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Remerciements pour les fils du lion
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De Bordeaux, la belle endormie...
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Merci à Plumette, Hersen, Senglar, Shepard et Malitorne pour lesurs commentaires et au CE d’avoir accepté ce texte. Je vais faire un post assez long, excusez-moi par avance.

Je l’ai écrit en quelques jours sur une période de trois semaines pour me donner du recul sur le style qui est chez moi une véritable obsession, quel que ce soit le genre du texte que j’écris. Le scénario, lui, m’était fourni par l’histoire. j’ai seulement inventé la rencontre entre les trois protagonistes, scène qui n’a pas eu lieu dans la réalité.

Lorsque j’avais vingt ans, j’ai lu Le style contre les idées, un recueil d’entretiens avec Céline, qui est comme toujours de mauvaise fois et particulièrement paranoïaque. Par provocation, il soutient que le fond a une importance secondaire et que la qualité de l’écriture doit être le but de l’écrivain. Quand on est jeune, on a tendance à être d’accord avec ce genre de propos et puis quand on se frotte à la prose, surtout sur des romans, on s’aperçoit au contraire que le fond, raconter une bonne histoire avec des personnages crédibles, détaillés, est une autre paire de manches. Vous pouvez faire un texte très soigné sur le style, arriver à quelque chose d’esthétiquement réussi sans que cela possède pourtant un grand intérêt si vous n’avez ni l’imagination ni la technique romanesque. A ce titre, j’ai mis dix ans à apprendre, surtout en lisant Gide et Mauriac, et Lovecraft et Ann Rice dans le genre qui m’intéresse le plus, l’épouvante gothique.

J’ai essayé de faire une histoire compréhensible pour des lecteurs loin de cet univers qui me passionne et en lisant vos commentaires, je vois que c’est abordable, qu’on identifie l’époque et les personnages. J’ai la même préoccupation quand je me sers de l’univers de Lovecraft : un fan comprendra directement où je veux en venir par de simples allusions tandis qu’un « profane » risque d’être rapidement découragé. J’ai essayé de faire au mieux par exemple pour L’héritière et Le nid (qui est à mon sens la meilleure nouvelle que j’ai publié sur Oniris).

Pour rejoindre le fil ouvert par Plumette, il est décourageant de passer six mois ou un an sur un texte pour obtenir en retour quarante ou cinquante lectures. Oniris est devenu au fil du temps un site pour les poètes qui trouve là une exposition pour leurs textes qu’ils n’auront jamais ailleurs.

Je prends l’exemple d’un surdoué, Curwwod. En s’acharnant, en contactant toutes les petites maisons d’édition qui publient de la poésie, en envoyant ses poèmes aux revues, il passerait des années et des années à obtenir la publication d’un recueil publié tiré au mieux à quelques centaines d’exemplaires. Idem pour Cristale ou Hananke par exemple. Peut-être d'ailleurs ont-ils déjà tenté l’aventure. Par contre, Oniris peut leur permettre d’atteindre un millier de de lecteurs rapidement sur un très bon poème, ce qui est inespéré en 2019 et je pense que c’est très gratifiant pour eux.

A l’inverse, un bon écrivain de prose (nouvelles et romans) qui lui aussi prendrait contact avec toutes les maisons d’édition potentiellement intéressées aurait beaucoup plus de possibilités (cf. Jean-Claude), sans compter internet où certains sites lui apporterait un lectorat bien plus important.

Voilà pour les considérations existentielles :)

Pour ce texte, dans la réalité, Clotaire et son frère Childebert ont envoyé à leur mère, qui comptait se charger de l’éducation de ses petits-enfants, un émissaire porteur d’une paire de ciseaux et d’une épée. Le message était clair : choisis. Horrifiée, celle-ci finit par répondre la fameuse phrase qui constitue la chute de ma nouvelle. Pour répondre aux commentaires, il peut paraître étonnant qu’elle ait choisi l’épée, mais il faut réfléchir aux mœurs de l’époque et se dire qu’elle n’était pas décisionnaire. Je pense que Clotaire et Childebert auraient de toute façon éliminés leurs neveux après les avoir enfermés dans un monastère, avant qu’ils aient atteint l’âge adulte.

Clotaire deviendra le maître de Regnum Francorum après la mort de Childebert sans descendance et l’extinction de la lignée de Thierry (le fils que Clovis avait eu avec une première épouse), en 568. Il mourra en 561, laissant lui aussi… quatre héritiers. Cinquante ans de guerre civile découleront du nouveau partage avec suffisamment de péripéties (notamment l’affrontement entre Brunehaut et Frédégonde) pour faire un roman.

Clotaire II (le père de Dagobert) sortira finalement vainqueur de cet affrontement en 613, soit quatre-vingt ans environ après les événements décrits dans ma nouvelle. Mes principales sources pour ce texte ont été Grégoire de Tours (auteur ancien) et Bruno Dumézil, sans doute le meilleur spécialiste actuel de la période.

Si j’avais le temps, les conditions, le courage et l’énergie, j’écrirai volontiers un roman en deux tomes, un sur les conséquences du premier partage et un deuxième suite sur celles du second partage de 561. Mon histoire pourrait être la première scène du premier tome. Qui sait, les circonstances de ma vie me le permettront peut-être un jour !

Merci à tous, en tout cas. J’ai passé une année horrible année 2018, 2019 ne partait pas mieux... et je viens d’être affecté par une perte terrible que je vais mettre du temps à surmonter. La série noire continue et je ne serai vraisemblablement pas en mesure de m’impliquer sur Oniris dans les mois qui viennent. J’ai peu publié l’an passé et j’en aurai sans doute ni l’envie ni la possibilité avant un bon moment.




Contribution du : 10/05/2019 10:33
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Re : Remerciements pour les fils du lion
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Merci de ton retour Alcirion.

Tu évoques la désaffection en nouvelles, mais je constate aussi que de nombreux auteurs qui nous rejoignent et sont publiés ici ne commentent que très peu, voire pas du tout.
Comme si seule leur oeuvre comptait...

Et quand on ne reçoit pas de mp désagréable pour avoir dit telle ou telle chose moins ronflante pour l'ego, on peut déjà s'estimer heureux.

Mais il y a plus important dans la vie.

Que tu reviennes demain ou après-demain, ou encore le jour d'après, nous te lirons, Alcirion.

hersen

Contribution du : 10/05/2019 10:53
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Re : Remerciements pour les fils du lion
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Hello Alcirion

Oniris est parfois une loterie pour obtenir des commentaires... Surtout pour tout ce qui sort du sentimental/romanesque. Votre texte n'est pas long ni difficile à lire, j'ignore pourquoi vous avez été si peu chanceux et vous m'en voyez navré

Pour votre remarque sur le fond, je suis entièrement d'accord avec vous. Un texte c'est avant tout une collection de références. Et c'est pourquoi les textes d'histoires d'amour/de famille etc... sont si populaires (à mon avis) : car tout le monde peu comprendre ces références. Un texte historique hors de la vie 'normale' demande une connaissance de ce milieu pour être apprécié à sa juste valeur.

Autrement cela donne parfois des comparaisons très amusantes... Je me souviens de certains de mes textes parfois comparés au seigneur des anneaux parce que ... ben ... y a de la magie dedans quoi
Simplement parce que pour de nombreux lecteurs, c'est l'unique point de comparaison disponible. Parfois cela créé aussi d'immenses barrières 'bah le fantastique, c'est avec les elfes et les dragons, je lirais pas ça'. C'est un peu comme 'ben le rap c'est avec des gens violents' ou 'le métal ça crie' etc... En réalité, il y en a pour tous les goûts.

Enfin je digresse...

Je vous souhaite bon courage pour la suite et pour surmonter cette année difficile
Prenez le temps surtout !

Contribution du : 10/05/2019 16:00
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Re : Remerciements pour les fils du lion
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Bonjour

Je rejoins votre avis sur le peu de commentaires...J'ai moi-même reçu à peine 7 commentaires pour une nouvelle qui a gagné un premier prix en 2017. Il s'agit pourtant d'un texte "sentimental" et facile d'accès. En plus, contrairement à d'autres textes, il n'est resté exposé que deux jours...C'est un peu dommage. Je crois que la majorité d'entre nous ne recherche pas forcément des commentaires élogieux mais au moins un ressenti et surtout un peu plus de lecteurs. En tout cas, de mon côté, je vais prendre le temps de lire votre récit "Les fils du lion" et vous donnerez mon avis. Bonne après-midi
Maguju

Contribution du : 10/05/2019 16:14
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Re : Remerciements pour les fils du lion
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Merci Maguju de ton passage.
Un des grands intérêts d'Oniris est qu'il propose des récits dans tout les genres possibles (du moment qu'ils respectent la charte). Aux "spécialisés" comme moi de faire en sorte que leurs histoire intéressent un public généraliste.

Contribution du : 10/05/2019 16:41
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Arthur Rimbaud
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Re : Remerciements pour les fils du lion
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Merci Donaldo pour ton passage et ton commentaire sympathique.

Comme je l'expliquai plus haut, la seule liberté que j'ai pris a été d'inventer cette scène de confrontation, les deux frères ayant demandé dans la réalité de demander à leur mère de choisir en envoyant un émissaire.

Difficile aujourd’hui de comprendre les mœurs de l'époque qui étaient rationnels, logiques (tuer pour ne pas être tué, se prémunir de problèmes d'héritage liés au principe du partage) mais qui nous apparaissent épouvantablement cruelles.

Contribution du : 20/05/2019 12:40
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