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Plein de mots trop tôt troués ? Remerciements et précisions.
Chevalier d'Oniris
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30/05/2012 23:28
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Ce texte est loin d’avoir atteint ces objectifs et je vais donc tenter d’en préciser au moins les circonstances:

-L’auteur est tout d’abord habité par des impressions, qui vont se traduire par un vif besoin d’expression. Au début il s’agit d’un ensemble informe de mots, sons, sensations,…Toute une phonologie aphone, qui prend possession. Puis, la curiosité est de plus en plus vive, alors une partition de mots et de sons se dessine, s’entend. Il convient de la cueillir en un temps assez court avant qu’elle ne retombe, en tout cas. Puis la construction se met en route avec un travail rapide, fait d’allers et de retours, jusqu’à ce qu’une forme naisse et s’impose. La qualité est inégale.

-la disposition en vers suit la cadence intérieure, le découpage en strophes tente un geste qui s’enchaîne à d’autres. L’apparence séquentielle semble là pour raconter une histoire. Pas du tout, la séquence marque le début et la fin d’une impression personnelle soutenue. Entre les deux, le corps du texte essaie de tendre le fil de cette histoire, l’impérieuse nécessité d’entrer et de sortir, les sens qui se dégagent sont surprenants pour l’auteur. La qualité est inégale.

-enfin un travail sur la langue respectueux de la matrice fluide initiale. La langue est une matière, vivante, rythmée, dansante, un bruit de fond, du fond du vivant, du fond des univers radiotélescopés. Le sens vient après, sans cesse recherché mais sans privilège aucun. Ou plutôt, le sens que peut donner l’auteur est secondaire, il n’en a pas une intention claire dès le début. Le sens et surtout les sens successifs trouvés par le lecteur sont les meilleurs. Pourquoi en suis-je arrivé là ? Une blessure originelle ? Pour des raisons que donne le poète argentin Roberto Juarroz :
« Le monde est le second terme d’une métaphore incomplète,
Une comparaison dont le premier terme s’est perdu ».
Les dieux ne nous sont plus d’aucun secours. Donc pas de course au sens…univoque…derrière le texte que propose l’auteur, il n’a pas cette ambition. En réalité la recherche du premier terme de la métaphore ne réside pas dans un « Verbe » au sens clair qui commande à la matière obéissante mais dans de multiples assemblages qui font matière. Cela revient parfois à « parler en langues », les fameuses glossolalies évoquées dans le Nouveau Testament, destinées à renouer avec le sacré, un Dieu, en s’adressant directement à lui. Tentation donc de faire des expérimentations glossopoïétiques, ou du moins de s’en inspirer, dans mon cas !

Merci Anje, Castelmore, Lucilius, Pizzicato, Papipoete, Bipol, Stephane, Lariviere et Eki d’être venus vous pencher sur ce texte. Il est une tentative…que je poursuivrai. A celles et ceux qui n’ont pas aimé, n’ont pas trouvé que c’était de la poésie, je dirai que moi-même je n’avais pas jusqu’à présent un grand goût pour ce style. J’ai eu envie d’essayer à la rencontre de sensations personnelles et de lectures de poètes surréalistes. Antonin Artaud n’est jamais très loin de moi. Glossolalies, fatrasies, verbigération, amphigouris, baguenaudes, coqs à l’âne, mais aussi kénoglossies et logorrhées…en forme de résistance à la transhumanisation artificielle des corps et des esprits à l’œuvre aujourd’hui ! Une forme de neurodissidence, une vocalisation primale. Je m’arrête car mon propos prend la forme d’un début de manifeste.

Merci pour les encouragements de celles et ceux qui y ont trouvé quelque intérêt.
Je dirai en particulier à Lucilius qu’il a sans doute raison de suivre les conseils de Sénèque prodigués dans une lettre célèbre : « Elève haut ta pensée, sage Lucilius, laisse là les puérilités littéraires […] qui ravalent la plus magnifique chose à un jeu de syllabes. » J’attendais en retour quelques conseils…Ils sont venus avec le commentaire de Lariviere que je remercie de la meilleure des façons je crois en ayant retravaillé le texte à partir de ses observations.


Sourdès

Contribution du : 08/11/2018 11:35
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Re : Plein de mots trop tôt troués ? Remerciements et précisions.
Maître Onirien
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Bonjour Sourdes,

Je suis agréablement surpris par votre fil de remerciement et je vous remercie infiniment pour ceux-ci ; et pas de quoi pour mon commentaire.

Il me semble vous avoir déjà lu par le passé en centrale de publication, mais en ce moment, je n'y suis pas.

Je suis très heureux d'avoir lu votre texte et surtout je suis bluffé par la richesse de vos explications...

Merci aussi pour ce retour très enrichissant pour tous, il me semble, et complètement dans l'esprit du site, qui n'est pas comme dans les jeux du cirque, force et robustesse (mais il en faut !), mais bel et bien, entraide et convivialité... en tous cas pour les huluberlus qui le désirent encore... ^^

Au plaisir de vous relire

ps : merci pour Sénèque ; belle citation, que j'apprécie aussi... ;)

Contribution du : 08/11/2018 13:04
_________________
...  "En dehors du chien, le livre est le meilleur ami de l'homme. En dedans, il fait trop noir pour y lire"

Groucho Marx.
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