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Retour au "Port de larmes"
Expert Onirien
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Bonjour à toutes et à tous,

L’essentiel ayant été dit en commentaires, je ne m’attarderai pas sur le sens du poème Port de larmes. Toutefois, je me ferai un plaisir de répondre aux questions éventuelles. Je souhaite simplement, mais généreusement, remercier toute l’équipe onirienne, le comité éditorial ainsi que l'ensemble des commentateurs.

Gabrielle (beaucoup) :
"Un message abordant le thème de l'espérance avec beaucoup de finesse et le ressenti des créateurs. (…) L'espoir, présent dans tout le texte, constitue une quête qui n'est pas vaine et les larmes deviennent baisers."
Par ces mots bien pesés, je vois que vous avez été sensible à ce poème. Merci tout plein !

Queribus (beaucoup) :
"...une forme d'écriture que je n'avais jamais vu avec une sorte d'harmonie évidente dans la disposition des mots. Je pense que les Surréalistes et Apollinaire vous auraient reconnu comme un des leurs. Plutôt amateur de formes régulières, je suis ébahi par votre virtuosité."
Les jeux avec les mots donnent, en effet, une couleur surréaliste à ce libre, un peu à l’image de mon poème Porte du ciel. Pour autant, je n’ai pas souhaité que les jeux d’écriture priment sur le sens ; au contraire, j’ai fait en sorte qu’ils soient à son service. Merci beaucoup Queribus.

chVlu (passionément) :
"C'est un moment délicieux que j'ai passé à sauter de pierre, à jouer à cache-cache avec tes mots facétieux et leurs sens. S'extraire du marais de nos jours noirs quand à l'aube d'un autre l'on arrête de se débattre et qu'alors change le gout des larmes"
Heureux que ces vers aient caressé ton cœur et que tu aies pu te reconnaître en cette histoire. Merci beaucoup, en particulier pour cette "pluie scintillante d'applaudissements!" dont tu me gratifies.

Lirian :
"Désolé, mais la profusion de jeux de mots que je trouve très à plat vient à mon avis ternir le texte. Plutôt qu'une recherche poétique mesurée ou réfléchie, j'y vois de la facilité bon marché et qui noie le fond. La présentation pourrait amenuiser cet effet mais elle ne résiste pas au pesant de l'écriture."
Je vous remercie de partager votre ressenti avec honnêteté. Toutefois, sachez que j’ai écrit ce poème avec un maximum de sincérité, mesurant chaque mot, m’attardant sur leur sens et leur portée émotionnelle. Aussi, je ne puis qu’être navré lorsque vous dites y voir de la "facilité bon marché et qui noie le fond". Quoi qu’il en soit, merci pour votre avis et désolé ne n’avoir pas réussi à vous toucher… Une autre fois, j'espère !


Provencao (passionément +) :
"Magnifique poésie avec cette construction originale, sublime qui donne éclat et délicatesse . L’ubiquité harmonieuse de la finesse renforce " ces baisers de la mer" en continuum esthétique."
Oh, comme j’aime cette image du "continuum esthétique" ! Merci beaucoup votre commentaire et votre très haute appréciation.

papipoete (beaucoup) :
"votre poème d'espoir me fait penser au parcours d'une via ferrata, on croit que l'on va tomber, et puis il y a cette prise là, et une autre un peu plus haut ; ou bien une marelle au sol où les cases deviennent de plus en plus difficiles à atteindre ; ou bien une scène d'Indiana Jones quand il faut chercher durant un millième de seconde, où poser les pieds sur une mare de serpents !"
Si ce poème d’espoir vous a donné le vertige, c'est que vous y avez été sensible, au moins en partie. Merci beaucoup pour votre commentaire et pour les belles images (via ferrata, marelle...) que cette lecture aura fait naître en vous.

jfmoods :
"Insensiblement, le regard du lecteur tend vers le point d'appui du poème : ce coucher / lever de soleil que figure l'image. Sur la plage métaphorique de l'existence, l'âme humaine oscille, tel un pendule, entre crépuscule et aube, larmes de désespoir et larmes de bonheur, spleen et idéal. Cette dualité qui nous constitue est suggérée, au fil du poème, par le jeu des doubles-sens."
Tout à fait, ce lever/coucher de soleil symbolise le passage – ou ce point de rupture – entre les deux opposés, le yin et le yang, le désespoir et le bonheur. Mais ses deux pans, qui donnent leur réalité substantielle à notre existence humaine se répondent l’un l’autre plus qu’ils ne s’opposent l’un à l’autre. Il n’y a aucune imperméabilité entre les deux. Merci beaucoup pour cet éclairage bienvenu.

Cristale (beaucoup) :
"L'auteur est un artiste pointilleux, travailleur, (un peu trop mais puis-je oser une telle réflexion ?), et rien n'est laissé au hasard dans son art de l'écriture et de la poésie."
Tu peux l’oser, bien sûr ;) Mais… n’es-tu pas toi-même une artiste pointilleuse et travailleuse ? Pour moi, la minutie, lorsqu’elle est au service d’un sens ou de l’expression d’une émotion, est gage d’authenticité ; et je ne saurais m’en départir. Enfin, je crois...


"Joaillier, horloger, miroitier, funambule sur son fil, souffleur de vers, marcheur sur braise, fakir à la pointe des mots, le poète aventurier voyage (...) Images, sons, couleurs, le mouvement dans l'inertie, les mots jouent les imposteurs comme un compositeur qui dérange l'ordre établi de sa partition. La musique interpelle l'oreille et réveille les sens, la toile se fait mouvante pour les yeux."
Décidément, j’apprécie la manière dont tu exprimes ce qui t’a interpellé dans ce poème. Très juste. Merci beaucoup pour ton passage au port de larmes (avec ton condor des Andes extra-plumé).


Vincente (passionément) :
"Quel parcours auquel se trouve convié le lecteur ! C'est un accompagnement initiatique. Nous sommes les regardants, les appréciants face à celui qui reconsidère l'épreuve impensable. Passés les moments où l'esprit, l'espoir même, ne savent plus où donner de la tête, où les mots partent en tous sens, il fallait reprendre le chemin, de la mémoire en particulier, pour reconstruire la démarche, et réinscrire le sentier dans plus grand que lui, comme un fleuve justifie sa source et ses rus."
Sans doute est-ce l’oeuvre du poète (même si je n’oserai me prétendre poète !) que de repenser une histoire, un vécu, à la lumière d’une conscience élargie, à partir d’un lieu plus vaste, plus éclairé. De ce nouveau point de vue, il faut alors repaver le chemin, le refaire dans les deux sens, mais cette fois-ci, en le pensant, en regardant les à-côtés, en reconsidérant le paysage qui en a été le cadre et le témoin.

"Quand après avoir lu ce poème, l'on revient à son titre, "Port de larmes" l'on peut constater toute son ambivalente portée, justifiée. Les "larmes" "incontinentes" auront tant coulé, se seront tant recroquevillées qu'elles se seront agglomérées en une masse fluide, désormais endiguée dans un port. Des larmes abrités, conservées, reliques originelles, aujourd'hui dans ce "port" "continent", comme une base à partir de laquelle l'on peut s'établir."
Oh ! j’aime beaucoup ton analyse du titre, qui rejoint en grande partie mon intention, la grandit même quelque peu. En fait, j’ai souhaité y faire entendre les deux sens du mot "port" (les larmes contenues, que l’on "porte" sur/en soi-même parce qu’elles ne peuvent pas être pleurées).

"Le geste d'écriture, au-delà d'un rythme épousant le dévoilement du propos où la scansion peut chanter avivement la déclamation (il faut se laisser emporter dans une lecture à haute voix, l'on se sent alors "orateur" par la simple adresse du texte), est appuyé d'une volonté déterminée. Pourtant, à ma première lecture, j'ai été séduit, conquit par l'expression claire, la complexité des deux niveaux de lecture sautant aux yeux en synchronie l'un avec l'autre. Les "jeux" de sens me sont parus si imbriqués qu'ils se sont vraiment bien "entendus" pour offrir la saisie et le saisissement de l'évocation. Cette adéquation est ce qui rend ce poème exceptionnel ; original, et bien plus que cela… "
Heureux que ce poème, avec ses jeux de sens, ait réussi à te séduire, au point que tu en arrives à évoquer une "saisie et [un] saisissement de l'évocation". Bon, malgré le fait que mot "avivement" n’apparaisse pas dans mes dictionnaires, je te remercie chaleureusement pour ce commentaire richement développé, où tu avoues avoir grandement apprécié ce périple.


Robertus (passionément) :
"Le poème qui forme le dessin tout d'abord de la fumée noire d'une lampe huile et qui correspond à la dureté de l'épreuve, vient ensuite la flamme / coucher de soleil, puis la base de la lampe qui regorge de consolation liquide."
Comme c’est joliment écrit ! Merci beaucoup pour votre commentaire et votre généreuse appréciation.

Hiraeth (bien) :
"J'ai eu l'impression que vous vouliez en faire à chaque vers, pour vous tourner ensuite vers le lecteur et lui dire : "t'as vu, t'as vu ? héhé, c'est bien joué non ?". Le résultat est parfois bien trop artificiel à mon goût, et vous rendez les ficelles de votre art trop visibles (…) Vous donnez l'impression de vouloir impressionner à tout prix"
C’est ainsi que vous le ressentez, mais je peux vous affirmer que "vouloir impressionner à tout prix" est aux antipodes de ma posture d’auteur. Je pense être vraiment sincère dans ma démarche créatrice, en particulier dans ce poème, m’efforçant de coller au plus près à ce que je souhaite exprimer. En fait, je cherche moins à être apprécié qu’à être "vrai". Dans tous les cas, désolé que vous ne soyez pas sensible à cette forme d’expression qui est la mienne !


"Deux choses m'ont particulièrement irrité : ce "oh" prosaïque devant "plage de silence" à la place du "ô" d'emphase (alors que vous le mettez bien ensuite dans l'écho), et le vers "j'ai tant crû en mon courage", qui malgré le jeu de mots plutôt sympa pour le coup, a le malheur de faire de la voix poétique une espèce de fanfaron ayant trop lu Psycho et autres magazines de développement personnel."
En fait, le "ô" de majesté vient répondre au "oh" de tristesse/de désespoir ; il souligne, comme d’autres "effets", le changement de regard, la métamorphose chez le narrateur. Quant au jeu de mots "crû"/"cru" ("croître"/"croire"), peut-être peut-il faire penser aux magazines sur le développement personnel, mais il ne faut pas oublier que ce vers s’inscrit dans une histoire, dans un cheminement narratif, réfléchi, sensé. Ce n'est pas (qu')un clin d’œil sympathique à la méthode Coué, hein !?


"Le texte ici est bon et témoigne d'un travail intelligent et méritoire, fonctionnant comme une caisse de résonance savamment construite. Les échos omniprésents d'un vers à l'autre tissent un monde intime et étrange, qui éveille assez notre curiosité pour nous pousser à l'explorer. Le lecteur se prend au jeu, se met à chercher et à essayer de comprendre (si tant est qu'il y ait quelque chose à comprendre) les autres jeux de langage qui lui auraient échappé, profitant au passage d'images parfois très belles."
En tout cas, merci Hiraeth pour votre commentaire très fourni... Je ne suis peut-être pas d'accord sur tout, mais ça fait partie du jeu !

emilia (beaucoup) :
"Même si le titre m’interroge…"
Pour des explications sur le titre, plaisamment dérivé de l’expression "Port d’armes", je vous renvoie au commentaire de Vincente (et à ma réponse) en vous invitant à envisager le double-sens du mot "port".

"le narrateur se plaît à jongler avec les mots, tressant habilement un lexique maritime (port/ mer/coquillage/plage/traversée…) à celui de la météo et du temps :(soleil/nuages/averse/pluie… heure/hiver/jours/nuits/ans/hier/aujourd’hui/demain(deux mains)/semailles/floraison/aubes/ peu à peu…), sans oublier les parties du corps (cou/joues/cils/oreilles) et les sentiments (amour et baisers/maux et larmes/heur pour bonheur/courage) avec une volonté d’originalité, à la fois en jouant avec les homonymies (cou/coup, joues/jougs ,sans/sang, peu/peux, des aires/désert, aride/à ride, avide/à vide, riz/ris, heure/heur/heurt…"
Votre analyse vous honore. Merci beaucoup pour votre commentaire et d’avoir pris le temps de relever les champs lexicaux et jeux de mots, les matières premières qui ont servi à l'élaboration de ce poème.



(Waouh !!! Désolé pour ce bleu ! Ce n'est pas du meilleur effet !)

Contribution du : 21/04/2020 20:19
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Re : Retour au "Port de larmes"
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Merci Davide pour ce sympathique retour, quant à l'encre bleue, ne t'inquiète pas cela ne m'a pas gênée du tout, au contraire, elle démarque les citations de tes réponses.
Mais oui, tu as raison d'être pointilleux je voulais te taquiner un peu d'autant plus que tu connais mes propres exigences envers mes écrits.
Je trouve ma note un peu en dessous de mes impressions...
Bon, je file pour voir si mon Condor des Andes est revenu du Port de larmes, son plumage intacte ^-^
Encore merci Davide de nous offrir des textes de belle qualité.
J'adore les auteurs qui "bossent" leurs textes avec autant de sérieux et de passion.
Bien confinement,
Cristale

Contribution du : 21/04/2020 21:14
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Re : Retour au "Port de larmes"
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Merci Cristale ! Mais moi aussi je te taquine !


En fait, je m'essaie à différents styles d'écriture, parfois peu conventionnels (il faut l'avouer !), mais j'y mets toujours autant de passion.

Bien confinement,

Davide


PS : Ah oui ! Pense à confiner ton condor ! Il sors un peu trop souvent, je trouve !!!

Contribution du : 22/04/2020 13:12
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Re : Retour au "Port de larmes"
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Contribution du : 22/04/2020 17:19
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Re : Retour au "Port de larmes"
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sauvage (beaucoup) :
"...par exemple j'aurais préféré retrouver deux fois le "dans mon cou / sur mes joues / d'heure en heur". Le "oh plage de silence" où le "oh" m'a égaré, tout comme le "peu à peux"."

Pour vous répondre, les mots "coup" et le "joug", s'ils rendent compte de l'intense douleur éprouvée, auraient, en effet, pu ne pas être utilisés. Question de goût. En revanche, je tiens vraiment à l'emploi du mot "heurt" pour son impact (sans jeu de mots) :

"dans mon cou
sur mes joues
d'heure en heurt
les cils d'hiver n'ont plu
que des larmes de sans
"

(...)

"dans mon cou
sur mes joues
d'heure en heur
mille baisers de pluie
abreuvent aujourd'hui
mes rêves les plus doux
"

Enfin, pour ce qui est du "oh" (marqueur la tristesse, de désespoir) et du "peux", je ne vois là que des détails qui s'inscrivent dans la logique narrative du poème. Bien sûr que l'on peut s'étonner d'un "oh !", très oral, à l'opposé d'un "ô" littéraire, mais n'est-ce pas aussi ça, la poésie : sortir du cadre ? oser ?

"Certaines choses fonctionnent vraiment bien comme "soleil à l'oraison / soleil en floraison", deux vers magnifiques! J'ai aussi apprécié la progression et la construction suivant une forme de symétrie."
En tout cas, merci beaucoup sauvage pour votre commentaire !

Contribution du : 23/04/2020 12:52
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Re : Retour au "Port de larmes"
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Cristale : C'est l'une des premières musiques que j'ai apprise au synthé (avant que je me mette au piano). Elle est très planante. Merci ! Et puis, il est vraiment très très majestueux ton condor !

Contribution du : 23/04/2020 12:56
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Re : Retour au "Port de larmes"
Expert Onirien
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BlaseSaintLuc (passionnément) :
"Déjà,l'écriture est une prouesse architecturale, bien construite, les sens sont sans dessus, dessous, rien ne part de travers, j'adore l'entame, elle donne "l'eau à la bouche " et puis ça tape derrière, histoire de s’accrocher. Ah, dessine-moi une poésie, petit prince ! C'est beau comme un soleil couchant !"

Merci beaucoup pour ce joli commentaire et pour cette belle appréciation. Je n'ai rien d'autre à ajouter...

Contribution du : 24/04/2020 12:32
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