Pie-naise !
Cette pie-tanche va me faire faire des cauchemars ... ça ressemble à quoi ce bestiau baffrant, à un cachalautruche peut-être ?

Le cachalautruche est un gros timide
qui aimerait bien sous un beau costume
cacher au public l’ampleur de son bide
en le corsetant dans un truc en plume

Un autre de ces bestiaux étranges...

Connaissez-vous l’impalama ?
Dans les hautes herbes de la savane, au coucher d’un soleil flamboyant, l’impalama, cornes fines retroussées, l’eau du lac lape assoiffé…
La douceur de son regard souligné n’a d’égal que sa rapidité à cracher à la face du monde, aussi vite qu’un lama excité.
Sa laine est douce, ses sabots fins et c’est sans peine qu’il s’enfuit loin des regards.
Pour le voir, il faut s’armer d’une feuille de papier, d’un crayon à la mine bien affûtée et de beaucoup de patience… Mais, chuuut... il m'a fait promettre de ne pas trop dévoiler son secret...

Un autre soir, il faudra que je vous raconte l’okapipistrelle…

Rhinocérossignol : d’apparence rustique,
Barbotant sans pudeur dans les marais fangeux,
Mais aimant la malice, il cache bien son jeu
Car se révèle expert dans l’art de la musique.

Au centre de sa corne, un tube fait un trou
Par lequel un peu d’air transperce la savane
Et livre vers le soir aux âmes mélomanes
Un brame aussi puissant que celui de Garou.

En attendant la visite de l'okapipistrelle, je salue bien bas (m'abritant sous mon parapluie) le discret impalama et applaudis le rhinocérossignol mélomane des marais fangeux.

Moins exotique je vous présente
le hiboul'dogue

Le hiboul’dogue, fin pédagogue,
enseigne à de jeunes cerbères
l’art de sourire à sa manière
tout en exhibant ses molaires

c’est un savant lexicologue
indécrottable doctrinaire.
Aussi souple qu’un réverbère
sa plume est celle d’un notaire.

Maître hiboul’dogue, d’un ton rogue,
contre les excès vitupère
et chacun suivant ses critères
doit tempérer ses commentaires

Il est chatouilleux comme un dogue
et comme un hibou pas peu fier.
Faut pas titiller son ulcère
à ce Cosaque Zaporogue !

Arielle, Le hibouldogue, c'est chouette comme une hulotte, mais cela m'effraie.

Du nouveau chez les insectes.

Presqu’aussi con qu’une seringue
C’est une mouche un peu lourdingue
Qui n’a de cesse de piquer.
Ses six pattes sont sabotées
Comme celle d’un percheron.
Bruyante elle va, tourne en rond,
Prend des claques sur le tarin.
On l’appelle le Taon-Bourrin.

Robot

(timidement, sur la pointe des pieds, je m'y essaye)

La libelhulotte sans bruit toussote
un peu sorcière sous son air de vieille
libelhulotte aux grands yeux fait la sotte

mais elle sait les secrets des corbeilles
d'infusions à jeter dans ses popotes
elle sait les lumières du soleil

à éviter sous peine de chocottes
la libelhulotte passe et chuchote

J'attends les épousailles de la Libelhulotte avec le Hibouldogue. Naîtront des libelhiboux et des doghulottes peut-être ?


En attendant connaissez vous ce curieux animal:

Aussi grasse qu'un porcelet
Son ventre posé sur le sol
Une feuille pour parasol
Elle rampe dans les genêts.

Elle a la queue en tir'-bouchon
Du papillon les bas-résilles
Mais un caractère de cochon
Ma copine cochechenille

Robot-Tique

La libelhulotte qui toussote, la cochenille en bas résilles, quel régal, on est à la noce dans ce bestiaire magique !
Robot nous offre même un troisième bestiau pour le prix de deux avec sa cochenille !

Bonjour,

Mon texte Chenillosaures, une sorte de Léviathan, était prêt depuis quelques jours, mais je n'ai pas vraiment osé le présenter.
Je jure que je l'ai créé avant le cochechenille de notre Robot.
D'accord, je participe.
On y va…

Purana
P.S. S'il vous plaît, soyez gentils avec moi et ne me massacrez !




Dans ce monde de chenillosaures,
La plupart ne font que constamment manger,
Espérant devenir gras, afin de gagner,
Le prix du plus gros Mégalosaure.

Ne laissant aucune feuille pour les autres,
Quelques-uns d'entre eux dévorent tous les vers,
Les autres meurent de faim, le bonheur non découvert,
et demeurent de petits vers, les fous pleutres.

Les gros deviennent de plus en plus gros,
Certains s'arrêtent à temps, les sages,
Devenant les êtres de lumière des villages,
Lors les mangeurs dansent leur dernier boléro.

À la fin du monde, on ne voit aucune chenille,
Pas de papillons qui volent en essaim,
Tout le monde semble mort de faim,
Ou de dépression, portant des guenilles.