@ Stony: mais où est votre histoire? Je ne la trouve pas !

@ Annick, j'espère que vous nous raconterez comment vous avez réussi à amadouer cet animal au sang froid

@ Alcirion: merci de ne pas avoir résisté ;)

DOGONS

[texte modéré]

Bonjour Ora,

L'histoire de Stony a été modérée, j'explique en bleu dans son post pourquoi.
Les textes de plus de 2500 signes ne sont pas admis en forum: cela s'apparente à un détournement de publication, puisque c'est la limite basse pour un envoi en catalogue.
On n'est pas non plus au signe près, donc les autres participations ont été laissées. Celle de Stony, par contre, était bien au-delà.

Merci de tenir compte de cette règle dans vos prochaines participations.

J'ai dû effacer votre texte pour les mêmes raisons: soit vous l'envoyez par la procédure classique, soit vous le concentrez, ce qui est également un bon exercice de style !

Merci de votre compréhension
Perle, pour les orgas.

Ah! Je ne connaissais pas cette règle. Ok!
Merci pour l'info Perle.

DOGONS

Que cette nuit est douce ! C’est quelque chose d’observer comme ça le firmament, l’infini qui tend sa toile mystérieuse depuis le toit d’une maison en Terre au beau milieu du pays Dogon. En dessous la brousse à perte de vue et derrière l’imposante falaise où le village est venu s’accrocher. Le chant des crapauds tout autour, leur étrange mélodie accompagne les rêveries de Margaux seulement troublées par l’appel de plus en plus pressant de sa vessie. Elle bougonne vaguement, attrape sa lampe frontale, se lève et traverse le toit enjambant ses compagnons d’aventure déjà bien avancés au pays des songes pour se rendre jusqu’à l’échelle qui lui permettra de retrouver la Terre ferme.

La voilà qui entame difficilement sa descente.

- Ça doit être un rite initiatique local de devoir descendre une échelle comme celle-ci dans le noir avec une telle envie de pisser ! se dit-elle.

Se tortillant tant et plus, Margaux pose précautionneusement un pied et puis l‘autre sur les incertains barreaux de bois vissés de droite et de gauche autour de l’armature centrale. Sa concentration paye ! La jeune femme arrive en bas sans encombres. Le village dort, outre le chant lancinant des crapauds, c’est le calme plat. Elle se faufile entre les maisonnettes en banco*, les greniers à grains à toits pointus et descend sur le chemin escarpé qui la mène à l’entrée du village où se trouve dans son souvenir le lieu dédié à ses besoins.

C’est alors qu’elle constate quelque chose qui lui était complètement passé à côté en arrivant quelques heures plus tôt. Il y a tout autour du village une enceinte et il faut franchir une porte pour entrer ou sortir du village. Les « toilettes » se trouvent justement de l’autre côté et il faut qu’elle s’y rende. Il serait plutôt mal venu de faire ses besoins comme ça en plein milieu du village ! Margaux se saisit alors de la poignée métallique, la tourne, la pousse mais n’obtient rien d’autre que le froid baiser du métal dans sa paume. Rien à faire, la porte refuse de s’ouvrir !

Est-ce l’effet de cette sensation incongrue dans sa main, l’étrange lumière tout autour, l’insistance du chant des crapauds ? L’imagination de Margaux s’emballe, les questions et les images fusent dans son esprit.

- Nous sommes au milieu de nulle part… pourquoi cette porte est-elle fermée ? Que peut-il donc y avoir de l’autre côté qui justifie dans un lieu si calme de s’enfermer à clé ?

En vrac lui apparaissent alors des crocs sanguinolents, un râle des plus gutturaux, une dame blanche (enfin noire) qui attend juste là derrière, l’âme inconsciente qui viendra s’offrir à elle en pâture, une ordre de bandits impitoyables aux sabres encore dégoulinants du sang de leurs victimes suppliciées, des yeux rouges qui brillent dans l’obscurité…

Au petit matin, il ne reste rien du passage de Margaux devant la porte métallique… Le sol assoiffé s’est repu de cette offrande peu conventionnelle.


* maisons en banco : en terre crue

Quand la vessie et l'imagination s'emballent, sans parler du talent exalté de la conteuse, cela donne un texte des plus plaisants à lire ! En plus, le thème du pipi est un thème que j'affectionne particulièrement comme toute fille qui se respecte.
Avant toute chose, quand j'entre dans un nouveau lieu, un village, une ville à découvrir, je ne repère pas le meilleur resto, ni le musée à ne pas manquer, ni la plage unique "sous les pavés"...Non! Ce sont les toilettes que je cherche de mon oeil affûté. Ensuite, seulement, quand je les ai trouvées, je suis apaisée, et je peux laisser muser mon regard le long de l'architecture exceptionnelle d'une chapelle, d'une maison d'écrivain, d'un cimetière antique...
Merci Ora.

Merci Annick! Je tiendrai compte de ton conseil ;)

@ Ora : que voilà un texte bien liquide, effectivement... Je trouve que Dragée Fuca (suivez la ligne jaune - Coluche) serait un texte plus évocateur. ;=) En tous cas, un sujet pas facile à aborder, c'est réussi.
Il me vient la question traditionnelle : dans ce texte, vous êtes l'étudiante, je suppose ?

@ Annick : ben voilà une p'tite histoire toute en dents. Il me manque juste un détail, de quelle taille son les larmes du voisin ?

Coucou Pépito,
Oui dans l'histoire je suis l'étudiante qui fait ce qu'elle peut pour aider cette malheureuse tout en essayant de sauver la moquette rose de ma chambre... Quelle improbable rencontre!

@ Pépito: au fait c'est hallucinant cette histoire de ta naissance! Encore magnifiquement racontée mais dis-donc c'est pas banal d'arriver ici dans ce type de circonstances…!

Coucou Pépito !

De quelle taille sont les larmes de croque Odile de mon voisin ? A mon avis, de la taille d'une grenade.... Je parle du fruit, bien sûr !