Bonjour,

Je tenais tout d’abord à remercier le comité éditorial d’avoir décidé de publier ce poème dont je savais qu’il allait générer des controverses ou des commentaires acerbes. Je n’y peux rien, je suis comme ça, j’aime traiter en poésie des thèmes difficiles, et les exposer sous un angle qui peut en énerver certains.

Je vais quand même, au vu des réactions, répondre aux commentaires. J’espère que vous ne m’en voudrez pas trop si j’accorde mon ton à celui du commentaire, quand c’est nécessaire.

@Corto : j’avoue que ma lecture des commentaires a commencé par celui-ci ; je me suis dit alors que j’avais peut être manqué de pédagogie dans la poésie, qu’elle n’était pas claire, que les références au Christ et à Dieu étaient trop fortes alors qu’on est loin du prêche religieux mais qu’il est bon parfois de rappeler les origines de la culture hexagonale. « Chacun appréciera à sa manière… » conclut ce commentaire. Je m’en suis vite aperçu.

@papipoete : heureusement, ton commentaire venait après celui de Corto ; il m’a évité la déprime, je me suis senti moins seul dans ma petite poésie. Rien que pour ça, merci, ce commentaire fort à propos – puisqu’il interprète ce que j’ai voulu dire – m’a permis de reprendre des forces avant d’entamer la longue lecture des commentaires restants.

@hersen : je ne comprends pas trop le rapport entre le fait qu’il n’y a rien de nouveau sur le sujet et le fait de le traiter. Je passe et ne relance pas de dix.

@Gabrielle : ce n’est pas encore la guerre mais on commence sérieusement à s’en approcher si je crois ce que le journal de ce dimanche matin me montre. Merci.

@Robot : la froideur est voulue ; est-ce bien humain – et je me classe dans le lot – de laisser faire ?

@Davide : c’est noir, pessimiste, voyeuriste, tout ce que BFM TV et consorts nous montrent, sauf qu’il n’y a pas de journaliste souriant pour édulcorer le message visuel, et pas de spots publicitaires pour décharger nos neurones d’une intensité émotionnelle.

@TheDreamer : belle analyse politique. Elle résume la situation.

@Hiraeth : le coup des images d’Epinal m’a bien fait marrer, j’avoue. On n’a visiblement pas la même culture mais ça ne fait rien. C’est aussi ça, la magie des commentaires.

@Lucilius : je crois que la palme du premier degré a trouvé son lauréat.

@Lebarde : Dieu est dans le coup, pour ceux qui y croient, évidemment. Après, qui peut certifier que Dieu est un mec bien, qu’il ne se trompe jamais, qu’il n’a pas laissé des défauts de fabrication dans sa création ?

@PIZZICATO : je pense aussi qu’en théorie on devrait se pencher sur la cause de ces problèmes, sachant que la plupart du temps nous en sommes justement à l'origine, ayant soutenu les régimes dissous ou en cours, colonisé et affamé ces pays avant de les laisser à des dictateurs sanguinaires, avons préféré notre confort à nos restes d’humanité. Je sais, c’est juste mon avis et je ne voudrais pas choquer celles et ceux qui se sentent visés alors que ce poème n’est pas un réquisitoire.

@senglar : juste merci. C’est bien de prendre des risques et d’assumer les commentaires négatifs, c’est aussi bien d’assumer les commentaires laudatifs.

@Provencao : merci également. Je ne sais que dire de plus.

@INGOA : le deuxième prix de premier degré revient à…

Modéré : Propos hors-charte.

@Vincente : j’ai essayé. Merci de l’avoir pointé du doigt.

@Lulu : le côté ternaire est voulu ; j’ai composé ce poème comme si c’était une chanson. Et vu que je n’écoute pas Zaz, c’était un peu destructuré.

@emilia : merci ; comme je le disais en préambule, je m’attendais à des commentaires sévères. Je les ai eus et c’est ça la liberté d’expression, celle que n’avaient plus dans leurs pays les migrants.

@STEPHANIE90 : je ne cherche pas à faire ouvrir les yeux au monde, c’est juste une poésie dans laquelle j’affiche mes convictions, parce que c’est aussi ça un poème, pas uniquement un texte bien tourné, complexe, sur des sujets jolis et corrects qui ne remettent en cause personne.

@Pouet : aucun avis n’est superflu, du moins pour moi.

@wancyrs : tu as bien fait de ne pas hésiter trop longtemps. J’aime bien ton image sur le fils de l’esclavagiste. Quant au titre, il est justement choisi dans le sens que tu lui donnes. C’est voulu. Cela ajoute au décalage.

@Ombhre : merci ; ça fait du bien de terminer sur un tel commentaire.

Merci encore à toutes et à tous d’avoir passé du temps à lire ce poème et à le commenter. C’est ce qui fait la force et le beauté d’Oniris.

Donald

Bonjour Donaldo75,

C'est toujours un plaisir de voir la diversité des poèmes présentés ici, mais chacun de ces textes entre plus ou moins en résonnance avec notre sensibilité (en fonction de notre vécu personnel et, sans doute, de notre expérience poétique).

Et ce n'est pas parce que je n'aime pas un poème - ou que je l'aime un peu, comme ce fut le cas pour votre Compassion - que je n'ai pas plaisir à le découvrir, à le lire et à partager mes ressentis.

Même si les chaînes d'actualités, entre autres, nous montrent des horreurs sans édulcorer, j'ai le droit de ne pas vraiment apprécier la manière dont votre poème, lui, nous la montre.
Et ce, malgré l'authenticité de votre expression - indéniable - et le travail de composition.
Une question de sensibilité, c'est tout !

En tout cas, merci pour ce retour,

Davide

Bonjour Donaldo75,

et merci pour votre réponse à mon commentaire qui n'était et je le comprend bien pas à la hauteur de vos espérances
.
Vous me dîtes >Citation :

Je suis tout à fait d'accord et je n'ai pas douté que vous ayez afficher vos convictions qui sont tout à fait défendables. Personnellement, j'aurai pu être touché par ce que vous nous dîtes si vous aviez développé un peu. Et j'aime tout particulièrement lorsque l'on touche au sensible qui bouscule.
Néanmoins, c'est là où il faut faire attention de travailler la forme pour ne pas heurter et pour amener par des mots fort les liens et le message que l'on souhaite faire passer sans être agressif. Et il est vrai que c'est un exercice très difficile.

Vos trois noms de camps
Schengen - Calais- Lampedusa posé là sans explication.
Le fanatisme d'une propagande, la déportation, le traumatisme de l'exil, la folie humaine ?
Il me manquait vraiment de la matière.
Après c'est peut-être moi qui n'ai pas su saisir et lire entre les lignes...

mais j'ai aimé vous lire et je suis sûre que j'apprécierai beaucoup d'autre de vos poésies. Alors à bientôt,

StéphaNIe

Je ne savais pas qu'ils avaient ouvert un camp à Schengen.

Merci pour ton retour, Don, et je te trouve bien courtois...
Ton texte est un cri que j'aurais bien pu écrire moi aussi, enfant du Sud qui a eu la chance d'immigrer sans passer par les barbelées de Lampedusa et de Calais ; d'ailleurs je te suis reconnaissant pour ce texte, car j'ai un jeune frère que j'ai rapatrié in-extremis avant qu'il ne prenne la mer, et une sœur qui a été repêchée en mer avec ses deux enfants. Cette sœur a été pris en pitié par une journaliste catalane spécialisée dans ce type de dossier, et au moment où je parle ma petite sœur est tirée d'affaire et va voir sa vie changer. Oui, Don, il faut que les gens sur le territoire européen ait cette "compassion" pour équilibrer un peu le chaos que leurs ancêtres ont en partie causé.

Justement Donaldo, voilà...


Comme quoi avec mon peu de connaissance sur votre sujet, à part le genre d'idiotie que l'on peut voir comme vous nous l'avez signalé à la TV, pour moi qui ne la regarde d'ailleurs que très rarement et pour cause, je n'ai vraiment pas vu ou vous vouliez en venir.

Merci à vous d'avoir enrichi mes modestes connaissances avec ce petit rappel de l'espace de Schengen dont on devrait nous faire une émission intelligente pour une fois.

Salut Wan,

Oui, j'ai été le plus courtois possible. De toutes manières, dans le cas contraire, j'aurais été modéré - tu constateras que je l'ai quand même un peu été - et donc n'aurais pas atteint mon objectif d'expliquer ce poème et de répondre aux commentaires.

Je découvre progressivement d'où tu viens. Je suis en phase avec toi sur ce sujet - mais je crois que tu le sais - de son origine à aujourd'hui; je ne crache pas dans l'eau du bain parce que ce n'est pas très propre mais j'appelle un chat un chat (ce n'est pas beau de placer deux expressions populaires aussi débiles dans la même phrase ?) quitte à ne pas me faire des potes sur ce site - je ne suis pas venu pour ça, j'ai une vraie vie par ailleurs, très riche en rapports humains, et du coup je n'ai pas besoin de m'en inventer une derrière mon écran - et surtout pas les adeptes du premier degré ou ceux qui croient qu'Amora est la déesse de la colère (celle-là, j'avoue l'avoir piqué à une vanne d'Asterix, la bande dessinée, je précise parce que je n'ai pas vu le film).

Au plaisir de lire ta prochaine poésie (ou nouvelle ?).

Bye

Donaldo

Slt,

merci pour le retour.

Tu dis "appeler un chat un chat" et en même temps tu railles ceux qui ont lu au "premier degré" dont probablement moi ... Cela me semble un peu contradictoire mais bon, suis pas une lumière.

Pourrais-tu éclairer ma modeste chandelle verte?

Qu'est-ce que tu souhaites savoir ?

Ben où se situe le deuxième degré du texte.

Je suis en accord avec le fond de ton texte et j'aurais certainement pu te suivre dans la mise à nu de ton évocation.
D'accord pour l'ici et le maintenant, à notre niveau et avec un poème s'il le faut. En revanche, je ne suis pas sur le créneau de Wancrys: "culpabilité éternelle" pour expier les fautes de nos "ancêtres".

Le truc principal qui m'a gêné c'est le parallèle historique que tu fais au début avec les camps d'extermination, enfin c'est ce que je comprends du moins.

Pour moi, rien n'est comparable. (ou peu de choses)
Et certainement pas la souffrance.

Après ce n'est que mon avis.