bonjour à vous ;
J'ai un doute qui m'envahit, lorsque je commente un texte ;

la voyelle a,i,o,u, y devant " é " fait-elle hiatus ?

C'est ce que je pense, mais crains de me tromper !

Merci d'avance !

papipoète

Bonjour papipoete,

La règle est la suivante :

"tout mot finissant par a-i-o-u-y crée un hiatus si le mot suivant commence par a-e-i-o-u-y"

Donc il y a bien hiatus !

Bien à vous,

Wall-E

Oui, comme dit Wall-E, les voyelles accentuées ne font pas exceptions, mais c'est l'oreille aussi qui juge si un son est bon ou pas.

Il y a un hiatus de célèbre chez La Fontaine :

"(... )
Or, un jour qu'au haut et au loin
Le Galand alla chercher femme,
Pendant tout le sabbat qu'il fit avec sa dame,
Le demeurant des Rats tint chapitre en un coin"

http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/conseilrats.htm

oh ! oh ! eh ! oh ! si c'est pas chantant et musical, ça.

il n'y a qu'à demander ; et l'on vous répond ilico-presto !
Merci amis poètes !
je m'empresse de rajouter cette règle dans mon cahier d'école .

Permettez-moi de profiter de ce sujet pour soulever un problème en rapport direct avec lui.
D'après Monsieur Sorgel, une finale en voyelle + e muet ne peut être suivie d'une consonne,
qui emporterait bancalité à 13 à cause du e rendu par elle sonore ( ! )
Or, si le e est élidé par une voyelle, on obtient 3 voyelles successives sur 2 mots.
Ne devrait-il pas logiquement y avoir hiatus dans ce cas ?

David a écrit :

Il y a un hiatus de célèbre chez La Fontaine :

"(... )
Or, un jour qu'au haut et au loin
Le Galand alla chercher femme,
Pendant tout le sabbat qu'il fit avec sa dame,
Le demeurant des Rats tint chapitre en un coin"


Il faut noter quand même que si l'enchainement est affreux
phonétiquement, il n'y a pas hiatus à proprement parler :

le H de haut bloque le au ( pas de liaison).

Il faut savoir que le et au (loin) (une voyelle suivant la conjonction
et) était admis du temps de La Fontaine.

L'interdiction ne viendra qu'au temps des romantiques.

Bonne journée.

H

Je ne comprend pas pour "au haut", pour qu'une liaisons soit envisageable par erreur, il faudrait "aux hauts" et justement, le H force la rencontre des deux mêmes voyelles. Et il resterait encore le hiatus "haut et".

Surtout, je trouve la formulation très belle et sonnante, c'était gênant pour la compréhension, à l'époque des théâtres non sonorisés, pour l'impression aussi peut-être, comme on apprend à ne pas faire de rimes dans une rédaction pour garder le discours hors de la poésie.

@Lorimar : de la même façon que "sommeil" rime effectivement à "merveille", sauf en poésie classique, un mot qui correspond à ce que vous décrivez je crois comme "avouerait" contient effectivement un hiatus, sauf en poésie classique, où le hiatus ne concerne que les rencontres de voyelles d'une fin de mot au début d'un autre.

C'est une convention, Sorgel a compilé les traités les plus courants du 19ème. S'il fait une erreur, c'est qu'elle a plus de cent ans.

Tu ne m'as pas compris, David.
Prenons donc un exemple :
<< Je parIE quelques sous >>... interdit en prosodie classique
( si quelqu'un pouvait m'expliquer clairement le bien-fondé de cette règle... ).
<< Je parIE UN sou >>... permis ! Il y a pourtant bel et bien hiatus, non ?!

<< Eclairez-moi, Mon Dieu ! Eclairez ma lanterne ! >>
( LORIMAR auteur - Tous droits réservés )

L'élision ne fait pas un hiatus prohibé en poésie classique, parce qu'il n'était pas un hiatus du tout dans la diction formelle de la langue française, où plus ou moins toutes les lettres était prononcées, toutes les voyelles en tout cas. L'élision correspondait à un E à peine soufflé, un peu comme dans la marseillaise au 14 juillet où on entend "patri-e" avec une prononciation très légère de ce E final.

La règle est simple :

Il faut trouver une voyelle ou un H derrière le e muet.

Mais cette règle ne s'applique qu'au classique.

C'est comme ça, c'est une règle, pour celui qui veut passer outre
il propose ou publie sur le site en toute autre catégorie.

H