Dans mon poème Noces d’albâtre, j’ai voulu laisser chanter les émotions, les laisser s’éparpiller, sans trop parfois me préoccuper des mots choisis, sans non plus chercher de narration. Le lyrisme suranné, trop précieux peut-être, qui habille chaque vers, trouve sans doute sa raison dans l’inaccessibilité de cet amour, sa déification, amour que j’ai intensément ressenti chez ce magnifique couple malaisien - Uriang et Ului - fêtant ses 100 ans de mariage (les noces d’eau) en 2018. Juste incroyable !


La petite ballade utilise traditionnellement les octosyllabes, mais les alexandrins offrent, au regard du thème choisi (tendresse et passion, amour éternel survivant à la mort…), une "ampleur" expressive idéale.

Evidemment, les contraintes de la forme ont quelque peu garroté l’expression poétique, en particulier l’usage des rimes en [min], peu nombreuses, obligeant notamment l’édification d’un "temple romain" (!). Je dois reconnaître qu’une rime en [in] aurait été jugée suffisante pour un classique. Mais que voulez-vous, j’aime les challenges…
De plus, le vers répété (ou vers-refrain) doit, dans la ballade, apparaître à chaque fin de strophe ; difficile de l’amener avec finesse et fluidité à chacune de ses occurrences ; je n’y ai pas complètement réussi.

Pour information, les Parques sont les divinités du destin, qui dévident le fil de la vie jusqu’à la mort. J’y avais déjà fait référence, sans les nommer, dans mon poème Le tombeau des lucioles, avec l’omniprésence du champ lexical du tissage.

Je tiens donc à remercier personnellement, et très chaleureusement, chacun des commentateurs – Cristale, Michel64, bipol, Hananke, papipoete, PIZZICATO, sympa, eskisse, Provencao, Vincente, Hiraeth, STEPHANIE90, Louis et Mokhtar – sans oublier le comité éditorial et toute l’équipe onirienne.


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