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Remerciements pour Carnaval
Visiteur 
Bonjour à tous,

Je tiens à remercier le comité éditorial pour avoir retenu mon texte.
Je remercie aussi tous ceux qui ont pris un peu de leur temps pour lire et commenter ce poème, Hananke, socque, Miguel, Animal, papipoète, sympa, dream, Castelmore, Donaldo75, Quéribus.

Comme chacun de vous, je suppose, je suis confronté tous les jours au port du masque, pandémie oblige... (A Bruxelles, il est obligatoire de le porter partout, même dans une rue déserte). Cela fait désormais partie de notre quotidien et je trouvais intéressant d'écrire un poème sur ce sujet. Comme tous les carnavals venaient d'être annulés, j'ai eu l'idée présenter le port du masque comme un carnaval permanent, en jouant sur la diversité de ces masques et de la façon de les porter. Il vaut mieux en sourire, même si la situation reste préoccupante (troisième vague en Belgique, comme un peu partout en Europe). Et porter un masque comme nous le faisons aujourd'hui n'a rien de naturel, tout le contraire !

Concernant le poème proprement dit :

Premier quatrain
Le 4ème vers ne semble pas susciter l'unanimité :
Chapeau foncé, manteau vert-de-gris, col roulé ?
Le comité de lecture m'a signalé que ce vers n'était pas correct, car il ne respectait pas la coupe en deux hémistiches... Je ne suis pas d'accord : il s'agit d'un trimètre romantique, comme on en trouve de nombreux chez Victor Hugo, par exemple :
Il vit un œil tout grand ouvert dans les ténèbres.
Mais je reconnais que vert-de-gris n'est pas si joli que cela... Et la coupe 4/5/3 du vers est un peu déstabilisante...
Je propose le changement suivant :
Portant un manteau gris, un épais col roulé ?

Deuxième quatrain :
C'est sur cette partie du texte que j'ai le plus travaillé, souhaitant montrer toute la diversité de ces masques et je ne suis pas mécontent du résultat final.
On me signale que le 6ème vers n'est pas correct et compterait même 13 pieds :
D’un bord vermeil, certains pimpants, en soie légère,
Je connais bien la règle de non élision du e muet si une consonne suit... et je trouve cette règle dépassée car ne correspondant plus à la prononciation du français d'aujourd'hui... Franchement, vous prononcez soi-e légère en 4 syllabes ? Moi, pas... Un comédien qui s'y risquerait serait ridicule...
Il était d'ailleurs assez facile de rendre ce vers plus "conforme", en mettant par exemple :
D’un bord vermeil, certains pimpants, étoffe claire,
Je trouve cela moins original que soie légère.... Mais on évite la répétition du son an/en : pimpants, en soie... J'avoue hésiter entre les deux versions... Un avis ?
Quéribus me signale que le vers 5 fait 11 syllabes... Je ne suis pas d'accord : on prononce vi-o-let, même en néoclassique, et on arrive bien à 12 pieds...

Je pense que la proposition de Castelmore d'inverser les 2 quatrains est judicieuse, le poème y gagne en lisibilité et originalité !

Premier tercet :
Le ton se fait sarcastique, même si je pousse un peu le trait... Je trouvais amusant de citer plusieurs personnages de la commedia dell'arte dans le 3ème vers. La version initiale de ce vers était :
Sommes-nous Pierrot, Polichinelle, Arlequin ?
Mais la césure tombait mal, au 5ème pied... Dommage, car j'aimais bien le mot Polichinelle, plus évocateur que Pantalon...

Deuxième tercet :
Plusieurs lecteurs n'aiment pas trop ce trottoir mesquin...
Je m'explique : quand je porte un masque, de la buée vient se mettre immanquablement sur mes lunettes, et il m'est souvent arrivé de trébucher sur le trottoir... Mais mesquin n'est pas le meilleur adjectif possible...
Je reviens à la version initiale du vers qui était :
Nous errons, trébuchant sur ce mauvais chemin
(la rime est moins riche, mais suffisante).
Quand au dernier vers, la brume grise est à prendre à la fois au sens figuré et au sens littéral : la buée sur les lunettes fait que tout semble plongé dans la brume...

Je terminerai en espérant que nous ne devrons plus porter ces masques trop longtemps... C'est quand même assez pénible de ne plus voir le visage des autres, et de porter cette vilaine chose sur la figure...

Contribution du : 02/04/2021 10:06
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Re : Remerciements pour Carnaval
Visiteur 
Je propose la version suivante, un peu améliorée :

On voit des tissus bleus, blancs, violets, ornés
D’un bord vermeil, certains pimpants, étoffe claire,
D’autres bien tristounets, d’un noir ou brun sévère,
Portés haut, ou bâillant sur la bouche et le nez…


Nous allons désormais le visage voilé,
Anonymes passants, promeneurs solitaires.
Qui sont ces inconnus sous leurs masques austères,
Portant un manteau gris, un épais col roulé ?


Nous voici condamnés, personnages cocasses,
À ces masques hideux qui recouvrent nos faces
- Sommes-nous Pantalon, Scaramouche, Arlequin ?


Quel est ce carnaval, loin de Binche ou Venise ?
Nous errons, trébuchant sur ce mauvais chemin,
Et l’univers se fond dans une brume grise...

Contribution du : 02/04/2021 10:28
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