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Reportage, merci !
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Je réponds ici à quelques-unes de vos interrogations ou réflexions que vous avez eu la gentillesse de déposer en commentaire.


Vb : Il me semble que la fin, la dernière phrase, est plutôt acide : ça prendra le temps que ça prendra, un euphémisme pour dire que la misère ne reculera pas.
Mais Zulmira non plus ne reculera pas, elle continuera de garder les boîtes de fer-blanc pour les enfants, parce qu’ils en ont besoin.

Dugenou : On ne sait pas à la fin si Yann a vraiment compris les « subtilités ». Il faut le lui souhaiter. Il venait là en toute innocence, qu’en a-t-il appris ?

Maria : La résilience des plus pauvres est ici moins le sujet que l’arrogance naïve de celui qui vient bien trop d’ailleurs pour comprendre. Le décalage est parfois si important que comprendre est impossible. Alors il reste l’empathie. Accepter le sourire de la fillette et rapporter le sac à Zulmira sur le trajet du retour, elle seule pourra le remplir. Et peut-être que ce sera le seul rôle de Yann. Ou peut-être qu'il repartira différent.

Cherbiacuespe : Oui, c’était un peu mon idée, de mettre en évidence que le fossé est si grand qu’il ne se comblera pas. Mais je pense que des Zulmira, des instits, et même des pseudo reporters plein de bonne volonté qui finiront par comprendre, il y en aura toujours. Des petites flammes éclairantes.

Jfmoods : il y a, cyniquement, tous les ingrédients d’une comédie, tu as raison. Mais une comédie, n’est-ce pas appuyer là où ça fait mal ?
Tu dis que le reporter est instrumentalisé. Pour le transport des boîtes ? Je ne le vois pas comme ça : c’est lui-même qui se pose en victime, qui a une notion de ce que sont les poubelles quand on vient d’un pays riche. Je ne pense pas que Zulmira ait une quelconque idée de cela : faut transporter les boîtes, y a une voiture, on charge, c’est tout ; elle ne lui attache, au fond, que peu d’importance. Elle a l’indifférence de ceux qui savent que les gens de passage ne changeront pas sa vie.
On pourrait même se demander si elle a bien compris que Yann pense que ce sont des poubelles, tant c’est une richesse pour elle.

Corto : ni facilité ni inconscience pour yann de s’attabler à son pork and beans après son café infâme. Au contraire cela donne de la « valeur » à sa présence dans ce lieu. Il s’imagine ainsi coller à la réalité de l’endroit. Pour faire un bon papier , il est prêt à tous les "sacrifices"!

Robot : oui, une école est toujours un espoir. L’instit qui vit là à manger ses tamales et ses fèves le sait bien plus que le reporter.

Myo : « satisfait d’avoir cette compréhension » est très important, car elle dit à la fois le décalage, mais aussi et surtout dans quel état d’esprit arrive Yann dans ce lieu. Comment peut-il être « satisfait » d’une « compréhension » qu’il aurait de l’endroit alors qu’il calque ce qu’il voit par rapport à sa vie dans son pays : sac de chanvre crasseux rempli de boîtes = poubelle.
Oui, tu as tout à fait raison pour la phrase que tu signales. Quand je pense que je laisse des trucs comme ça après tant de lectures !:)
je vais voir si c’est encore possible de faire une petite modif.

Un très gros et grand merci à tous, habitants de la planète Oniris, un merci particulier aux commentateurs qui prennent de leur temps.
Aux lecteurs, sans eux nous ne serions rien, et à toute l’équipe.
Merci d’avoir exprimé votre plaisir de lecture, j’y suis très sensible.

À bientôt ?


Contribution du : 20/08/2021 02:18
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Re : Reportage, merci !
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Bonjour hersen,

oui, je comprends ce que tu as voulu raconter.
Mais j'ai ressenti de la résilience, comme un état permanent, chez Zulmira, et c'est elle, ce personnage là, qui est "sorti" de ton texte et a fait écho en moi.
Le lecteur est roi, n'est-ce pas ? (je plaisante)
Merci du retour.

Contribution du : 20/08/2021 11:02
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Re : Reportage, merci !
Organiris
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maria,

Mais naturellement que tu es reine !

Je suis absolument d'accord avec toi. j'essaie simplement, dans mon merci, d'expliquer ce qui a été le moteur de la nouvelle pour me mettre à l'écrire. Après, bien sûr, des corollaires s'installent, et renforcent le propos.
je suis d'ailleurs très contente que tu aies mis Zulmira en bonne place.
À l'heure qu'il est, Yann ne le sait toujours pas, mais peut-être que sa deuxième visite au café lui apportera plus de netteté dans la vision du monde qu'il découvre.

Merci de ton passage !

Contribution du : 20/08/2021 11:37
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Re : Reportage, merci !
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Bonjour Hersen,

Sur papier, l'équation n'est pas compliquée. Il faut que ceux qui ont beaucoup acceptent d'en avoir moins pour que ceux qui n'ont pas grand chose en aient un peu plus. Simple transfert de capital dirait Thomas Piketty. Ton texte me renvoie à une expérience, un jeu, qu'avait pratiquée une proche. Je résume. Trois groupes créaient une société à partir de rien. Bien sûr, le premier vivait sur une zone riche, un deuxième sur une zone intermédiaire et le troisième sur une zone pauvre. A la fin, la première zone n'avait aucun désir de partager quoi que se soit avec les deux autres. Un résultat récurent selon les organisateurs du jeu. Reste à se demander pourquoi.

Contribution du : 21/08/2021 10:16
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Re : Reportage, merci !
Maître Onirien
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Je suis en accord avec l'opinion de Maria. C'est le personnage de Zulmira qui porte le récit. Sans elle rien ne fonctionne, aussi bien dans la la réalité littéraire du village, que dans le déroulé du récit.
La crédibilité du texte est moins porté par Yann que par Zulmira.

Contribution du : 21/08/2021 10:42
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Vivre au paradis, quel enfer !
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Re : Reportage, merci !
Organiris
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"Reste à savoir pourquoi"

Cherbicauespe : parce qu'on a peur.

Plus nous avons des progrès, des avantages, des privilèges, moins nous partageons car nous avons peur de perdre ce que nous avons.

tant que l'homme n'a pas compris ça, je veux dire fondamentalement, le monde continuera de la sorte que nous connaissons.

Robot,

Yann est ici un prétexte à expliquer cette notion qu'il véhicule.
Il y a, entre Zulmira et Yann, quelque chose de fondamental qui s'appelle "le besoin".
de Zulmira, des enfants, nous savons très peu. Sauf qu'ils ont des besoins que yann ne peut même pas imaginer : il n'a pas de besoins : ils sont tous pourvus dans sa vie. Par contre, il a ce besoin d'aller voir du côté de la misère.
Pourquoi ?
Pour se rassurer ?
Cela rejoint ce que je dis plus à Cherbiacuespe.

merci à vous deux de votre passage !

Contribution du : 21/08/2021 15:17
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Re : Reportage, merci !
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Salut pepito !

Peu séduit, donc !
Je précise d’emblée que je ne parle pas spécialement de l’Amérique latine, même si les tamales peuvent y faire penser, mais de décalage.
Je comprends que tu peux n’être pas d’accord et me rétorquer que je n’en connais sans doute pas grand-chose. Je ne sais pas.
Je trouve dommage que tu cherches systématiquement la petite bête. C’est un peu comme si ce que tu n’envisages pas n’existe pas.
Si, Pepito, on peut faire des tuiles de métal en les frappant avec des pierres plates. Je ne dis pas que ça fait ce que nous pourrions appeler du bon boulot, mais il faut avant tout que « ça fasse le job ».

Parce que l’idée, c’est ça, que ça fonctionne pour le besoin que ces personnes en ont, pas selon notre réflexion de ce qui le fait ou de ce qui ne le fait pas.

Le marteau, en résonnance avec le texte, est une belle idée. Généreuse. Mais ont-ils de quoi attendre un marteau ? Telle est la question.

Le reporter : je ne sais pas quoi te dire à son sujet. Il est un produit de ceux qui l’ont éduqué, dont il n’a en fait, pas, ou plus, grand-chose à apprendre. Ce qui nous reste de ce qu’on apprend est la réalité qui nous frappe, de plein fouet, une fois que l’on a quitté, même pour un temps, notre vie habituelle.
Si je ne suis pas moi-même ce reporter de la nouvelle, je n’ai aucune honte d’avoir pris des claques, de ces claques que l’on m’a administrées avec tellement de sourires, comme s’il y avait de la commisération à mon égard, de ne pas savoir ci ou ça, d’avoir du mal à avaler un Inca-Cola en Amérique du Sud (puisque tu en parles) non pas parce que c’est dégueulasse, surtout tiède, mais parce que tu as les gamins du tenancier de la cabane au milieu de nulle part qui te regardent. Qui te regardent.
Que voient-ils ?

Je pensais que l’instit, assez clairement était un « rapporté », un gars pas du cru, mais qui est là parce qu’il les comprend. C’est en ce sens qu’il peut être un interlocuteur efficace envers ce « reporter »
C’est d’ailleurs lui qui va forcer Yann à repasser chez Zulmira, et si je laisse en suspend son retour, c’est parce qu’on peut tout imaginer de ce qu’ils se diront, peut-être. Lui aussi a besoin d’une instit.

Bon, sinon, tu reviens de temps en temps ?:)))))

Contribution du : 14/09/2021 22:11
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Re : Reportage, merci !
Organiris
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Bonsoir plumette,

Oui, on ne sait pas bien où ça se passe, mais la misère est-elle estampillée contrée spéciale ? j'ai un peu voulu que ce soit flottant, bien que tu aies repéré un "holà !" :)))
Car le but de ma nouvelle est bien le regard porté par celui qui en sera témoin.
Je pense que côtoyer plus pauvre que soi est certainement la meilleure des écoles pour apprendre à porter sa propre réflexion plus loin. Et les leçons ne viennent pas du visiteur.
Un très grand merci pour ton passage !

Contribution du : 26/09/2021 20:51
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