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"On t'a volé ta vie"
Maître Onirien
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Je remercie vivement les lecteurs et commentateurs de mon poème "On t'a volé ta vie". Je l'ai écrit après avoir lu dans mon quotidien "Midi Libre" un article sur un soldat originaire de Montpellier, artiste peintre, du nom de Jules Victor Fabre, âgé de 23 ans, fusillé le 15 octobre 1915 pour "abandon de poste", et "pour l'exemple". Il s'était absenté quelques heures à l'arrière.
Je me souviens d'un autre, fusillé pour "refus d'obéissance" parce qu'il avait refusé de mettre un pantalon pris sur un mort et souillé de sang, que le fourrier lui attribuait ; c'est raconté par Gabriel Chevalier (l'auteur de "Clochemerle") dans "La Peur", son témoignante sur la guerre de 14.
Merci donc à Poldutor, papipoete, Ornicar, Wencreeft, Antoninus, Donaldo75, pieralun, Ramana, Robot, SaintEmoi et Yannblev, et aux lecteurs anonymes.
Permettez-moi de revenir sur quelques points.
Ornicar, vous auriez préféré le "tu" au "il" ; mais la dimension narrative du texte justifiait la troisième personne. Au reste, (et alors cela vous gêne) je passe au "tu" précisément au moment où le locuteur se rapproche de lui affectivement, par l'émotion : les deux fois où l'idée de la mort est présente. Ces "tu" ponctuels sont plus forts que si la deuxième personne avait émaillé tout le texte.
Wencreeft, je n'ai pas connu cette guerre (quand même !) mais j'ai connu dans ma jeunesse des gens qui l'avaient faite et qui m'en ont parlé, et surtout j'ai lu plusieurs témoignages terribles comme "Le Feu", d'Henri Barbusse, "La Peur", de Gabriel Chevalier, que je viens d'évoquer, "Les Croix de bois", de Roland Dogelès, et "À l'ouest rien de nouveau", d'Erich Maria Remarque. Il me reste à lire "Ceux de 14", de Maurice Genevoix. J'ai pu grâce à ces oeuvres magistrales, plus quelques films, me faire une certaine idée de cette guerre. Les passages sur ces exécutions arbitraires, ces véritables assassinats, sont toujours très durs à lire et prennent aux tripes ; ce n'est jamais anodin, ça ne peut pas devenir un lieu commun, ça ne doit pas être oublié.
Donaldo, tu n'as pas vu de poésie dans le texte ; bah, d'autres l'ont vue. Cet aspect narratif que tu reproches au texte est précisément ce qui a touché Robot. Mais où tu te trompes grandement, c'est lorsque tu penses que ce poème est écrit pour les "orientés cerveau gauche" : alors là, mon pauvre, les orientés cerveau gauche sont le cadet de mes soucis. Je pense qu'il n'est pas nécessaire d'être de gauche pour être un humaniste, et pour être révolté par une situation comme celle du poème. Pour ma part je ne suis pas du tout antimilitariste.
Pieralun, je n'ai pas inventé l'expression "planqués de l'arrière", elle date de la guerre, elle exprimait l'amertume de ceux qui étaient exposés au feu, alors qu ceux qui dans le civil étaient déjà privilégiés l'étaient encore au front ; Barbusse le montre très bien.
Tu dis que le quatrième quatrain par rapport au contexte, est trop bucolique ; je pense que tu veux parler du troisième quatrain ; l'erreur est humaine. Mais justement, notre personnage change carrément d'univers, il est ailleurs, à deux pas du front on trouvait de ces lieux où il semblait que le guerre n'existait pas (je l'ai vu plusieurs fois dans les oeuvre citées) et c'est ce dont rêvait chaque soldat (mais "l'exemple" les dissuadait, évidemment).
Mon grand-oncle, Antoine, qui avait fait cette guerre, est mort à 90 ans; vous vous rendez compte, si on l'avait fusillé à 20 ans ?
Merci encore à vous tous. J'espère que mon prochain poème sera autant apprécié de vous (et un peu plus de toi, Donaldo).

Contribution du : 22/03/2023 23:18
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Re : "On t'a volé ta vie"
Maître Onirien
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Salut Miguel,

Je précise: j'ai écrit "cerveau gauche" et non "cerveau de gauche".
Voici l'explication de mon propos, ici éclairée par un extrait d'article de neurosciences:
"Ceux qui utilisent plutôt leur cerveau gauche seraient plus logiques et analytiques, tandis que ceux qui utilisent leur cerveau droit seraient plus créatifs et intuitifs. Encore très répandue, cette idée court depuis la fin du XIXe siècle, alimentée par de nombreux scientifiques et écrivains. Son origine vient d’une confusion entre asymétrie cérébrale et dominance hémisphérique."



Ne t'inquiète pas, je sais bien que tu n'es pas de gauche.

Contribution du : 23/03/2023 08:50
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Re : "On t'a volé ta vie"
Maître Onirien
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Tu me rassures; je ne me sens pas non plus viscéralement de droite ; plutôt un gaulliste social (ce qui me semble un pléonasme, d'ailleurs. Onfray écrit que de Gaulle était un homme de gauche dont la gauche n'a pas voulu, et qui a été récupéré par la droite, et Mitterrand un homme de droite dont la droite n'a pas voulu, et qui a été récupéré par la gauche ; mais il n'emploie pas le mot "récupéré", il me semble).
Pour revenir au poème je pense qu'il a quand même une dimension lyrique et émotionnelle, ce n'est pas un simple compte rendu.

Contribution du : 23/03/2023 11:08
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Re : "On t'a volé ta vie"
Maître Onirien
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Oui, ce n'est pas un simple compte-rendu. Ceci dit, mon commentaire sur le cerveau gauche concernait les lecteurs qui se sentent plus attirés par ce type de poème (ou de texte, dans l'absolu). Cela se voit chez les commentateurs dont certains - disons les cerveaux gauches - vont raccrocher le fond à ce qu'ils savent ou pensent savoir ou croient, surtout quand ils ne savent pas tant que ça, et le juger sur la base de ce référentiel, comme si la connaissance était un absolu. C'est plus flagrant en nouvelles - et j'avoue qu'à chaque fois ça m'hallucine - mais j'en lis parfois en poésie également.



Je ne remets pas en cause ton intention de lyrisme et d'émotion. Je ne l'ai pas ressenti, contrairement à d'autres lecteurs de ce que je lis dans leurs commentaires. Je vais pencher la tête sur la gauche et relire ce poème.


Contribution du : 23/03/2023 15:11
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