Merci à vous d'avoir lu et laissé un commentaire.

Oui l'enfant comprend sans qu'on lui explique. Il comprend tout en se protégeant. Il s'invente une histoire différente. Plus tard adulte, il y mettra les mots justes, en gardant les images floues dans un coin de sa tête. Parfois il croit que cela n'a pas existé. Qu'il a inventé. Ce serait plus facile ainsi.
Pas de violence physique pour ce papa mystère, plutôt la violence de l'absence, du silence, de l'indifférence, de l'abandon.
Mais de l'amour pourtant, je crois.

Il faut le découvrir entre les lignes.
Un papa qui ne sait pas être père car on ne lui a pas montré comment faire. Qui fuit devant ses responsabilités. Qui croit trouver ailleurs, dans d'autres bras, la solution. Qui transmet cette difficulté d'aimer, ce déséquilibre, cette sensation de ne jamais être à sa place. Il reproduit ailleurs les mêmes erreurs. Sur sa route résonnent toujours les mêmes sons, les mêmes douleurs.

Framato, je ne changerai pas ce "cœur cagoulé" qui colle , si je puis dire, comme un gant à ce papa mystère. "Encagoulé", comme vous le proposez, est trop long, pas très beau non plus.

Il n'y a pas d'inversion de vers dans :
"T'égarent sur la route
des pas qui résonnent"

"Passe le temps
Efface les liens"
Je n'aimerais pas le "qui". Il casserait la magie.
On le comprend sans l'entendre. Cela fait partie de la magie des mots, et se lit comme une comptine, une chanson.

Je pense que trop de rigueur dans un poème chasse le naturel. Bien sûr il en faut. Mais trop, et la magie s'envole.
Ma poèsie "n'est que belle". Merci, c'est un compliment. Je ne connais pas la perfection. Il n'y percerai plus la beauté, la sincérité, la fragilité.

Papipoète. Merci d'avoir remarqué la mauvaise sonorité de "loin de tous tourments". Sur le moment, j'avais une idée précise en tête. Mais il vaudrait mieux écrire "de tes tourments", bien qu'il y aie une nuance.

Merci encore à vous tous, Bel13ver, papipoete, framato, Marite, PIZZICATO, Brume, Absolue et SQUEEN, d'être venus percés un peu ce Papa mystère. Vos commentaires me font un grand bien.

Proseuse,

Pourquoi je ne voudrais pas qu'on y touche ?
Je partage ce poème, et j'aime quand chaque lecteur y trace son chemin, même s'il n'emprunte pas les mêmes pas que moi. Je suis désolée quand il n'y voit aucun horizon. Là alors j'ai échoué.

J'accepte les critiques et conseils, ils m'aident à voir mes erreurs. J'en garde ce qui me plaît, sans transformer le sens que je voulais donner à mes mots.

Je laisse planer le mystère sur ce papa, pour que chacun se l'approprie, pour qu'il ne soit pas que mien. je ne veux pas parler que de moi. Cela ne m’intéresse pas et n'intéresse pas le lecteur non plus.
Si j'ai donné des détails dans mes "remerciements", ce n'est pas pour faire du voyeurisme. D'ailleurs il n'y a pas grand chose à voir. Juste les banalités de la vie.

Pour la mauvaise compréhension de "t'égarent sur la route", il y a eu maladresse de ma part :


Son passé rancoeur, sa peur de l'instant, ses pulsions d'ailleurs loin de ses tourments... l'égarent sur la route, où résonnent ses pas comme autant de cloches de voix qui bourdonnent :

Les échos du passé le laissent sans repos, ils résonnent sur sa route, sa fuite ne lui apporte pas la paix.