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Re: Sur "Turbulences" (parties 1 à 3)
Organiris Animodérateur
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22/05/2007 22:42
De mon hamac
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Ne poses jamais cette question à un Ninjavert malheureuse ou il t'en cuira :)

Contribution du : 10/06/2007 21:00
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Re: Sur "Turbulences" (parties 1 à 3)
Chevalier d'Oniris
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j'y penserai la prochaine fois ;) Pour l'instant, ça m'amuse plutôt! J'ai juste peur qu'on m'accuse de dévier de la discussion principale du topic; est-ce que je dois ouvrir un nouveau sujet pour traiter la question d'humain?

Contribution du : 10/06/2007 22:30
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sapeupa nonplu réucir atou lécou, défoi sa réuci bien oubien alore secsa foir défoi safoir sécome tou défoi sava pa ipouce rien du tou, fopa pleuré poursa
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Re: Sur "Turbulences" (parties 1 à 3)
Organiris Animodérateur
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22/05/2007 22:42
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Ninjavert qui t'accuserait de déviance, ça serait un peu comme Lepen qui te traiterait de Xénophobe.

Contribution du : 10/06/2007 22:35
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Re: Sur "Turbulences" (parties 1 à 3)
Chevalier d'Oniris
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mdr
je ne pensais pas vraiment à lui mais aux autres ^^ Faut qu'on fasse attention quand on a autant de facilité à communiquer, et l'envie avec!

Contribution du : 10/06/2007 22:36
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Re: Sur "Turbulences" (parties 1 à 3)
Organiris
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09/04/2007 20:44
De puis longtemps déjà
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je critique pas (pas quand je suis pas sur les nouvelles), mais depuis que tu es là Ama, autant on a développé des discutions profondes et intéressante sur le forum, autant on arrête pas de flooder. On va se faire gronder un de ces quatres

Contribution du : 10/06/2007 23:00
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Pour écrire, il faut lire.
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Re: Sur "Turbulences" (parties 1 à 3)
Chevalier d'Oniris
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02/06/2007 00:23
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Oui et je suis désolée (et j'ai hésité à répondre du coup). J'essaye autant que je peux de m'en empêcher! Peut-être qu'au fond, c'est vrai, ça serait pas mal d'avoir un lien avec IRC. Sais pas. Je me chute.

Contribution du : 10/06/2007 23:05
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Re: Sur "Turbulences" (parties 1 à 3)
Organiris Animodérateur
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22/05/2007 22:42
De mon hamac
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Il faudrait mette ça dans la boîte à suggestion.
Pardon pour le dérangement Ninj'

Contribution du : 10/06/2007 23:07
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Re: Sur "Turbulences" (parties 1 à 3)
Maître Onirien
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15/04/2007 13:17
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Quand le chat n'est pas là, les souris dansent...

Et quand le vert est dans la pomme, on en profite pour foutre le bordel dans le pré :)

Brefle, comme dirait ce cher Bérurier, je ne répondrai qu'à Ama, dont le commentaire est le seul à attendre une réponse :

Tu peux répondre ici à ma question sur l'humain, vu que je l'ai demandé, mais j'aimerai quand même que tu cibles ta réponse :)
J'entends que, l'Humain est une discussion philosophique est passionnante, mais ça n'est pas en soi ce que j'attends de ton avis (dont je sais qu'il sera fichtrement prolixe), j'en ai déjà une idée et je peux me renseigner. Nous pouvons aussi en discuter sur un autre forum.

Ton avis m'intéresse ici de manière purement égoïste, afin que je puisse le mettre en corrélation avec ma façon d'écrire, et m'assurer que je n'aie rien râté d'important.
Je m'explique. Tu as dit de façon un peu nébuleuse (pour moi) que la première partie de turbulences manquait d'humain.

Je l'ai pris dans le sens où effectivement, ça vole, ça flingue, ça décrit des trucs techniques et ça fait une tentative de suspens. Ca manque des gens, et ceux qui s'y trouvent ne prennent pas vraiment le temps d'échanger, de discuter, de nous révéler le tréfond de leur âme. Il n'y a pas beaucoup de sentiments, pas beaucoup d'émotions, et absolument aucune réflexion. Pour cause, c'est de l'action qui se veut pure et dure, si possible intelligente (dans le sens crédible et bien ficelée) et de préférence efficace.

J'ai vu que tu apportais une importance extrème à la qualité d'un texte, à sa perfection structurelle et fondamentale. (On a abordé indirectement ce point sous différent topics)

En toute franchise, je n'ai pas la prétention d'être Ecrivain. Je pense faire des phrases correctes quand je prends le temps de me relire, et j'espère avec le temps m'améliorer (ce qui ne sera pas le plus dur).
Mais je n'ai aucunement l'intention de devenir un grand écrivain, au sens de tous ceux que tu cites régulièrement. Ces gens là sont des pointures, c'est peu de le dire, avec moult baggage, expérience et talent.

Tout ce que je prétends espérer faire un jour, c'est être en mesure de continuer à me faire plaisir en écrivant (donc à écrire ce que j'aime), de m'améliorer, et si possible d'intéresser un certain public à ce que j'écris. Pour ça, j'espère être un jour en mesure d'écrire des histoires cohérentes, prenantes, qui tiennent le lecteur en haleine et lui font, quand il ferme le livre, attendre la suite.

J'ai en tête des auteurs comme Pennac, Tom Clancy ou Werber (à ses débuts, maintenant selon moi il fait de la merde) qui sont très appréciés du public, et à qui on attribue une certaine forme de qualité d'écriture. (Je précise bien AUX DEBUTS de Werber, que tu n'ailles pas croire que j'ai aimé tout ce qu'il a écrit, comme Dan Brown ^^)

Ces auteurs là ne seront jamais de grands écrivains, ils ne marqueront jamais l'histoire de la littérature.

Ce que je veux, c'est réussir à me faire apprécier de lecteurs qui aimeront mon style, relativement léger et sans prétention, pour passer un bon moment, en se disant que même si je n'ai pas cherché à révolutionner la pensée humaine, ou à dénoncer telle ou telle horreur, je ne me suis pas foutu de leur gueule.

A mes yeux, c'est déjà beaucoup.

Après cette lourde disgression, et maintenant que tu sais où je veux en venir, penses tu qu'un récit comme celui que tu devines derrière ces nouvelles (pour info si tu as râté cette précision, j'écris en parallèle un roman dont ces nouvelles sont inspirées) ait besoin, pour fonctionner auprès du public pas forcément éllitiste que je vise, d'une part inéluctable de réflexion, de psychologie, de philosophie ?

Si oui, comment définirais tu cette part d'humain à intégrer à mon "oeuvre" ?

Ton avis m'intéresse justement parceque tu n'aimes pas vraiment la SF.

Maintenant, une dernière précision, ces nouvelles sont pour moi plus des exercices de style qu'une prétention d'intrigue. Il est normal qu'elles paraissent un peu creuses. J'essaie, au travers de chacune d'elle, d'aborder un aspect de mon bouquin (errance sur des planètes exotiques dans "du sable dans les bottes" sur fond de guerre intersidérale, combats spatiaux et politique intérieure dans "turbulences", etc. Il est évident que mon bouquin, dans son ensemble, ne se contente pas de juxtaposer des scènes d'action, j'ai un fil directeur, une trame de fond assez complète, et un héros qui va laisser paraître ses désillusions sur cette guerre qui n'aura, comme la plupart d'entre elles, de cesse que de montrer son absurdité.

Néanmoins, qu'attends tu d'un livre quel qu'il soit (et surtout sans prétention), d'un point de vue humain ? :)

Tu peux tartiner, je me ferai un plaisir de lire ^^

Ninj'

Contribution du : 11/06/2007 20:44
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Re: Sur "Turbulences" (parties 1 à 3)
Chevalier d'Oniris
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Maintenant que je me suis faite une réputation de tartineuse, j'ai peur de décevoir ^^ Mais faut savoir que souvent, le mieux c'est pas de tartiner, c'est d'exprimer avec justesse et précision! Je dois t'avouer quelque chose, Ninj, c'est que cette question d'humain que j'avais marqué en commentaire, c'était flou pour moi. Je l'ai plus marqué sous le coup de l'impulsion, comme lorsque j'ai dit à Cyberalx que sa vie concordait avec son humour (elle me plait bien, à la réflexion, cette phrase). (oui je sais, je suis un peu bizarre, c'est le sang franco-allemand qui coule dans mes veines). Bref, c'était flou mais je l'avais dit, donc je devais le ressentir quelque part. Alors pour que cette idée se précise un peu, j'ai lu attentivement ton post ci-dessus, j'ai relu plus attentivement les deux turbulences et les commentaires attachés. Et voilà, à peu près, ce que j'ai réussi à formuler :

Faut quand même que je commence par te dire que dans l'ensemble, c'est vraiment bien, que à mon avis, y en a plein déjà, des livres publiés dans ce style-là. Pas que tu sois un écrivain (j'en sais rien ça, je pense qu'être écrivain est davantage dans le sentiment que dans la réalisation, les deux allant de paire) mais que beaucoup d'écrivains aujourd'hui ne sont que des pseudo-écrivains. Bref. Tu écris plutôt bien et on sent le travail et le plaisir d'écrire derrière. Je dis ça juste pour nuancer un peu les propos qui vont suivre, parce que j'oublis souvent de préciser que j'aime bien avant de critiquer (pour moi, ça va de soi, sinon je critiquerai pas).

En relisant, je me suis demandé si le problème ne venait pas de moi. Pas parce que je n'accroche plus trop à la science-fiction (mais figure toi qu'il fut un temps où j'accrochais pas mal). Mais parce que ce qui me gênait dans le début de Turbulence, c'était le manque stylistique d'émotions. Je me suis donc demandée, en relisant, si ce n'était pas parce que moi, j'avais un rapport au monde émotionnellement exacerbé. Mais en fait, je me suis rappelé les mauvais succès, Marc Lévy et compagnie, Marc Lévy surtout. J'ai passé des bons moments avec Werber, je le trouve bien meilleur que Lévy, mais j'avoue que je les range un peu dans le même sac. Je ne dis pas qu'ils sont inutiles, pas du tout, je leur reproche juste d'avoir un succès un peu démesuré. Enfin, ils m'ont fascinés par le fait même qu'ils étaient connus. Qu'est-ce qui accroche? Pourquoi la foule les acclame? Je ne te conseillerai jamais Marc Lévy en exemple, mais Werber ça pourrait marcher, je veux dire pour le côté humain. Lévy c'est trop gnangnan (et pourtant, c'est ça qui plait). Tout ça pour dire, que si on les aime bien, c'est parce qu'ils mêlent le fantastique, les contes de fées, la SF, tout ce que tu veux, avec un sentiment très humain. Souvent rempli de préjugés, et tu gagneras tout dans cette démarche, parce que tu es plus perspicace qu'un Marc Lévy (ça se trouve, il est très perspicace et il a écrit des merdes en visant uniquement le succès. Depuis il se répète et il gagne toujours plus de fric)

Qu'est-ce que ça veut dire, un manque stylistique d'émotions? Je suis très loin de dire que ce manque est complet chez toi. Toutes façons, c'est pas possible. Mais peut-être (je n'emets que des hypothèses, je réfléchis en même temps que j'écris), peut-être qu'en y remédiant davantage, tu gagnerais plus de public.
Il est vrai, ta première partie, c'est de l'action. Mais l'action humaine n'est pas mécanique, ce n'est pas des chiffres et notre raisonnement non plus. A mon avis, tout le problème (s'il y en a un) est au niveau du style. Je ne me sentais pas assez attachée au personnage, alors j'avais pas envie de suivre son action. Ce personnage, c'est (si je ne me trompe pas), quelqu'un qui réfléchit vite et bien, qui fait son boulot de manière efficace et qui veut pas d'emmerdes. Ce côté-là de sa personnalité doit être accentué et il ne doit pas éloigner pour autant des sentiments plus prononcés. Je vais te donner quelques exemples concrets parce que je sens que je suis trop dans le vague.

Je souris devant son énervement simulé et profitai de cet instant de distraction pour lui passer sous le nez, nos écrans réflecteurs projetant des gerbes d’énergie violette en s’accrochant.
- Salopard !
Nous continuâmes à nous amuser un moment, enchaînant les figures acrobatiques et les accélérations fulgurantes, enfin libres de mesurer pleinement le potentiel des nouveaux réacteurs.


Les sentiments (sourire, énervement simulé, amuser, libres) sont mêlés aux actions (instant de distraction, passer sous le nez, écran réflecteurs, s'accrochant, figures, accélérations, mesurer). Peut-être que les phrases sont trop longues, que là où tu aimerais exprimer plusieurs choses, il faudrait mettre des points et faire plusieurs phrases. Peut-être aussi qu'il y a un déséquilibre. Ces sentiments sont traduits par des mots assez bateaux, le sourire par exemple, ou la liberté, alors que la description matérielle et les actes purs sont précisément décrits : ce qu'ils font, ce que projettent les écrans, le potentiel des nouveaux réacteurs. Le "Salopard!" est bienvenu, il rétablit un peu les choses, mais pas tout à fait.

Un autre exemple :
Je gardais mes pensées courroucées pour moi et, les yeux rivés sur le radar, pianotais frénétiquement la surface du tableau de bord en attendant les instructions.

Evidemment, y a les pensées courroucées juste avant en italique. Mais rien qu'en prenant ce bout de phrase, pour essayer d'illustrer ce que je veux dire : je gardais mes pensées courroucées pour moi, c'est stylistiquement purement descriptif. On ne les sent pas, les pensées courroucées, et on a pas le temps de les sentir, parce qu'aussitôt, les yeux rivés sur le radar (voilà la description qui vient contrebalancer à nouveau et être la plus lourde) le perso effectue une nouvelle action. Bien sûr, il est obligé, il va bientot se scracher. Mais dans le récit, c'est l'auteur qui mène le rythme, et le sentiment ne prend pas du temps sur l'action. Sauf par exemple quand le perso a mal et qu'il décrit l'infirmière, même si j'ai plus aimé parce que c'était plus humain, comme oxoyoz, j'ai pensé que c'était un peu bizarre. Enfin pas la première fois, surtout la deuxième. ou l'inverse. Il en faudrait qu'une, quoi, au moins tant qu'il a mal.

Autre exemple:

"Je marquai une seconde de silence, le temps d’assimiler l’information et ses implications. C’était ma première éjection en situation réelle. Nous n’avions pas, pour d’évidentes raisons de confort, de scaphandre à bord de ce type d’engin. L’éjection déclencherait la séparation du cockpit du reste de l’appareil, ainsi que le formatage de l’ordinateur de bord. Privé du corps du vaisseau, dont le problème serait résolu par l’autodestruction, je dériverai à bord de ma coquille vide pendant quelques heures, attendant qu’une nacelle de secours vienne me récupérer ou que je sois à court d’oxygène.
Ça c’était le scénario classique mais, avec le départ de Shadow et l’arrivée des rebelles, il était nettement plus probable que je sois fait prisonnier. Certains sadiques s’amusant à prendre les pilotes éjectés pour cible, la situation pouvait tout aussi bien se terminer en feu d’artifice, brutal et définitif.
- Commandant, ici Shadow. Je ne laisserai pas mon coéquipier à la merci des rebelles.
- Ne confondez pas une option avec un ordre, sergent. Nous n’avons pas le choix.
Je les laissais ergoter sur le terme, visualisant toutes les options à ma disposition : il n’y en avait aucune autre. Résigné, je repris le contact radio.
- Shadow, ils arrivent. C’est terminé, fous le camp et revenez me chercher rapidement…
- Recall, tu ne…
Il s’interrompit de lui-même, conscient que le commandant nous avait ordonné la seule solution stratégiquement raisonnable.
- Je vais revenir mon vieux, tiens bon.
"

Je retiens ce passage parce qu'on y sent, justement, quelque chose qui ressemble à du sentiment. On lui donne un ordre qui va le fouttre dans la merde, son coéquipier veut pas le laisser mais il est obligé, il lui promet de pas le laisser tomber et de revenir. Et bien dans ce genre de passage, y a un soupçon d'émotion qu'il faut peut-être exploiter. Il marque une seconde de silence, ça c'est bien. Mais ce qui suit, c'est un paragraphe de description détaillée de sa situation. De ce qui va lui arriver. Mais... comment dire. de ce qui va lui arriver matériellement (pfou c'est tellement dur d'expliquer ce que je ressens là). On ne suit pas les sentiments, on suit les faits. Du coup, on reste un peu trop extérieur. Quand ils entendent que c'est un ordre, un seul mot : Résigné. Le peu de dialogue, comme toujours, dénote le sentiment qui manque dans la narration.

Ma réflexion fut interrompue par mon instinct de survie, pas encore résigné à la mort, et je me mis à réfléchir du mieux que je le pouvais à un éventuel moyen de m’en sortir.

C'est pas lui qui ressent l'envie de s'en sortir, de vivre, c'est sa réflexion qui est interrompue (concepts et temps passif). Et il se met à réfléchir! Se mettre à réfléchir du mieux qu'il le peut, comme s'il se trouvait derrière un ordinateur en train de réfléchir à la solution de son jeu d'ordinateur (je caricature), à quoi? à un éventuel moyen de s'en sortir, éventuel est surement de trop, le tout est trop long. Cette phrase, elle serait beaucoup plus forte si c'était quelque chose du genre : Mais quoiqu'en pense mon ange gardien, moi j'avais encore envie de vivre et je me mis à réfléchir rapidement.

Un dernier exemple :
"Après s’être redressé, le Ripper décrocha brusquement et se précipita vers le sol. J’avais réussi à l’orienter dans l’axe de la rue avant qu’il ne tombe et, concentrant toute l’énergie restante dans les réflecteurs ventraux, je me surpris à prier."

Encore une fois, trois lignes et demi de description mécanique et quelques mots sur son esprit. Pourtant c'est très bien, ça, qu'il se surprenne à prier. Ca m'a fait penser à un passage de Jean Barois de Roger Martin du Gard, qui à mon avis, est un des maîtres de cette question d'humain. Je te recopie ça (même si ça n'a rien avoir avec de la SF) : Jean Barois est issu d'une famille aux moeurs religieuses très prononcées mais lui-même est devenu athée et s'est lancé dans la recherche. Sa vie, c'est combattre la religion. Si c'est un peu écrit bizarrement c'est que c'est un sensé être un scénario de film.

"Barois hèle un fiacre, place de la Madeleine
- Au Semeur, rue de l'Université.
Il claque la portière.
La voiture ne démarre pas. Coup de fouet; une ruade.
- Allons! je suis pressé...
Nouveau coup de fouet. Le cheval, une bête jeune et rétive, hésite, se cabre, lève les naseaux et part comme une flèche.
Il enfile la rue Royale, traverse d'un trait la place de la Concorde, et s'élance dans le boulevard Saint-Germain.
Quatre heures de l'après-midi. Circulation intense.
Le cocher, arc-bouté sur son siège, incapable de maîtriser l'animal, parvient à le diriger, à grand-peine.
Un tramway poussif barre la route. Pour le dépasser, l'homme lance sa voiture à gauche, sur les rails libres. Il n'a pas vu le tramway qui vient en sens inverse...
Impossible de ralentir... Impossible de passer entre les deux véhicules...
Barois, blême, se jette en arrière, contre les coussins. La vision de son impuissance au fond de cette boîte, la certitude de l'inévitable, pénètrent en lui, comme la foudre.
Il balbutie : "Je vous salue, Marie, pleine de grâces..."


J'ai toujours admiré Martin du Gard pour les "scènes" dont il était capable. Ces romans sont des pavés mais ce sont des pavés constitués de "scènes" tellement fortes, tellement intenses, d'émotions humaines.

Bon alors je ne sais pas du tout si tout ce que je viens dire est à prendre en compte. Sûrement pas tout, faut y puiser ce qui t'intéresses. Je ne suis pas sûre de ce que j'avance et je ne suis pas sûre que ça ait un sens. Mais j'ai essayé d'expliquer ce "sentiment d'humain" dont j'avais éprouvé le manque (très rapidement du reste). Très probable que je revienne à la charge après m'être reposée de tout ça, avec un peu de relecture et de recul...!
Ah, une dernière chose qui n'a rien avoir - mais comme j'ai relu... Début deuxième partie : "Ca commença par un picotement" > les trois ensemble, je trouve que ça sonne pas très bien.

Contribution du : 11/06/2007 23:00
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Re: Sur "Turbulences" (parties 1 à 3)
Chevalier d'Oniris
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02/06/2007 00:23
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Post(s): 1144
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"Néanmoins, qu'attends tu d'un livre quel qu'il soit (et surtout sans prétention), d'un point de vue humain ?"

J'attends d'un livre qu'il me fasse ressentir avec précision ce qui nous passe par les tripes dans chacune de nos actions et de nos pensées. Mais ça, c'est pour un très bon livre. Pour un livre d'amusement, comme tu sembles vouloir écrire, et où l'auteur ne se fout pas de notre gueule (parce que Lévy se fout de notre gueule, ou bien il est un peu bête)... j'attends des émotions, simples, mêlées à la narration.

En passant, je détèste Marc Lévy mais j'ai acheté et lu ses bouquins. Mes commentaires ne sont pas gratuits et j'avoue sans honte que je les ai avalés. C'est justement son succès qui me fascine et j'essaye de découvrir pourquoi.. et jusqu'à maintenant, je pense que j'ai assez bien trouvé pourquoi. Faut étudier la psychologie, individuelle et collective.

Contribution du : 11/06/2007 23:22
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