Je ne vous ai pas oublié non plus ici chers lecteurs / lectrices.
Je tiens à remercier l'ensemble des acteurs de ce site pour leur travail, sans vous, rien de toute cela ne serait possible, et je ne pourrais partager les quelques poèmes que j'écris.
Alors merci.

Je vais donc commencer par les explications, il y a bien un décalage entre l'urbanité et le rapport à la chasse, et c'est parfaitement voulu de ma part.
L'urbanité étant décrite ici comme un charnier de son ( note à moi même de le garder dans un coin de ma tête ) et la chasse comme un havre de tranquillité dans les bois.
Et pourtant...
L'idée de base était d'écrire l'histoire d'un chasseur dont le gibier est une jeune femme innocente aux cheveux roux.
Cela fait froid dans le dos, c'est vrai, indéniablement vrai, mais plonger en poésie c'est aussi boire une gorgée du vin de l'enfer, d'un mal que l'on nomme l'âme humaine.
Certains sont bons, d'autres le sont moins, et d'autres sont pires.
N'y voyez pas une délectation de ma part concernant le mal inhérent à l'âme humaine, mais je me posais une simple question, puis-je écrire quelque chose qui peut s'approcher d'un poème concernant un chasseur psychopathe?
Par extension, peut-on espérer faire du beau avec le mal absolu? La poésie doit elle par essence être belle?
Est-ce une tentative de réponse?
Oui,certainement.
On ne peut espérer faire du beau avec le mal absolu mais la poésie n'est pas nécessairement belle, pour peu qu'elle épouse le spectre de l'âme humaine.
Tout cela concernait essentiellement le fond du poème, mais je me dois de l'avouer, je n'ai jamais chassé et ne chasserait probablement jamais, j'en éprouve une profonde réticence.

En ce qui concerne la structure du texte.
Le rythme est en effet particulièrement haché, on s'arrête, on repart, on s'arrête plus longtemps, on repart un peu, ect.
Mais tout cela a un but et je peux l'avouer, il s'agissait d'alerter le lecteur ( la lectrice ) sur le déroulement du récit.
Quelque chose cloche dans ce texte, et le rythme est là pour le dénoter, il y a une singulière bipolarité ( obscur clarté, obscur clarté, ah désolé on me chuchote que cela est déjà pris ) du propos et du rythme.
Cela rends difficile une lecture linéaire du poème, qui s'accroche, se détache parfois.
Pour finalement avouer sa propre monstruosité, et la profonde bipolarité urbanité / chasse à l'homme ( bon soyons précis c'est une jeune femme ).

@ Donaldo75 : Merci pour votre message, vous notez les décalages dans ce texte, vous avez parfaitement raison.
En effet, selon la narration, la chasse reste le fait d'ôter une vie, quelle qu'elle soit.

@ Papipoète : Merci pour votre message. Votre interprétation ne m'avait effleurée mais elle fonctionne aussi.

@ Alcirion : Merci pour votre message. J'espère vous séduire une fois prochaine !

@ MissNeko : Merci pour votre message. Vous semblez apprécier la forme mais moins le fond, ce que je comprends tout à fait car vous avez bien saisis la teneur des propos. Il s'agissait bien là d'une malheureuse innocente raflée dans l'avenue.
Cela fait froid dans le dos, je le sais.
Vous ressentez le rythme comme un souffle saccadé à en devenir inquiétant, c'est précisément l'objet de cette prédation.
Et je dois bien l'avouer, mon but était aussi d'effrayer.

Ah, je ne l'ai pas encore lu ce poème, cela ne saurait tarder mais cette nuit il se fait tard, Morphée me réclame... "Un chasseur d'une jeune femme aux cheveux roux", serait-ce inspiré par "Sarn" ( "la renarde" ) ?

Bonjour silvieta,

Non je ne l'ai pas encore lu ce roman, je ne peux donc dire qu'il m'a inspiré mais j'ai été intrigué par votre remarque et le lirai probablement sous peu ;)

Have a good day !