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Remerciements pour Tuma Mashua, explications
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Bonjour à tous,

Je tiens d’abord à remercier le comité de lecture d’avoir sélectionné ce texte.
Je remercie également tous ceux qui ont pris un peu de temps pour le lire et le commenter, socque, TheDreamer, Donaldo, papipoete, Robot, Marie-Ange, Pizzicato, Emilia, Louison...

Un mot d’explication : je suis né dans la République Démocratique du Congo, quelques mois après l’indépendance de 1960, et j’ai vécu 15 ans dans ce beau pays.
Mon père y travaillait comme ingénieur, dans les chemins de fer.
De 1965 à 1967, nous avons vécu dans un poste de brousse et la maison familiale se trouvait à deux pas de la gare. Avec ma sœur (évoquée dans le poème « Dans la Brousse »), nous regardions partir et rouler les trains. Très rarement, nous voyions passer des locomotives à vapeur, les dernières du genre.
Pour moi, petit garçon, mon père était une espèce de « super chef de gare », aux pouvoirs illimités…
Un dimanche, lors d’une petite fête, mon père m’a fait monter dans une locomotive à vapeur, prête à démarrer, et m’a installé à côté du chauffeur. J’étais si fier et si heureux, aux commandes du « monstre » !

Dans un texte plus ancien (inédit à ce jour), j’ai évoqué cet évènement :

« Un dimanche après-midi, papa m’emmène voir l’une des dernières locomotives à vapeur. Elle se trouve à quai, noire et massive, prête à partir. Un filet de fumée s’échappe de sa cheminée. Je ne me lasse pas d’admirer son énorme chaudière, ses grandes roues rouges, sa calandre qui brille… Ne dirait-on pas un monstre un peu étrange, un animal d’une espèce inconnue, encore assoupi, mais sur le point de s’éveiller, de s’ébrouer, de rugir ? Des cheminots s’activent près du tender. Un mécanicien, sur la passerelle, effectue une ultime vérification.
Papa m’installe à côté du chauffeur, dont le front ruisselle. Je le regarde tirer et pousser les manettes, contrôler les manomètres, lancer le charbon dans le foyer. Comme je suis fier, comme je suis heureux ! Un nuage de fumée nous entoure et me fait tousser. La chaleur est intense.
On me dépose sur le quai. Papa crie Tuma mashua ! Et je vois aussitôt monter et descendre les pistons, coulisser les bielles, s’échapper la vapeur. Le chauffeur actionne le sifflet, puis se tourne vers nous en riant. Le convoi tressaille, démarre lentement, prend de la vitesse, disparaît au loin… Le monstre s’est enfui ! Il ne reste qu’un panache blanc que le vent disperse. »
(2014).

C’est donc cet épisode lointain que j’ai voulu raconter, une première fois en prose, une seconde fois en vers, en essayant de me souvenir du petit garçon de 6 ans que j’étais à l’époque, émerveillé par cette machine énorme et mystérieuse…

François

Contribution du : 06/09/2017 16:50
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