais, mais tout de même, ce n’est pas un sacrifice d’être privé de désert.

Merci aux nouveaux commentateurs
Jfmoods, je suis toujours admiratif de vos analyses, d’une justesse absolue et d’une réelle précision. Vous explorez chaque vers, chaque mot et vous leur donnez le sens que ne parvient pas toujours à exprimer l’auteur, une valorisation appréciable.
Marie-Ange, je suis heureux d’avoir touché votre sensibilité, vous avez compris mes sentiments face au désert, l’impression particulière de découvrir un monde à part, irréel.
François, votre expérience confirme mon ressenti, comme je l’écris sur ce fil, les nuits dans le désert sont froides, un contraste difficile à supporter.
Bonne journée
Vincent

Merci Donaldo, chaud et soif à la fois mais aussi des frissons... en plaine nuit, la quête de couvertures a amusé les habitués des lieux.
Vincent

Bonjour,

Dans votre texte, vous vous demandez :

"Que pourrait dessiner un peintre sur sa toile
Devant ce paysage aux aspects fluctuants ?"

Jetez un coup d’œil aux toiles de Delacroix, Marilhat et surtout Fromentin : vous constaterez que le désert et les sables ont pu inspirer de très belles choses.

Bien à vous,
A.

Bonjour Antinoos,
C’est vrai qu’un artiste va souvent au-delà de la réalité et je ne suis pas doué dans l’art pictural. La majorité des tableaux représentant le désert ne ressemble pas vraiment à ce que j’ai vu, une étendue de sable sans relief à part des dunettes guère plus hautes que des taupinières, sans âme ni végétal qui vivent, un panorama troublé par un brouillard de sable et un halo de chaleur.
Merci de votre passage sur ce fil
Vincent

Je poursuis (avec plaisir) ma série de remerciements.
Fowltus, pour moi le vent est l’élément principal de ce décor, son haleine brûlante, la poussière qu’il véhicule et même des odeurs (probablement suggestives) et puis son inlassable action sur le sable qu’il modèle à sa guise.
Hananke, j’apprécie particulièrement votre jugement, vous faites partie des auteurs que je préfère. Vous avez raison, « fluctuants » n’a une sonorité réellement poétique mais il rime parfaitement avec « inconstants ».
Bonne journée
Vincent

Bonjour Vincent

Oui, comme vous le dites, ce n'est pas une question de rimes
mais plutôt de sonorité.

Bonne journée.

H

Merci MissNelo,
Je ne suis plus seul dans "mon" désert et je vois que vous avez eu la même impression que moi en découvrant un tel paysage.
Bonne soirée
Vincent

Merci Darques,
Mon étourderie (l’oubli de la diérèse de diaphane) ne pardonne pas, mais cela ne me dérange que modérément, l’important c’est d’avoir de bonnes appréciations et je constate avec plaisir que beaucoup ont fait abstraction de cette erreur.
Je vous souhaite une bonne journée.
Vincent

Merci Kreivi de votre passage dans « mon » désert,
Je comprends votre point de vue, d’ailleurs je m’explique un peu plus haut, quand j’ai découvert ce lieu, c’était dans un contexte particulier, j’y étais contraint et forcé. Possible qu’une visite dans des circonstances plus agréables me laisse de meilleurs souvenirs…maintenant ce sera dans une autre vie.
Bonne journée
Vincent