Halal et casher, mêmes rites barbares, dont on ne devrait connaître le sens en France... ailleurs, qu'y peut on ?
En France, pour ce qui est de nos " amis à quatre pattes ", je crois qu'à part quelques sauvages, nos concitoyens se comportent bien avec eux.
En Chine, les habitants " aiment " les chiens, à leur façon... dans un menu !
Que dire du sort des " galgos " en Espagne, alors qu'ils ne gagnent plus de courses !
Non, je crois que chrétiens, païens, juifs et autres gaulois aiment bien leur chien...
papipoète

Je puis aisément me passer de viande et même de poisson pendant plusieurs repas, et je sais que c'est sain; mais au bout de quelques jours j'en éprouve le besoin et l'envie, et je me régale d'une bonne côte de boeuf, de porc ou d'agneau. Et j'avoue que ma conscience ne s'arrête pas alors à la brave bête qui finit dans mon assiette. Quand un lion mange une gazelle, quand un renard mange une poule, ont-ils des scrupules ? Se nourrir les uns des autres, c'est dans la nature.
Quant à manger des chiens, pourquoi pas ? ce n'est que notre affect qui nous les rend plus proches que les autres espèces. Flaubert à ce propos écrit : "... mets en abomination aux autres peuples, en honneur chez les Carthaginois" (Salammbô).

"La fête qu'assaisonne et parfume le sang" déplore Baudelaire dans un vers que je ne puis m'empêcher de lier à la consommation de viande (le verbe culinaire "assaisonne" semble m'y autoriser)...

Miguel, je ne pense pas qu'on puisse mettre sur un même plan le phénomène de la prédation naturelle et celui de l'élevage d'animaux qui n'ont aucune chance de s'en sortir et qui pour beaucoup vivent sans voir la lumière du jour dans des espaces insupportablement sales et étroits (dans le cas de l'élevage industriel dont est issue la majeure partie de la viande que l'on consomme). Il n'y a rien de naturel dans le fait d'inséminer de force une vache pour qu'elle accouche d'un petit veau qui sera parqué dans un enclos minuscule et exécuté avant d'avoir pu voir le moindre rayon de soleil (j'exagère à peine). C'est là un outrage fait à l'œuvre de Dieu. Et pensons à ceux qui travaillent dans les abattoirs et qui se déshumanisent à force de voir et de faire tout cela : beaucoup n'en sortent pas indemnes. C'est autant par respect pour l'animal que pour l'homme que nous devons mettre un terme à la production de viande industrielle, dont les effets déplorables sur la santé et l'environnement ne font d'ailleurs plus de doute.

Mais je vais revenir sur l'exemple que vous donnez. La gazelle, contrairement au porc d'élevage, est libre de ses mouvements et a une chance d'échapper au lion si elle court assez vite ou zigzague assez bien. Quant à ce dernier, il n'a d'autre choix que de la chasser s'il veut survivre : il a une excuse que les êtres humains aujourd'hui n'ont plus, car encore une fois, nous pouvons vivre tout à fait en bonne santé sans manger de viande. C'est donc par plaisir, par envie comme vous le dites (ce que vous appelez "besoin" me fait penser à une addiction, que j'ai moi-même connue dans ma phase de transition vers le végétarisme, avant de la voir disparaître), que des êtres humains aujourd'hui s'y adonnent.

Je comprends cependant qu'il y a des habitudes difficiles à combattre, surtout quand elles datent ; aussi ne ferai-je la morale que quand je serai parfait de ce point de vue, ce qui n'est pas le cas (je suis encore addict au fromage par exemple, dont la production actuelle génère de la souffrance chez la vache laitière). Mais à vrai dire même les véganes exemplaires devraient se taire, car tout le monde n'est pas également capable de devenir un saint...

Que celui qui n'a jamais péché vous jette la première pierre, Miguel ; mais cela suppose qu'il faut avoir le courage d'admettre que notre façon collective (je ne vous accuse ici d'aucun acte individuel de cruauté) de traiter les animaux aujourd'hui est moralement mauvaise.

Mais bien sûr, le simple fait de faire des efforts pour manger moins de viande, voire, de façon plus méritante, de faire attention à ne consommer que de la viande de bonne qualité issue d'animaux élevés en plein air, c'est déjà beaucoup par rapport au commun des mortels si je puis dire.

C'est une chose d'élever des animaux dans le but de les manger, et c'en est une autre de les maltraiter. Un brave bétail élevé dans son pré ne sait pas c e qui l'attend (contrairement à nous qui nous savons promis à la mort, et qui sommes donc bien plus à plaindre) et peut vivre sereinement. Je ne crois pas que le genre humain se passe un jour complètement de viande ; il est dans sa nature d'être omnivore, et les idéologies, pour louables qu'elles soient, ne viennent pas à bout de la nature.
Petite anecdote qui nous ramène au début, mais avec le sourire : des gens ont offert à mon curé un collier anti-aboiement, pour le chien Pipo. Mais le brave homme n'a pas le coeur de le lui mettre ; un vrai catho, pourtant. Les voisins continueront donc de subir les nuisances sonores de Pipo. Après tout, ce ne sont que des humains.

Bonjour Miguel

Vous exprimez ici clairement ce que j'ai dit sur : vous vous trompez
de cible.

Si les paroissiens devront encore subir les nuisances de Pipo,
c'est bien la faute de son maître et non pas de la bête.

Bonne journée.

H

Oui mais c'est parce qu'il aime trop son chien ! Son chien, pour lui, est une personne. C'est un peu ce que j'ai lu dans les interventions sur ce fil. Je pense que beaucoup de nos amis oniriens s'insurgeraient qu'on puisse infliger un collier anti-aboiement à leur animal.

Il faudrait inventer un collier anti-connerie pour les maîtres...

Je te mets vingt sur vingt, Anna.

Je viens de voir au journal de France deux un reportage sur des huitres et des crevettes ; une bonne recette, paraît-il, consiste à ébouillanter les crevettes vivantes. Ces animaux ont peau être une "espèce inférieure", voilà bien quelque chose qui me répugne.