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Ne vous en déplaise
Maître Onirien
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De Canada
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Bonjour chers Oniriens,

Pour commencer je dis Merci au CE d'avoir jugé bon d'introduire mon poème dans le si beau catalogue de productions onirienne. Je remercie aussi tous ces lecteurs qui donnent de leur temps afin que nous comprenions l'intérêt que nos textes suscitent chez autrui. Un merci particulier à ceux qui se risquent de commenter, donnant ainsi leur avis pour que l'auteur se fasse une idée de ce que génère son axe de vision sur d'autres auteurs.

Ceux qui me connaissent et qui ont lu mes derniers textes savent que si mon sujet de prédilection est la poésie Négro-africaine, je ne me prive pas d'aller toucher d'autres domaines. Je sors parfois de ma zone de confort. J'expérimente. Écrire pour moi est vital, complémentaire car je travaille dans un domaine qui, bien que me nourrissant sur le plan physique, ne me comble pas sur un plan mental.

Concernant le texte actuel, je suis allé chercher mes métaphores dans un registre mathématique et physique, ce qui a perdu plus d'un. C'est correct, ça fait partie de la Game(jeu) comme on le dit au Québec. Il y a néanmoins quelque chose qui m'intrigue ; je comprends que devant l'hermétisme de certains propos on n'apprécie pas. Mais de penser que la faiblesse du texte est relié aux termes mathématiques et aux procédés de la physique, là je tique un peu. Je pense que TOUT ce qui existe dans l'univers est mathématique (et je défie quiconque pense le contraire de m'en donner des preuves) ; on ne prend juste pas le temps de s'arrêter sur la structure des phénomènes...

Pour ne pas se perdre en conjectures, restons dans le domaine de la poésie. Il n'y a pas plus mathématique qu'une oeuvre poétique. Susciter de l'émotion par un texte demande l'usage de techniques bien déterminées. Le rythme, la rime, et autres tactiques usées sont des concepts mathématiques. Savez-vous la définition du terme "Rythme" ?

J'ai trouvé ceci dans Wiki "Le rythme est la caractéristique d'un phénomène périodique induite par la perception d'une structure dans sa répétition. Le rythme n'est pas le signal lui-même, ni même sa répétition, mais la notion de forme ou de « mouvement » que produit la répétition sur la perception et l'entendement. On reconnaît un même rythme dans des phénomènes de cadences, ou périodicités, différentes, lorsque l'ordre de succession et le rapport de durée entre ses moments de tension et de relâchement est identique. Ces moments sont souvent décrits aussi comme moments d’élévation (ou arsis) et d'abaissement (ou thésis)."
Défini ainsi c'est laid non ? est-ce poétique ? Mais le rythme est la première chose qu'on recherche pour aimer un poème... Sans même extrapoler je peux affirmer qu'en poésie dite classique tout est mathématiques avec leurs règles et prosodies et autres... Un alexandrin est une suite mathématique de raison r = 12 pieds. Et lorsque dans une suite mathématique de raison r la même sonorité revient après le même nombre de pieds on obtient une rime parfaite.

Et oui, TOUT ce qui existe dans l'univers est Mathématique ou Physique, plus encore ce qu'on trouve beau. Pour qu'un ballet de danse classique ou n'importe quel mouvement soit beau ou parfait, il faut respecter à la lettre les lois physiques qui régissent la nature, les notions d'équilibres. Même un soprano doit mesurer la quantité de son qui passe dans sa gorge pour produire la mélodie parfaite. Et si vous en voulez d'autres exemples encore, je peux vous en donner à la tonne.

En conclusion, je pense qu'on a le droit de ne pas aimer ce qu'on ne comprend, d'où l'appréciation de certaines personnes que je comprends bien. Mais juger ce qu'on ne comprend pas, je n'arrive pas à comprendre. Longtemps j'ai trouvé mauvais la musique classique, et les vertus qu'on lui attribuait m'étaient tout simplement caduques ; cela m'a prit du temps pour me remettre en cause, et après introspection comprendre que je n'avais juste pas les outils affinés pour comprendre ce type d'art...

Encore, Merci à tous pour votre passage et vos commentaires ; ils m'édifient

Bonne et heureuse année à tous et à toutes les onirien-nes

Wan

Contribution du : 06/01/2018 17:47
_________________
L'homme est comme de l'herbe, et son éclat, comme la fleur des champs ; l'herbe sèche, la fleur tombe, mais la Parole de Dieu subsiste éternellement !
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Re : Ne vous en déplaise
Visiteur 
Wan a écrit :

Citation :
En conclusion, je pense qu’on a le droit de ne pas aimer ce qu’on ne comprend, d’où l’appréciation de certaines personnes que je comprends bien. Mais juger ce qu’on ne comprend pas, je n’arrive pas à comprendre.


Aimer / juger… et si on disait goûter… on peut très bien goûter une pomme sans pour autant la comprendre… ou en être dégoûté, une pomme pourrie par exemple, sans pour autant comprendre le processus du pourrissement…

Ta conclusion me renvoie un peu aux critères objectifs/subjectifs appliqués à la poésie, dans un forum récent.

C’est un vaste débat…

Tout est mathématique ou physique… OK (puisque tout est en relation/rapport), mais heureusement y a pas besoin de connaître la formule mathématique du coucher de soleil pour l’admirer…ouf !

Wan a écrit :

Citation :
Bonne et heureuse année à tous et à toutes les onirien-nes


itou Wan

Contribution du : 06/01/2018 18:42
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Re : Ne vous en déplaise
Expert Onirien
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08/02/2017 01:43
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Vous affirmez que tout est mathématique et vous mettez au défi de vous prouver le contraire.
Voilà un raisonnement qui n'a rien de mathématique et tout du dogmatique.
Est ce que tout est mathématique ? Je n'en sais rien pour la simple et bonne raison que je ne sais pas si Dieu existe, si l'âme existe.
Agnostique je suis et je demeure.
Si Dieu n'existe pas alors il est probable que vous ayez raison et que tout puisse se mettre en équation.
Dans le cas contraire je doute que Dieu puisse se résumer à une formule mathématique.
Donc votre affirmation que tout est mathématique est une croyance comme une autre : indémontrable et irréfutable.

Contribution du : 06/01/2018 19:27
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Re : Ne vous en déplaise
Visiteur 
Isocrate disait : Les mathématiques sont une gymnastique de l'esprit et une préparation à la philosophie.

Poincaré quant à lui ne comprenait pas que certains soient incapable de comprendre les mathématiques et appuyait : La mathématique est l'art de donner le même nom à des choses différentes.

Quant à Ernest Renand : Les mathématiques, science de l'éternel et de l'immuable, sont la science de l'irréel.


Ici, la poétique est associée avec les mathématiques.

Ce qui me choque dans les commentaires que j'ai pu lire, c'est que les sciences ou les mathématiques et la médecine en particulier n'avaient rien de poétique sous la plume de l'auteur. Pire ça la rend hermétique !

Ce n'est pas pour rien qu'on dit des maths qu'elles sont la poésie des sciences. Qu'y a t'il de plus poétique que la recherche du Nombre d'or, de la courbe parfaite, de l'absolu et du relatif ?

N'est-on pas dans un parallèle parfait avec la poétique ?
Poétique, soi-dit en passant qui souvent dans ses versions les plus contraignantes, n'est que métrique, calcul, mises en ensemble et cohérences ?

Enfin bon.
Moi, ce que j'en dis...


Contribution du : 06/01/2018 19:46
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Re : Ne vous en déplaise
Visiteur 
Les mathématiques pour la plupart des gens ça ne va pas bien loin… pareil pour la poésie d’ailleurs, là serait aussi un parallèle : o)

A partir d’un certain niveau les maths c’est inabordable pour le commun des mortels…n’en déplaise à Poincaré…pareil pour la poésie…

Personnellement, je ne suis pas choqué par les commentaires…de ce poème que je n’ai pas commenté…

Si on mettait la poésie en équations, on créerait des algorithmes pour animer des ordinateurs poètes… manquerait juste un cœur artificiel…pour faire un peu remuer quelque chose (mais quoi ?)…et la boucle serait bouclée ?

Contribution du : 06/01/2018 21:17
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Re : Ne vous en déplaise
Visiteur 
C'est pas tellement ça (boucler la boucle) c'est qu'il existe indéniablement de la poésie en tout.

Pourquoi les mathématiques échapperaient à cette logique...?

Contribution du : 06/01/2018 21:22
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Re : Ne vous en déplaise
Visiteur 
@Ananas : je ne sais pas, pourquoi pas après tout, mais à mon niveau assez limité d’abstraction j’ai réagi, car les mathématiques sont pour moi un langage, parlé par très peu de personnes, un langage en soi, et qui peut servir à représenter des phénomènes ou pas, qui peut représenter ses propres discours tout simplement (discours au sens de développements).

Que nous puissions faire le lien entre les mathématiques et la poésie sur des notions de rythme, de fréquence, de mesure, j’en conviens, mais pour autant ce ne sont pas ces quantités qui font la poésie, et même pas les rapports entre ces quantités, il me semble qu’il y a autre chose…et que cette autre chose à l’heure actuelle dépasse de beaucoup ce que les mathématiques peuvent transcrire…à savoir notre perception et notre relation…disons pour faire simple (car il est tard…) auteur-lecteur…ou auteur-à-son_propre_texte ou lecteur-au-texte. Mais de ma part c’est plus une intuition qu’autre chose, ne me demande pas de démonstration stp.

Maintenant que dans certains textes on utilise des termes scientifiques ça ne me gêne pas plus que le grec ou le latin…je n’entrave pas grand-chose à tout cela, des fois pourtant je pense que je pourrais trouver ça beau, ce n’a pas vraiment été le cas pour ce poème de Wan, cela tient au moins en partie à ma sensibilité (la mienne) et à mon intelligence du texte.

En résumé de ce brouillamini (le mien s’entend)…je voulais juste dire que la transcription mathématique de la littérature n’est pas encore réalisée (autant que je sache), je n’en verrais pas l’intérêt d’ailleurs, et que les mathématiques et la physique ne parviennent pas encore à expliquer pourquoi les choses existent plutôt que pas…

C’est peut-être une étrange question, et peut-être d’ailleurs suis-je dans l‘erreur et qu’on a déjà la réponse…et je ne le saurais pas...!

Mais je pense parfois que la poésie, comme d’autres manifestations de l’activité humaine sont des tentatives de réponses à cette question, pas forcément globales, mais au moins individuelles…

Et le jour où mon médecin me dira pourquoi j’existe, ou pourquoi je dois exister (ou mon poème, un qui me vient des tripes, ou du cœur)…alors je croirais que la science a fait le tour de la question, mais moi, pas scientifique..ni expert en quoi que ce soit, je me demande quel intérêt j’aurais à vivre après…cette résolution de l’équation de ma propre destinée…pas évident.

Contribution du : 07/01/2018 02:03
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Re : Ne vous en déplaise
Visiteur 
@Corbivan, je te comprends.

Bon après le Big Bang, c'est des sciences, la maternité aussi, enfin nous ne sommes que des boules de sciences (biologiquement s'entend) vivant sur une boule de sciences (géologie, entre autres, mais pas que, botanique, hydrographie, etc...).

Ce qui fait que nous vivons, ou que nous ne vivons pas s'explique par les sciences quoi qu'il en soit.
Ton visage est pas symétrique : mathématiques
Tu es obèse : mathématiques
Tu vis dans une ville avec des plans et des routes : mathématiques
Tu vis dans une maison construite par des architectes : mathématiques

je peux continuer comme ça jusqu'à l'arme qui tue le porc que tu mets dans ton assiette ou la combustion dont tu te sers pour le chauffer ou la manière dont tu le digères.

Le fait que nous soyons soumis à la relativité, à la gravité, tout est sciences.

Ensuite, tu peux y ajouter tout ce que tu veux : Dieu, la destinée, tes croyances quelles qu'elles soient, tu restes tout de même un être humain qui respire de l'oxygène, recrache de l'hydrogène, réfléchit grâce à tes synapses et meurs lorsque ton corps s'arrête de fonctionner.

La poésie là-dedans est partout.

Simplement, j'ai l'impression qu'au lieu de la voir, de l'accepter comme quelque chose à la constante scientifique dans le questionnement de Wancyrs (c'est ça la beauté des sciences : on cherche, on se pose des questions, on ne dit pas : c'est comme ça, c'est jamais juste comme ça, on évolue, on cherche, on comprend), on prend le terme Mathématiques (ou sciences) et on décide que c'est un facteur de rejet de l'oeuvre.

Bon.
Soit.

Je peux comprendre (et je l'ai toujours fait) qu'on puisse avoir envie de fermer son cerveau à la réflexion quand on lit, après tout moi aussi je lis des trucs vite fait, sur lesquels je dois pas réfléchir, comme tout le monde je lis Widjet (c'est une boutade hein W, je t'embête pas vraiment, je te lis pas en vrai ^^).

Mais ce que je comprendrai jamais c'est l'excuse de l'ignorance ou du refus de connaissance pour rejeter une oeuvre.

Ah c'est sûr qu'un beau petit urinoir de Duchamp sans explication dans le métro de Londres, je te le mets en plein les gens pissent dedans.

C'est beau l'art, ça a besoin d'un contexte.

Or le contexte, il le donne Wan, : il veut pas plaire à St Exupéry, il veut voir l'amour, la définition qu'il en donne, autrement.

Alors en tout bon chercheur, il commence par ce qui est le plus facile : le concret, le tangible, ce qui peut se démontrer : les sciences, les math, la psyché ...

Sauf que bien vite (mais faut lire, vraiment son poème pour le voir) il se détache lui même de ses révélations scientifiques pour y chercher autre chose qu'il ne trouve pas dans la froide logique scientifique.

Et c'est surement de quoi tu parles aussi.

Sauf, que là où tu le vois pas, moi je vois que ça.

Est-ce que c'est dû à l'intelligence ou à l'intérêt réel qu'on porte à ce texte?

J'en sais rien.

Mais je suis pas du tout une matheuse, j'aime ça, j'aime la médecine, la science, parce que pour moi c'est porteur de beaucoup de sens et de beauté, mais je suis pas une matheuse comme Nico par exemple peut être mathématicien.

Mon approche des maths et des sciences est sur ce texte uniquement poétique.

Et pourquoi faudrait-il qu'il en soit autrement?

C'est l'intention de l'auteur : faire de la poésie.

C'est la lecture déviante du lecteur qui en fait un texte sur les maths, moi j'y vois un questionnement sur sa propre place dans l'équation amoureuse.
1+1 =2
ou 1+1=3
C'est que des maths...?

Bon, je peux te faire 6 heures sur le sujet, j'aurai toujours raison dans le fond, parce que tu peux pas dissocier l'homme du savoir, et tu peux pas dissocier le savoir humain des sciences, Gallilée m'en est témoin.

Cependant, ça n'explique pas pourquoi untel voit du beau ou unautre ne voit rien...

Belle journée !


Contribution du : 07/01/2018 05:02
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Re : Ne vous en déplaise
Expert Onirien
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Un lien vers un poème que j'avais lu il y a un moment qui me paraît bien illustrer ce debat : http://short-edition.com/fr/oeuvre/poetik/prof-de-math

Contribution du : 07/01/2018 09:43
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Lénine Bosquet
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Re : Ne vous en déplaise
Maître des vers sereins
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Salut,

Je ne pense pas qu'une maitrise des mathématiques donne particulièrement de clés pour lire le poème, il y a du vocabulaire un peu mais pas de complexes mises en perspective de notions ardues.

C'est peut-être juste l'opposition habituelle entre une poésie sans frontières et une autre bornée :)

J'ai pensé à Amadou et Mariam en rédigeant mon commentaire, le couple de chanteurs aveugles pour qui justement "regarder ensemble dans la même direction" n'a pas vraiment de sens pratique, n'en déplaise...

Dans ce poème il y a le thème du handicap, que les sens ne font pas tout, qu'en être privé peut être une richesse à partager. C'est de façon indirecte bien entendu mais c'était dans ma lecture de ce texte aussi, au milieu d'autres impressions.

Contribution du : 07/01/2018 11:55
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Un Fleuve
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