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Mes remerciements pour "Bûcheron".
Expert Onirien
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09/09/2015 19:27
De Nanclars (Charente)
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Un grand merci à tous les commentateurs de mon texte "Bûcheron".
Proseuse, vous « prenez tout », merci pour la plénitude de votre réaction.
Chimen, vous aviez pointé ce hiatus qui m'avait échappé. Lorsque Oniris m'a dit faire paraître ce texte en néo-classique plutôt qu'en classique, j'ai proposé des modifications pour éliminer ce hiatus. Hélas, cela n'a pas été possible puisque votre commentaire en faisait mention préalablement, et les règles sont ainsi. Ne m'en veuillez pas d'avoir eu un écart de pensée répréhensible à l'égard de ce commentateur inconnu. D'ailleurs, il y avait un deuxième hiatus.
Lorsque j'évoque « les chênes rabougris », c'est parce qu'ils n'ont plus de feuilles, que la sève s'est arrêtée de couler, et qu'ils ont perdu leur bel épanouissement tout vert.
D'autre part, même si le destin n'est pas toujours une fatalité puisque « de tous temps des esprits éveillés et courageux l'ont bousculés », je vous répondrais que philosophiquement parlant, le destin pour ces esprits là n'était-il pas d'être éveillé et courageux. Aussi, la polarité prédestination – libre arbitre est un sujet éternellement ouvert...
Annick, je retiens votre suggestion pour marquer les interventions successives des deux interlocuteurs. Quand à faire des strophes, cela m'a paru difficile dans ce genre d'exercice qui tient de la fable, où la narration exige une continuité, et où il serait prohibé de commencer une phrase à la fin d'une strophe et de la continuer dans la suivante. Qui plus est, c'est mon premier essai sans strophe.
LenineBosquet, vous êtes un « néo-bûcheron », je fus moi un vrai bûcheron dans ma jeunesse, inscrit comme travailleur indépendant « abatteur - élagueur », c'est pourquoi ce poème fait appel à du vécu !
MissNeko, j'emploie le terme « fatalité » dans le sens où l'on ne choisit pas sa naissance ou divers événements sur lesquels nous n'avons pas prise. Vous savez bien qu'il est très difficile de sortir de sa condition surtout lorsqu'elle est très modeste. C'est pourquoi certains, nous dit-on, naissent avec une cuiller en argent dans la bouche... Ce terme de fatalité paraît négatif au premier abord, mais je crois que les difficultés dans lesquelles nous sommes coincés sont souvent celles qui correspondent le mieux à ce dont nous avons besoin pour comprendre le monde et nous connaître nous-mêmes. C'est le cas de ce bûcheron pour qui trouver son royaume intérieur, donc en définitive le bonheur, passe par une maturation dans l'acceptation de l'effort. En cela, son sort sera peut-être à terme plus enviable que celui des bourgeois qui lui achètent son bois.
Ora, sur les strophes, j'ai répondu ci-dessus à Chimen. Je comprends votre remarque sur le fait de pouvoir reconnaître son royaume et d'avoir ensuite la liberté de s'en échapper. Cependant, le royaume auquel je fais allusion n'est pas la forêt elle-même ; la forêt représente le mental, la psyché, et le royaume au creux de cette forêt est un royaume intérieur (« connais-toi toi-même, et tu connaîtras l'univers et les dieux »). Lorsque l'on se connaît de la sorte, on ne se quitte plus.
Alexandre, merci pour vos encouragements. Les hiatus sont une de mes faiblesses, je vais devoir redoubler de vigilance !
Leni, salut cordial en retour...
Antinoos, savez-vous que le prénom de Simon est de nouveau à la mode, mon fils de 20 ans s'appelle ainsi, et n'est pas le seul de sa génération. Cependant, j'aime quelquefois me positionner dans l'esprit du passé pour raconter des histoires à la manière ancienne. Ainsi, je trouve plus adapté, lorsqu'il s'agit de problématiques selon moi intemporelles, de m'adresser à notre atavisme commun.
Hananke, merci pour l'inclusion de mon texte dans la légende des siècles, ce serait trop d'honneur, je n'en demande pas tant !
Pizzicato, merci pour votre regard positif.
Mandoline, un grand merci en retour du vôtre.
Vincendix, comme je disais à LenineBosquet, je connais d'autant mieux le métier de bûcheron que je l'ai exercé moi-même une année durant. La hache n'était plus de mise, car après tout je ne suis pas si ancien que cela, mais les repas pris dans la forêt y étaient courants ; et l'abattage y est toujours dangereux, je ne vous le fais pas dire, ayant moi-même couru plusieurs fois devant un peuplier trop plié ou un pin mauvais coucheur. Quand aux strophes, je n'aurais pas pu les faire régulières, vu la ponctuation aléatoire.
Papipoete, Léonard de Vinci avait bien du penser à quelque chose pour remplacer avantageusement la hache, le bougre, en observant la peine et la sueur des hommes des bois.
Plumette, oui, j'aurais du mettre des interlignes pour aérer le texte, j'y penserai dorénavant, et aussi aurais-je du séparer certaines phases de la narration.
Funanbule, je vous dis à mon tour merci pour votre commentaire élogieux.
Corbivan, votre ramage est dur à mon oreille, il tranche avec celui des hôtes de ces bois ; je n'ose croire que vous puissiez encore entretenir, à l'égard d'un monsieur de La Fontaine, quelque ressentiment à propos d'une certaine fable que la mienne aurait pu vous rappeler en raison du cadre similaire où elle se déroule.
Bon, trêve de plaisanterie, même si vous n'aimez pas mon poème, je vous remercie d'être venu le commenter. Je ne crois pas être un prêcheur moraliste, car le ressort de ce poème n'est ni la morale, ni la religion, mais plutôt un essai de traduire un aspect de la condition humaine, entre libre arbitre et prédestination. Il y a des choses que nous ne pouvons pas changer dans notre vie, nous pouvons par exemple être de petite taille à l'état adulte, et en être complexés. Le mieux sera de l'accepter (il y a aussi les talonnettes, mais bon !). Il est des choses que nous pensons changer par notre volonté, mais encore une fois, qu'en savons-nous, qu'appelons-nous « notre volonté » ? Vous me conseillez Martin Buber, moi je vous conseille René Guénon, ou Fritjof Shuon, ou même Shantideva, et vous verrez que rien n'est plus improbable que certaines évidences.
Hersen, pour « la coupe que je bois », non, je n'ai pas cherché à faire un jeu de mots. Vous en avez trouvé un, ce qui montre que vous êtes plus joueuse que moi, c'est bien. Il existe néanmoins dans ce texte un second degré, comme dans les fables, ou plus exactement comme dans les contes : la forêt représente la psyché humaine, où l'on se perd parmi les conceptions erronées, les idées toutes faites, les préjugés, qui sont autant de broussailles et de branches en travers de notre chemin. Il faut se tailler un passage en abattant tout ceci, même s'il nous en coûte. Le royaume au creux de la forêt, c'est l'équivalent du château dans « la belle au bois dormant » ; c'est en même temps le cœur de soi-même, ou le « Soi », pour parler comme les hindous. Or, il se trouve que le fait d'accepter ce que l'on est, ou ce dans quoi notre destin nous a placé (souvent plus judicieusement qu'on ne le croit), peut nous apporter plus en terme d'épanouissement que de courir après une quelconque conception sociale du bonheur. Ne soyez pas triste pour Simon, sa hache s'avèrera sa meilleure compagne.

Contribution du : 08/11/2016 14:29
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Re : Mes remerciements pour "Bûcheron".
Maître Onirien
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Bonjour Ramana,

j'ai lu avec beaucoup d'intérêt vos retours sur commentaires et me rend compte de la richesse de pensées qui sous tend cette fable.

tout ce que vous dites "entre libre arbitre et prédestination" ou encore la forêt représentant "la psyché humaine où l'on se perd parmi les conceptions erronées, les idées toutes faites, les préjugés, qui sont autant de broussailles et de branches en travers de notre chemin. Il faut se tailler un passage en abattant tout ceci, même s'il nous en coûte. Le royaume au creux de la forêt, c'est l'équivalent du château dans « la belle au bois dormant » ; c'est en même temps le cœur de soi-même, ou le « Soi »

encore de quoi réfléchir et se laisser embarquer!

Plumette

Contribution du : 08/11/2016 15:51
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Re : Mes remerciements pour "Bûcheron".
Maître Onirien
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Bonjour Ramana,
En lisant votre texte, j’ai rapidement compris que vous connaissiez parfaitement ce métier de bûcheron. Je l’ai exercé aussi mais en « amateur » et j’ai assisté à de nombreux abattages, dans ma jeunesse en France puis ensuite en Afrique dans l’exploitation de sipo, niangon, framiré, okoumé et autres bois exotiques.
J’apprécie votre « peuplier trop plié » et ce « pin mauvais coucheur », j’en ai connu de ces pins contrariants s’appuyant sur un voisin pour éviter la chute et qu’il fallait tirer à bout de bras, mais aussi des hêtres éclatant avant une bonne entaille, c’est le plus grand danger du bûcheron.
Bonne soirée
Vincent

Contribution du : 08/11/2016 16:45
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Re : Mes remerciements pour "Bûcheron".
Expert Onirien
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Merci Plumette, d'avoir eu la patience de lire mes remerciements fleuve.
Vincendix, nous aurions pu faire équipe, il vaut toujours mieux être deux lorsqu'on travaille dans les bois, en cas de pépin.

Contribution du : 08/11/2016 18:29
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Re : Mes remerciements pour "Bûcheron".
Visiteur 
Bonjour Ramana,

C’est vrai j’ai été un peu sévère…mais je ne vous crois pas un prêcheur moraliste, au vu de vos textes et interventions sur le site. J’ai un peu forcé le trait de ce qui me turlupine dans votre poème.

Vous dites ‘la polarité prédestination – libre arbitre est un sujet éternellement ouvert…’, entre libre arbitre et prédestination, on pourrait quasiment dire entre libre-arbitre ou absence de libre-arbitre. J’ai réagi sur la notion de prédestination qui comme celle de libre-arbitre est souvent utilisée par les acteurs eux-mêmes, comme par leurs censeurs, et les oppresseurs pour justifier à la fois une condition donnée et une oppression bien réelle.

Entre nous, je ne crois pas à la prédestination. En effet, même si compte tenu des nombreux facteurs qui façonnent notre personne et notre existence on peut s’apercevoir qu’une sorte d’équilibre se fait, s’est fait, je ne crois pas que ce soit systématiquement la meilleure des vies possibles pour chacun, et surtout pas qu’il n’y avait qu’une possibilité, celle-là.

Quand vous évoquez la nature comme donnée, la taille d’une personne par exemple, c’est un fait que nous n’échappons pas à ce donné là, par contre beaucoup d’autres donnés sont imposés, par la société, la famille, l’entreprise, et parfois, parmi ces organisations, par ceux qui en tiennent les rênes, et en profitent bien souvent à plusieurs niveaux.

À propos du libre-arbitre je me suis posé la question très sérieusement personnellement et j’avais été séduit par Bergson qui dit quelque chose comme : rien n’est écrit, la courbe qui se trace ne se trace pas à l’avance, à chaque instant elle peut changer de direction, ce qui plaidait en faveur de la liberté de choix, de changer par exemple. Je trouvais ça encourageant et consolant aussi.
Après quoi j’ai trouvé une thèse assez opposée chez Schopenhauer dans son essai sur le libre-arbitre. Mais il avance aussi des arguments forts dans ce sens.
Pour ma part je n’ai pas encore tranché.

Ce qui me paraît certain c’est que libre-arbitre et prédestination servent souvent à justifier certaines thèses, ainsi du Dieu (celui des chrétiens) qui pour se dédouaner de (enfin ce sont ses fidèles qui le dédouanent) laisser le mal faire (toutes les atrocités, les iniquités, etc.) répond par le libre-arbitre…En effet, lui est bon totalement, donc s’il y a mal c’est le fait de l’homme puisqu’il lui a accordé le libre-arbitre, et donc l’homme pourrait tout aussi bien choisir le bien.

Donc il y a une ambivalence certaine de ces notions. Les élites reprennent parfois le même truc pour justifier qu’eux occupent la tête, et d'autres croupissent sous leurs semelles, car dans notre belle république rien n’interdit à quiconque de réussir, et s’il (quiconque) ne le fait pas, c’est par manque de volonté, on lui a donné le choix, il avait le choix (il existe un bon bouquin d' Ivan Illich allant en ce sens, parlant surtout de l’école obligatoire).
C'est comme si au cours du temps on était passé de la prédestination à son opposé pour justifier certains états de domination des uns par les autres.

Pour ma part la condition humaine est difficile, et je distingue trois sortes d’attitude…la révolte, l’acceptation, ou la renonciation.

La révolte est la moins confortable mais elle est à la hauteur de l’homme. C’est aussi le chemin du devenir, et exister n’est-ce pas devenir ? L’homme ne peut pas se cantonner dans son état, ce n’est ni une plante, ni tout à fait un animal, il est tenu de devenir...ce qu’il est...justement.

L’acceptation est peut-être la plus intelligente ou raisonnable mais c’est surtout une consolation.

La renonciation, y compris à la vie, est en partie la voie que prônent de grands courants religieux ou philosophique, mais c’est au prix de la vie, on retourne vers le végétal.

Parmi ces trois attitudes, je crois que chacune apporte sa part de vérité au puzzle qu’est l’homme, coincé (déchiré) entre le fini et l’infini (parce qu’il peut le concevoir, du moins je préfère dorénavant la notion de « plus grand que »…à celle d’infini, trop abstraite pour moi), et je respecte infiniment tous ceux qui sont dans l’une où l’autre.

Moi je suis plutôt à tendance consolatrice...mais avec un embryon de révolte accroché quelque part, et je rêve parfois de me réincarner en arbre...alors peut-être qu’un jour un bûcheron trouvera la vérité de son Soi en abattant le mien...


Très cordialement.

Contribution du : 08/11/2016 19:29
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Re : Mes remerciements pour "Bûcheron".
Expert Onirien
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Bonjour Corbivan,

Bien lu votre réponse, et je retiens votre "tendance consolatrice avec un embryon de révolte". Je n'ai pas lu les philosophes que vous citez, car j'ai un a priori négatif sur tous ces penseurs plus ou moins récents à l'échelle de notre société, préférant m'arrêter à Platon qui incarnait encore la "philosophia perennis" que par contre je dévore avec plaisir... Et c'est assurément en vertu de mes propres références, que je pourrais répliquer longuement sur chacune de vos assertions.
Mais ce site étant dédié à la poésie et non pas à la philosophie, ne m'en veuillez pas si je préfère m'en tenir à ce stade de notre discussion.
Par ailleurs, ne vous en veuillez pas d'avoir été "un peu sévère" ; tant qu'on ne me tire pas les oreilles ou qu'on ne me tape pas sur les doigts avec une règle en bois, je suis bien heureux qu'on me critique, ce qui me permet de m'améliorer.
Merci pour votre réaction, au plaisir de lire votre prochaine parution.

Ramana.

Contribution du : 09/11/2016 14:46
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