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Re : Merci pour le "débat" sur mon texte ANAT
Maître Onirien
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Oui Plumette, je comprends cela.

Personnellement j'aime bien utiliser le je fictionnel comme par exemple dans ce poème Anatomie d'un souvenir où je tente de me mettre "dans la tête" d'un ancien bourreau de la guerre d'Algérie, moi-même étant né vingt ans après l'indépendance de ce pays et n'ayant a priori aucune légitimité particulière pour écrire sur le sujet.

Car il s'agit aussi à mon sens de la question de la légitimité.
Qui l'est, qui ne l'est pas?
En schématisant j'aime à écrire malicieusement, qu'il n'est pas nécessaire d'être mort pour écrire sur la mort.

Après il faut voir à ne pas écrire n'importe quoi non plus c'est sûr.

Toutefois, je peux comprendre que le "je" puisse déranger.

Pour ma part, et j'en reviens à cette vérité de la fiction, je lui trouve une fonction d'immersion que la troisième personne ne saurait atteindre.

Contribution du : 28/06/2019 12:36
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Re : Je n’entretiens pas de conversations avec des gens pétris de certitudes
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@Pouet - En prolongement de l'intervention bien à propos de Plumette, je redis que le procédé employant le "je" que j'ai appelé "permission rhétorique" est bien le point sur lequel j'accroche particulièrement et qui me fait éviter ce genre de positionnement d'auteur (en particulier pédophile, mais dans bien d'autres perversions délétères également...) et donc la lecture de pareils textes.
Je suis tout à fait en phase avec Plumette et autant avec Cat et son post de ce matin.

Vincente

Contribution du : 28/06/2019 12:40
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Re : Je n’entretiens pas de conversations avec des gens pétris de certitudes
Maître Onirien
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Oui Vincente, j'ai répondu ci-dessus je crois.

En parlant de permission rhétorique, la littérature peut-elle tout se permettre?

Vous avez deux heures.

Contribution du : 28/06/2019 12:53
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Re : Je n’entretiens pas de conversations avec des gens pétris de certitudes
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@Pouet - Dans Anatomie d'un souvenir (si je m'en souviens suffisamment), tu te mets dans la tête d'un bourreau mais dans un temps où il a vieilli et se remémore ces moments particuliers qui étaient liées à son "boulot". Aurais-tu fait le choix de prendre la plume pour décrire les actions du protagoniste, animant ton récit de ce qui pouvait lui permettre de "passer à l'action" dans le présent où il torture ?
Dans le cas de Anat, l'auteur se fait "pédophile" et "agit" dans la virtualité du présent du roman. N'est-ce pas une mise en situation qui t'aurait quelque peu gênée à toi entant qu'auteur ?
Je ne parle pas de légitimité à le faire, ce serait un autre débat, non je parle de choisir en conscience de se prêter à ce "jeu intellectuel" là.

Vincente

Contribution du : 28/06/2019 12:58
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Re : Je n’entretiens pas de conversations avec des gens pétris de certitudes
Maître Onirien
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La question serait aussi de savoir si le "il" aurait changé quelque chose à cette démarche intellectuelle....

Je ne saurais répondre à ta question comme ça, je n'y ai pas forcément réfléchi, mais ce qui est certain c'est que je n'ai pas envie de me brimer dans un des derniers espaces de liberté qu'il nous reste.

Mais par exemple, des auteurs français actuels reconnus de thrillers bien sanglants, sadiques et bien barrés qui n'utilisent pas forcément le "je" pour faire parler leurs tueurs en série ne s'interdisent pourtant pas de nous en dévoiler leur psyché, les motivations qui les animent, leurs méthodes et autres joyeusetés, de les impliquer dans le présent de l'action.

Donc je ne suis pas certain que le je soit au cœur de la chose.

Le "il" serait peut-être aussi une façon de se désolidariser du propos, de ne pas s'impliquer totalement dans la noirceur humaine, de dire au lecteur "regardez comme je suis sain moi, je ne fais qu'exposer les choses extérieurement... Ne me confondez surtout pas avec le narrateur!"

Procédé rhétorique, aussi.

Contribution du : 28/06/2019 13:07
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Re : Je n’entretiens pas de conversations avec des gens pétris de certitudes
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Oui, le "je" n'est peut-être pas au cœur, mais quand un auteur le choisit, il doit prendre des précautions pour ne pas être sujet à confusion ; je ne suis pas sûr que le texte de Pierrick soit limpide au point de prétendre écarter toute ambiguïté (voir les posts de Cat avec lesquels je suis en accord).
En tant que lecteur de toute façon, à mon échelle, je reste au sol quand j'entrevois un doute, j'évite l'ascension vertigineuse auquel m'invite l'auteur.
Bon je crois que le sujet est clos, en tous les cas à mon niveau.
Bonne continuation.
Vincente

Contribution du : 28/06/2019 13:21
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Re : Merci pour le "débat" sur mon texte ANAT
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M'en vais lire cette "Anatomie d'un souvenir" à laquelle j'ai vu que Cat a mis "Passionnément" ce qui prouve qu'elle est une personne parfaitement équilibrée, pas du tout fermée ni butée mais apte à juger sainement et à défendre légitiment son opinion sans être ostracisée ou rejetée dans un quelconque et prétendu obscurantisme.

repasserai peut-être par ici :)


Senglar

Contribution du : 28/06/2019 13:23
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"Je suis le Ténébreux,- le Veuf,- l'Inconsolé,/ Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :/ Ma seule Etoile est morte,- et mon luth constellé/ Porte le Soleil noir de la Mélancolie." "El Desdichado" G. de Nerval
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Re : Merci pour le "débat" sur mon texte ANAT
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Je suis d'accord avec Pouet.

Je n'aime pas ce genre de littérature, mais ce texte a sa place sur Oniris. Une nouvelle n'a pas à être objective ou bien pensante, elle a à être en tout premier lieu littéraire, à nous emporter, à nous faire réagir ou réfléchir. Personne ne doit dicter à l'auteur le point de vue de narration, ni ce qu'il écrit sur le fond ou sur la forme; on peut par contre lui donner notre ressenti, ce qu'on a aimé ou pas dans son texte. Sur certains sujets, les polémiques sont évidemment plus vives que sur d'autres...

Je ne suis pas non plus certaine que la première personne du singulier change grand chose: c'est la façon d'écrire qui fonctionne ou pas. Ici, ça fonctionne pas mal, en lisant les réactions !
Personnellement, le "je" change ma manière d'écrire parce que le point de vue est différent, mais pas ce que j'ai envie de dire par rapport à un narrateur omniscient. Par contre, passer d'un point de vue à un autre oblige à une réécriture presque totale parce que le style et la façon de donner les informations seront différents.

Des prises de paroles intéressantes, en tout cas !

Contribution du : 28/06/2019 13:26
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Re : Merci pour le "débat" sur mon texte ANAT
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Bonjour

Merci pour votre commentaire qui me touche infiniment.

Bien à vous

Pizrrick

Contribution du : 28/06/2019 15:41
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Re : Merci pour le "débat" sur mon texte ANAT
Maître Onirien
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De par le fait
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Je pense aussi très platement que la littérature, comme d'ailleurs tous les autres médium artistique, peut se prononcer sur tout et d'ailleurs doit le faire encore davantage sur les tabous, sans se poser d'autres questions que celle -ci "est ce que ca représente une certaine réalité et est ce que ce faisceau d'exploration proposé, fait, dans une certaine mesure, avancer un tant soit peu le schmilblick"...

En dehors du prosélytisme ou de la propagande, bien entendu, je pense que la parole libère toujours et que la littérature par sa liberté d'expression permet d'aborder des axes délicats, des modes de pensées, des choses horribles parfois, et cette liberté d'expression est précieuse justement pour rendre nommable certaines choses difficiles à nommer et ainsi mieux appréhender un acte, un phénomène.

Oui, il faut écrire sur tout.

Bien sur, plus le sujet est "sensible", plus la prise de risque pour l'auteur est grande, et plus l'écriture devient périlleuse.

Je n'ai pas lu le texte et à priori, je comprends autant qu'on puisse écrire sur ce thème, autant je comprends complètement que ce type d'écrit puisse rebuter ; personnellement je ne suis pas à l'aise non plus avec les récits sur la pédophilie et cela m'empêche de lire certains auteurs reconnus en littérature et je ne parle pas que de Jean Cocteau, il y en a bien d'autres ^^^...

Comme disait une célèbre animatrice de jadis aux abajoues assez prononcé "c'est mon choix" et je ne m'en porte pas plus mal...

Si je sens qu'il y a une tentative d'initiation perverse et de pénétration (par l'idée dans un premier temps) à ce type de "pratique" dans le récit de l'auteur, j'arrête tout de suite.

Je précise bien que je ne parle pas du texte de Pierrick mais de mes sensations de auteur/lecteur sur ce type d'écrit de façon générale.

En fait, plus que le sujet, c'est indéniablement le traitement qui fait la différence, mais ce n'est pas évident sur ce type de sujet sensible d'être à la fois dans le réel (sordide) sans être manichéen, de gérer l'empathie, la répulsion naturelle, tout en gardant les distances adéquat...

Comme disait J. Cortazar : "l'important ce n'est pas le thème, c'est le traitement du thème."

Pour m'être essayé sur le site à ce type de texte en écrivant un récit (à la première personne) sur un criminel de guerre, je connais la difficulté dans ce genre de cas d'obtenir un bon rendu de traitement, c'est à dire pour que rien dans la lecture ne puisse être compris comme un jugement ou encore pire, une apologie, tout en essayant d'être honnête dans les faits afin d'explorer quelque chose qui soit à la fois tangible et profitable à la réflexion du lecteur, c'est loin d'être évident.

(puisque je vois que Pouet se fait de la pub, y'a pas de raison ^^ : c'est sur cette nouvelle : les arcanes du bang

Contribution du : 28/06/2019 15:47
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...  "En dehors du chien, le livre est le meilleur ami de l'homme. En dedans, il fait trop noir pour y lire"

Groucho Marx.
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