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Remerciements pour Ulysse
Chevalier d'Oniris
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Bonjour à toutes et à tous !


Je remercie chaleureusement le comité éditorial d’avoir accepté de publier ce texte sur le forum, ainsi que toutes les personnes qui m’ont fait l’honneur de le lire et de laisser un commentaire. C’est peu de dire que vos retours variés et généreux me sont utiles d'un point de vue littéraire et me touchent d’un point de vue humain (et canin ?). Cela fait chaud au cœur, incite à écrire encore et donne du grain à moudre pour écrire mieux.


Merci Marite d’ouvrir de belle manière le bal des lectures.
Je suis très heureux que vous ayez remarqué avec acuité que le personnage du père est solitaire et que la valeur de l'espèce compagne (une expression que j’emprunte à Donna Haraway et qui me paraît plus belle et plus juste que celle d’« animal de compagnie ») s’en trouve ainsi redoublée. Je crois qu’il s’agit justement et avant tout de faire lien, de s’allier, d’être accompagné dans son paysage et ses gestes par un être puissamment autre, avec tout ce que cela présuppose. En ce sens, la comparaison avec le deuil amoureux dans le premier paragraphe et, semblablement, avec les « amants » dans l'avant-dernier, n'est peut-être pas anodine.
Je suis satisfait également que vous ayez trouvé l’écriture « fluide » et « sans complexité » et que vous ayez relevé ce bout de phrase auquel je tiens.

Merci Asrya, c’est un réel bonheur de recevoir un commentaire fouillé comme le vôtre.
Vous avez raison de dire que la « réflexion » du premier paragraphe est une « ébauche de réflexion » ; c’est un choix de ma part : je ne voulais pas trop étirer le discours (le texte étant par ailleurs déjà assez discursif), dans la mesure où cela aurait pu lui faire perdre du corps, lui donner un aspect trop démonstratif, sans compter qu’il importait également à mes yeux de laisser de l’ambiguïté, de l’espace d'interprétation au lecteur, de ne pas lui asséner des vérités morales.
Je suis heureux que vous repreniez ce terme de « traces » qu’on trouve dans le texte, car je pense qu’il s’agit effectivement de ça : des empreintes, des indices réels du compagnon disparu inscrits dans la « matière du monde », que l’on peut sentir, chercher à la façon d’un enquêteur et qui signalent bien que les morts continuent d’exister près de nous, d’interagir avec nous, d’ « insister » auprès de nous dirait Vinciane Despret, et pas uniquement dans la virtualité des pensées, pas uniquement « dans le vide du ciel », mais bien dans les fibres de l'environnement et de la mémoire. En ce sens, je ne sais pas si ces « traces matérielles » sont absentes du récit ; je crois qu’elles sont suggérées, comme vous le dites, à travers la mention des lieux et des sens – le coffre de la voiture, le collier de la laisse, les rues du village, les escaliers du perron, les tapis de la chambre, la main du père, l’humus et les arbres de la forêt, le museau du chien retrouvé…
Le père reprend un chien « quelques jours » après, c’est le sens du premier paragraphe et, de manière générale, de la répétition de la formule « Il y a seulement quelques jours ». Bien entendu, j’ignore si les odeurs d'un autre chien peuvent encore être réellement (qu'est-ce à dire ?) senties par le museau du chien après ce laps de temps ; je crois que c’est possible et qu’il est tout à fait impossible de le savoir ou non, et je crois également que le texte parle un peu de ça : l'éventualité d’un trou dans la linéarité du temps, d'une brèche dans le voile du réel tel que nous, nous le connaissons, comme une percée qui échappe à notre arrogance rationnelle.
Je suis content que vous ayez aimé l’image du « collier de perles » et je ne sais pas si « le message se veut beau » (qu’est-ce à dire ?) ni si mon intention, d’ailleurs, était de transmettre un message. En tout cas, il me semble que vous avez tout à fait raison en évoquant cet « effet collection » et un lien avec le premier paragraphe : l'existence individuelle de chaque chien peut être réifiée comme un ornement, la singularité corporelle de chaque chien peut être rendue interchangeable à l'intérieur de la figure du Chien dont l’on se sert pour tromper sa solitude, pour remplir son besoin d'affection, peut être réduite à une « fonction », à une « place », à une « idée », etc. Le père ne prenant pas « le temps de pleurer Ulysse » et les non-humains (notamment les bêtes et les morts) étant toujours un peu pour les humains des êtres virtuels... Pourtant, l’amour et le deuil existent, identiques et particuliers à chaque fois ; « une place semblable peut être occupée par des corps différents » sans que cela signifie que l’on enterre leur individualité et s’il y a quelque chose de « réducteur » dans ce « son monolithique », il y a également quelque chose de « superbe » à reconnaître cette répétition différentielle, cette diversité des individus dans l'unité de l'espèce : chaque humain est un humain, chaque chien est un chien et chaque mort est un mort.
Il n’y a donc pas, encore une fois, d’ « intention » morale, de message univoque qui présiderait à la composition de mon texte, lequel tente d’explorer, je pense, à la fois de manière analytique et intime, sans démonstration ni conclusion, la densité et l’ambivalence d’un lien humain-chien. Le fait que la domestication découle de l'asservissement structurel des chiens n'enlève étrangement rien à la profondeur de l’alliance conjoncturelle entre un humain et un chien, par-delà la mort et à travers le temps. Ce qui ne doit absolument pas nous empêcher de critiquer avec toute la virulence nécessaire l'exploitation industrielle des non-humains en général ; c'est justement ce souvenir irréductible de la possibilité de l'alliance qui doit nous y inciter.
Je ne crois pas que « l’hommage » doive non plus nécessairement pencher davantage du côté du père ou du côté du chien : c’est bien de leur relation dont il s’agit, de la forme de leurs ombres mêlées, d’un dispositif, presque d’un troisième corps qu’ils créent en commun.

Un grand merci Tadiou pour votre retour ! Je ne suis pas un spécialiste de la chose canine non plus ; je ne sais pas trop, d’ailleurs, ce que cela pourrait vouloir dire. Aucune prétention, encore une fois, à la scientificité ou même à la crédibilité à travers les images de ce texte ; il s’agit bien d’images, il s’agit bien d’un texte, et il me semble que la question de la véracité ou de la vérité est souvent la plus pauvre.
Je suis satisfait que vous ayez trouvé l’écriture fluide et senti l’amour pour les chiens, je n’en demande pas plus !
Je pensais que le dernier paragraphe et plus précisément la dernière phrase bouclaient bien la boucle, mais je peux comprendre que, selon vous, il n’y ait pas de chute (ce n’est pas, bien sûr, une nouvelle à chute, ni même strictement une nouvelle d’ailleurs, et comment pourrait-il y avoir une chute alors qu’il s’agit d’une « inlassable répétition » et d’une « alliance infinie » ?).

Merci beaucoup Vilmon d’utiliser les termes « succession » et « famille » ; je pense que c’est bien ce dont il s’agit.
Je vous comprends pour les verbes au présent, j’ai hésité, je me suis dit que cela pouvait faire buter le lecteur, puis j’ai finalement choisi de sacrifier un petit peu de fluidité dans la mesure où cela ne me semblait pas insurmontable et que cela faisait effectivement sens dans le propos et le système du texte : une « odeur qui persiste », des traces qui restent, du passé qui continue, une « alliance infinie », une « inlassable répétition », du « temps qui s’agglutine », etc., etc.
Il me semble que le texte traite justement de cette ambiguïté autour du vertige de l’espèce : tous les chiens sont différents, bien sûr, mais tous les chiens sont des chiens, et tous les chiens du père sont les chiens du père ; il y a là une sorte d’intégration des corps individuels dans le grand corps de l’espèce et de fusion des corps canins qui occupent dans le corps du père la même place à travers le temps. Je crois que l’épaisseur du texte, si elle existe, se situe justement à cet endroit et que l'ensemble est parsemé de formules volontairement ambivalentes qui rendent compte de ce nœud métaphysique et éthique.

Je vous remercie sincèrement Donaldo75 : c’est important pour moi de livrer un texte sentimental sans être sentimentaliste, sans pour autant forcer l’émotion du lecteur, la rendre convenue et larmoyante.

Mille mercis Eskisse d’avoir parcouru ce texte avec sensibilité et lucidité, vous qui n’êtes pourtant pas familière des chiens.
En effet, vous avez entièrement raison, je pense que le texte traite avant tout des morts, des empreintes, de la mémoire, et cette image du fil (de l’espèce, des traces, du temps) est récurrente dans mes textes. J’aime d’ailleurs beaucoup le livre de l’historien Carlo Ginsburg intitulé Le fil et les traces.
Satisfait encore que vous appréciiez la manière dont j’utilise l’anaphore dans ce texte, une figure qui me vient de plus en plus naturellement et qui, à mes yeux, est signifiante ici pour parler de répétition, de succession, de fil…

Je vous suis reconnaissant, Malitorne, d’avoir pris le temps de me lire et de laisser un mot, davantage encore puisque vous avez trouvé « l’écriture […] de grande qualité » et que vous n’hésitez pas à me formuler certaines réserves.
Hommage au père, hommage à ses chiens, aux chiens en général, aux dispositifs humains-chiens en général, etc., comme je l’ai dit plus haut : aucune intention figée et rien de mutuellement exclusif, puisqu'il s’agit bien de relation, un être n’étant jamais tout à fait seul (les lieux, les espèces, les morts, les corps, les cellules se mélangent : tout s’entretisse).
Il n’existe pas, selon moi, de hiérarchie existentielle ou morale des espèces ; en revanche, des rapports de prédation et de domination, si, bien entendu, et une exploitation du reste du vivant par l’humain, évidemment (il n’y a pas de débat à avoir là-dessus). Je ne sais pas vraiment où vous voyez que je considère le chien « comme plus supérieur, plus complexe qu’il ne l’est réellement », où est-ce que, selon vous, je « le[s] sublime[r] à l’excès » ; en fait, je ne sais pas trop ce que vous entendez par « antispécisme » et par cette formule déontique « Il faut voir les chiens pour ce qu’ils sont », dans la mesure où je ne sais pas pourquoi il le faudrait ni ce que les chiens sont.
Quant à l’emphase ou à la grandiloquence dans la forme, n’hésitez pas à me citer des passages, si vous le souhaitez, pour que je comprenne précisément ce que vous entendez par là ; il y a des répétitions, des marques anaphoriques, des phrases assez longues et un emballement du texte par endroits, mais il me semble plutôt sobre et simple dans sa tendresse (je suis mauvais juge, cela dit).

Merci infiniment gino, votre commentaire me touche beaucoup.

Merci à vous, Pouet, pour votre beau commentaire et d’avoir cité vos passages préférés !
Oui, pour l’aspect énumération, c’est volontaire (dans cette optique d’assimiler plusieurs éléments à un concept générique), mais je comprends vos réticences à ce sujet. Pour tout vous avouer, avant la publication de ce texte sur ce forum, j’anticipais deux principaux angles critiques : le côté plus discursif que narratif de l’ensemble et le côté répétitif et circulaire et accumulé de certaines phrases qui juxtaposent des syntagmes. C’est un choix de ma part, mais j'entends tout à fait que cela puisse ne pas convaincre certaines lectrices ou certains lecteurs.
Quant à la grandiloquence ou à l’emphase, je vous renvoie à ma réponse à Malitorne : n’hésitez pas à me dire, si vous en avez envie, quels passages vous semblent emphatiques ou grandiloquents. Je croyais avoir distillé une forme de légèreté tendre, d’humour doux dans certains passages (comme la phrase qui termine par « car Ulysse était énorme et perdait beaucoup de poils »), mais de manière générale, je dois admettre que mon écriture est souvent plus solennelle que malicieuse…

socque, votre commentaire extrêmement élogieux m’a vraiment fait rougir ; j’essaie autant que faire se peut de recevoir vos compliments avec gratitude et humilité, sans trop alimenter ni mon ego ni mon syndrome de l’imposteur : je suis réellement très ému que ce texte et mon écriture en général vous plaisent à ce point, a fortiori parce que j’admire moi-même nombre de vos compositions et que je me sens proche de certaines de leurs thématiques.
Je trouve ça très beau, ce que vous dites dans votre dernier paragraphe, lequel mériterait de longs développements ; très, très heureux que le langage ou le prisme de ce texte puisse toucher un peu à vos yeux ce que j’appelle en l’occurrence « la matière du monde », la chair commune des êtres… Les corps, j’en suis profondément convaincu, sont perpétuellement en contact, s’entremêlent, s’interpénètrent, se métamorphosent, sécrètent ensemble le milieu, et nos symboles, nos mots humains tentent, toujours imparfaitement bien sûr, d’effleurer cette magie du mélange, cette profusion de la réalité organique. L’une des preuves les plus flagrantes de l’hybridation des formes, du voyage des cellules, du fait qu’il n’existe pas de frontière stricte entre les corps, n’est-elle pas cette ressemblance à propos de laquelle on plaisante souvent entre un chien et son humain ?

misumena, j’ai été très ému lorsque j’ai découvert votre commentaire. Vos mots sont réellement précieux pour moi.
Merci d’avoir évoqué le deuil et le souvenir physique de votre chienne, notamment à travers cette phrase superbe : « J’ai, quand je la convoque, la sensation exacte de son poil sous la main. »
Merci d’avoir évoqué brièvement l’histoire de la chienne qui lui a succédé.
Je suis bien d’accord avec vous quand vous évoquez cette « maltraitance la plus courante », cette « présence du congénère, qu’on refuse à tant de chiens ». C’est aussi ce à quoi je fais allusion lorsque j’écris « il lève une oreille quand il sent l’odeur du chien à travers la vitre du coffre : une étincelle de vie, de vigilance, de lien à son espèce », ou encore « ces chiens qui, comme tous les chiens humains, ne peuvent librement côtoyer les membres de leur espèce d’origine ». J’ai toujours été profondément frappé en regardant ces chiens qui tirent sur leur laisse, avancent leur corps, aboient, jappent, gémissent, pleurent de colère, de tristesse, d’excitation, de frustration, lorsqu’ils croisent un autre chien dans notre société humaine ; il doit être terrible de ne pas avoir la liberté de côtoyer comme on le souhaite les membres de sa propre espèce, de sentir et reconnaître « un corps semblable au sien qui n’est pas le sien » sans pouvoir le connaître, le toucher.
Et, oui, moi aussi, cette « alliance infinie » entre les humains et les chiens qui dure depuis des millénaires me fascine ; prendre la mesure de cette coévolution donne le tournis. J’ai appris récemment que la principale distinction anatomique entre l’espèce des chiens domestiques et celles des loups gris – les loups étant restés à l’état sauvage et les chiens étant peu à peu domestiqués par l’humain, accompagnant ce dernier dans son processus de sédentarisation, pour aller vite – est la présence chez les premiers de deux fibres musculaires qui entourent l’œil et permettent respectivement de hausser le coin intérieur des sourcils et de tirer de façon latérale le coin de la paupière vers les oreilles. Cela permet au chien d’effectuer un mouvement du visage que le loup ne peut pas effectuer en raison du très faible développement voire de l’absence de ce muscle. Ledit muscle aurait commencé à être préféré et donc développé (ce qu’on appelle une « pression de sélection » et, en l’occurrence, un « syndrome de domestication ») par les chiens il y a plus de 33 000 ans, parce que ce mouvement (notamment du sourcil) ressemble à l’expression faciale des humains lorsqu’ils sont tristes et rappelle une apparence juvénile, ce qui entraîne chez nous un sentiment pédomorphique et activent donc une réponse de soin, ainsi qu’une libération d’ocytocine associée au comportement maternel ou au besoin de communication. En bref, cela fait des millénaires que les chiens font exprès avec leur sourcil d’avoir des yeux plus gros pour qu’ils aient l’air tristes, nous attendrir et ainsi obtenir des caresses et des soins de notre part !

Merci merci Corto, je suis ravi que vous ayez aimé mon texte !

Pareillement, Elena : je vous suis reconnaissant d’avoir pris la peine de me lire et de partager avec moi vos impressions. Je suis très heureux que vous ayez perçu cette ambiguïté du texte en général et notamment celle du premier paragraphe, même si je ne fais absolument pas « l’apologie […] de ce commerce des chiens »…
Pour le dire encore une fois, je pense que la domestication sous sa forme familiale et moderne est aujourd’hui un phénomène complexe, souvent issu de l’exploitation industrielle et révélateur de la relation asymétrique que nous entretenons avec les animaux. Il est probable que les humains, ces « prédateurs empathiques » pour reprendre l’expression de Charles Stépanoff, s’emploient aujourd’hui à prendre soin d’ « animaux enfants » afin de camoufler la violence et de racheter la dette liées aux « animaux matière » : les premiers sont l’occasion de dépenses, de soins et de deuils, sont anthropomorphisés ; les seconds font l’objet de consommations, de massacres, ne sont célébrés par aucun rituel et sont chosifiés. On nourrit d’ailleurs les animaux enfants que l’on protège (on ne protège que ce que l’on possède) avec les « animaux matière » que l’on exploite…
Pour autant, Donna Haraway explique qu’il existe un aspect millénaire de la domestication qui existe toujours aujourd’hui et qui va au-delà de cette hypocrisie et de cette culpabilité : il ne s’agit pas simplement de racheter la dette ou de camoufler la violence, mais de développer une relation avec une forme radicale d’altérité. Déjà Deleuze, quand il disait détester « les animaux familiers et familiaux », assimilait en fait la domestication à une mièvrerie féminine, à une tumeur de l’affectivité, à un artifice de la modernité, et lui opposait l’authenticité sanguine et virile du Sauvage ; alors qu’en vérité, encore une fois, la domestication est vieille comme le monde et provient d’un lien interspécifique qui touche à la découverte, à l’entraide et à la métamorphose. Ce que Haraway veut dire à peu près, c’est qu’en arrière-plan du système d’exploitation des « bêtes », se révèle à travers la domestication la possibilité d’un lien social avec les autres êtres qui ne se borne pas à la conflictualité, à l’affrontement et à des rapports de domination-consommation-prédation ; il existe aussi des rencontres ordinaires et des curiosités affectueuses…

ferrandeix, je vous témoigne toute ma gratitude pour votre commentaire qui dévoile une perception fine de mon texte.
Une « métasomatose » (!), oui, qui sait… À moins qu’il ne s’agisse d’une métensomatose ? Des « superpositions successives » et une boucle du temps, ça, sans aucun doute.
Merci beaucoup d’avoir remarqué et apprécié l’utilisation des énumérations et des répétitions.
Merci en général et excusez-moi de ne pas vous fournir un retour plus consistant, mais je suis un peu fatigué.

Votre commentaire me va également droit au cœur, Perle-Hingaud.
Je suis content que le texte vous paraisse simple et incarné plutôt que pesamment explicatif ou philosophique, c’est ce que je souhaitais – je suis ravi lorsque je parviens à rendre discrets les soubassements intellectuels qui soutiennent une histoire intime, ou lorsque je parviens à illustrer par une histoire intime des soubassements intellectuels, ou lorsqu’une histoire intime contient en elle-même des intuitions intellectuelles qui ne disent pas leur nom – bon, parfois, dans certains textes, vous le verrez peut-être, j’essaie également de laisser une place littéraire à un versant plus théorique de mon écriture.
Ah, je comprends que la reprise de « Il y a seulement quelques jours » ait pu vous paraître lourde… Je vais y réfléchir et peut-être que je modifierai ; à la fois, c’est moteur dans le texte et c’est bien figé dans ma tête ; je ne sais pas, je verrai !

Oui, bien vu, EtienneNorvins, pour l’interversion à travers le prénom humain et héroïque du chien ! Merci beaucoup pour votre retour.


Je termine ces remerciements qui s'éternisent (et que j'aurais pourtant souhaités plus précis, plus profonds et plus organisés, mais je manque de temps et d'énergie) en partageant ici un bref texte qui traite encore une fois du lien entre le personnage d'Ulysse et celui du père (je voulais le proposer à la publication, mais je n'ai pas trouvé de catégorie qui convienne) :


[Modéré : texte personnel non inclus au catalogue d'Oniris (détournement de publication).]

Contribution du : 20/02/2023 23:54

Edité par Vincente le 21/2/2023 10:24:29
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Re : Remerciements pour Ulysse
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Merci pour ce retour Keanu, il est loin d'être superficiel !:) Vous devez être "exhausted"...:)
Je suis heureuse si j'ai perçu, ce que vous vouliez transmettre dans cette nouvelle. Merci donc pour le mot "lucidité" !

Et merci pour le cadeau donné en partage du poème en prose L'autoroute. Très beau...

Contribution du : 21/02/2023 01:15
_________________
« Et pendant qu'il la regarde, il lui fait un enfant d'âme. »

Henri Michaux- La vie dans les plis ( Portrait des Meidosems )
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Re : Remerciements pour Ulysse
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Merci pour votre retour Keanu, c'est toujours un réel plaisir de savoir comment un auteur a reçu et perçu notre commentaire sur son oeuvre.
Le texte rajouté "L'autoroute" est tout aussi émouvant que votre nouvelle publiée. Je retiens particulièrement :
" Ce que le chien est le seul sur Terre à savoir : le battement caverneux du cœur de mon père dans l'étang de la nuit."
Peut-être parce que ce lien est vivant et réel dans le monde de l'invisible ...

Contribution du : 21/02/2023 10:08
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J'aimerais être esprit pour traverser l'espace et modeler le temps, à jamais, à l'infini.
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Re : Remerciements pour Ulysse
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L’emphase et la grandiloquence que j’ai employées pour qualifier votre texte sont en effet inappropriées, je m’en suis rendu compte après. Je voulais surtout mettre l’accent sur votre excès de sentimentalisme, cette façon bien particulière à vous de développer l’émotion à son summum. Véritablement c’est votre marque de fabrique, nous en avions d’ailleurs déjà parlé il me semble. D’un côté ça me fascine car vous le faîtes à merveille, de l’autre ça m’agace car j’y vois – pardonnez-moi – un côté pleurnichard. Sans doute mon cœur de pierre…

Contribution du : 21/02/2023 10:46
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Re : Remerciements pour Ulysse
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Merci pour votre long et intéressant retour sur commentaires. C'est toujours un plaisir, pour un commentateur, de voir un auteur s'investir à ce point.

Je ne suis qu'une simple amie des chiens, vous m'ouvrez donc une réflexion étendue sur le pourquoi et le comment on le devient.

Merci pour tout, Keanu.

Contribution du : 21/02/2023 12:14
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« Venus de l'amnésie oasis mes mots îles, un peu fauves »
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Re : Remerciements pour Ulysse
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Salut,

merci pour le retour.
Oui, je ne sais plus ce que je dis dans mon commentaire, tellement je suis organisé, mais si je parle d'emphase ou de grandiloquence, c'est d'une part un sentiment diffus ou un "ressenti", qui plus est sur le moment, d'autre part, ce qu'on entend, vous et
moi par emphase et grandiloquence qui n'ont peut-être pas les mêmes significations ou résonances selon les perceptions ou les "adaptations" de définition ou alors... j'en sais rien. Sûrement pour dire quelque chose, tout le monde a quelque chose à dire non?
Voilà, mon commentaire vaut ce qu'il vaut en ma piètre qualité de laborieux pêcheurs de vers, n'est pas voué à une quelconque objectivité lumineuse, et votre "qualité" d'écriture certainement pas à démontrer.
Après si ça s'trouve j'ouvre quelques portes sans le savoir et me les referme sur le pied par la même en occasion.

En tout cas sensible au thème je fus.

Bien à vous.

Contribution du : 21/02/2023 14:11
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La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension.
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Re : Remerciements pour Ulysse
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Merci Keanu pour vos explications.
Pour la répétition de "il y a seulement quelques jours", vous seul pouvez doser. Je comprends l'effet souhaité, mais sur les 6 occurrences, peut-être pouvez-vous alléger celles présentes dans le premier paragraphe ? Ceci dit, c'est un parti-pris de style, sans doute à l'image des multiples répétitions de "comme" dans ce passage.
L'essentiel est la transmission de l'émotion, et c''est bien le cas pour ma part.
Au plaisir de vous lire !

Contribution du : 21/02/2023 16:06
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Re : Remerciements pour Ulysse
Maître Onirien
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Merci pour ces retours, Keanu. J'ai vraiment aimé cette nouvelle sur un thème pas forcément facile à traiter sans tomber dans des travers évoqués dans certains commentaires.


Contribution du : 23/02/2023 08:42
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Nous sommes les acteurs
Témoins d'un nouvel idéalisme
Dans le théâtre extrémiste
(Dirk Polak)
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Re : Remerciements pour Ulysse
Chevalier d'Oniris
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Un grand merci vous, plumette, Blitz et Miguel, pour vos commentaires qui me font grand plaisir.

plumette, oui, absolument, vous avez bonne mémoire, j'avais posté ici un texte qui évoquait un chat ! Je suis ravi que vous ayez apprécié celui-ci. C'est important pour moi d'explorer ce lien entre humains et non-humains et je vous remercie de votre lecture bienveillante.

Blitz, merci beaucoup, au plaisir de vous lire à l'occasion.

Très heureux, Michel, que vous ayez trouvé l'écriture de qualité ! "La mort d'un chien et la psychologie d'un autre" me paraissent des histoires bien denses et bien légitimes ; quelle histoire ne l'est pas ? J'ai tendance à penser, bien sûr, qu'il n'existe pas de mauvais ou de bon sujet, ni de choses du monde qui méritent en elles-mêmes davantage d'attention ; c'est aussi un peu le thème, d'ailleurs : rien ne préexiste à la mise en relation et c'est bien souvent cette relation qui, personnellement, m'intéresse. Impossible, dans ce cadre, de ne pas "prêter de soi aux animaux" ; on ne peut faire autrement (il en va ainsi depuis des millénaires) et à partir du moment où on respecte l'existence de cette altérité avec laquelle on interagit, sans la faire rentrer à toute force dans un réseau symbolique oublieux de son corps palpable, il peut même s'agir là, je le crois, d'une belle exigence éthique (et esthétique). Quand à "la place" des animaux (non humains), existe-t-elle vraiment et, si oui, est-il jamais possible de la définir de notre point de vue ? Pour éviter tout biais essentialiste et tout fantasme de pureté, mieux vaut encore, je pense, se pencher sur l'événement, sur ce qui a bel et bien lieu : la relation, indubitable, puisque les autres existent et que les mondes (les places) se touchent. "Se préoccuper des humains" et prendre garde aux animaux ne sont pas des conduites mutuellement exclusives : peut-être y a-t-il là, au contraire, une même forme d'économie de l'attention et d'écologie des pratiques à mettre en oeuvre dans un contexte de crise de la sensibilité, des espaces communs et du vivant.

Je suis surpris par le nombre de retours sur Ulysse et suis très content qu'il plaise à la majorité. Je proposerai certainement à la publication sur Oniris des textes qui, à mon avis, seront plus clivants dans leurs partis pris stylistiques !

Contribution du : 12/06/2023 15:16
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