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Trois points de suspension...
Organiris
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Bonjour à tous.

Tout d'abord merci à ceux qui ont lu ces trois nouvelles, ceux qui ont voté pour elles, ceux qui les ont trimballées dans les couloirs d'Oniris, et merci aux correctrices. Je vous remercierai par MP, plus personnellement, je suis toujours très touché de l'aide qui m'est apportée.

Effectivement, comme précisé dans l'incipit, il s'agit de trois histoires, et non une. Trois récits, trois vies, trois destins. Le seul lien entre toutes, c'est une idée toute simple, une réflexion : Dans nos vies, je pense, on s'imagine toujours que les êtres autour de nous voient la même chose quand ils regardent dans la même direction que nous : leurs yeux tournés vers un paysage, vers un tableau, vers une action, une scène de la vie, vers une dispute, un moment de solitude...
C'est un réflexe, un mécanisme, un instinct grégaire.

À travers ces trois récits je souhaitais retranscrire cette idée, rappeler combien les imaginations de chacun peuvent porter dans des directions diamétralement opposées, combien l'émotion peut-être différente, provenant pourtant de la même source. Faire ressentir des émotions différentes (sans arrogance) à partir d'une même image, telle était mon idée.

J'ai peur que ce soit un peu simpliste.


Et, clavier faisant, me vient une autre réflexion : Un jour, une auteure (de qualité) d'Oniris m'avait dit : un texte qu'on écrit, c'est un peu son bébé, il est difficile d'avoir du recul. Peut-être ai-je choisi cette solution pour m'affranchir de cette problématique, pour m'offrir un détachement ?


Après, bien sûr, le présent exercice n'a pas pour but de trouver la gloire, l'argent et les femmes faciles : il est déjà difficile d'aimer trois récits d'affilée, ou trois romans d'affilée, lorsqu'ils sont pondus par un auteur de talent. Alors par moi...
Je reconnais que cet essai est plutôt casse-binette.

Mais tant pis, me suis-je dit, un soir ou la neige tombait drue sur mon visage émacié et rongé par la liqueur de fruit jaune fluo. Voilà mon idée, me suis-je donc dit, voilà ma vision d'Hopper. Assumons.

Quant aux trois points de suspension, ils soulignent cet état d'apesanteur que vivent ces trois femmes. Leur instant de vie suspendu aux décisions d'un destin oppressant, à un degré chaque fois différent.

Et pourtant, les femmes de ces trois récits pensaient être libres.

Contribution du : 19/12/2012 11:15
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Re : Trois points de suspension...
Chevalier d'Oniris
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Matcauth ! Merci pour ce retour. Je viens de vous poster un commentaire, merci donc aussi pour votre nouvelle ;)

Vous ne vous êtes pas planté loin de là, peut-être (enfin je fais une supposition puisque j'ai l'impression que vous même vous sentez un peu détaché de ce texte) est-il casse binette parce qu'il manque de travail ?
Ne le prenez pas mal, c'est mon principal défaut ! Je vous dis ça un peu honteux, même.

Peut-être que ce concours ne vous inspirait pas plus que ça aussi :)

En tous cas vous avez soumis votre texte est c'est ce qui est important, d'autant que je suis certain que beaucoup le trouveront excellent :)

Contribution du : 19/12/2012 12:12
_________________
"Dans le silence et la solitude, on n'entend plus que l'essentiel" Camille Belguise
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Re : Trois points de suspension...
Organiris
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Socque.
Merci de cette fidélité qui m'apporte tant.
Si j'admire l'aide qui est faite aux auteurs, sur ce site, je l'admire d'autant plus qu'on ne pourra que très rarement remercier les yeux dans les yeux, ou du moins physiquement. Et l'aide que tu apportes est vraiment importante.


En effet, Les trois histoires (ou au moins deux d'entre elles) auraient mérité, peut-être, d'être soumise à avis de façon indépendante. Le jeu est un peu faussé. En même temps, si Oniris plaît tant, c'est aussi qu'il est un formidable terrain d'expérimentation et comme l'idée des trois points de vue avait germé très tôt dans mon esprit...
On peut imaginer qu'il s'agit là d'un prétexte pour caser trois histoires qui n'auraient pas assez d'impact si elles étaient publiées seules. Je ne suis pas parti de ce postulat mais, oui, les trois récits auraient mérité un lien plus étroit... perdant ainsi l'idée des trois points de vue diamétralement opposés. Choix Cornélien !


Placebo.
Merci de ton apport, si constant.

La problématique de la phonétique dans «kf» ne m'avait pas tilté : c'est le diminutif courant et usité pour « café », alors bon...

Je suis content que tu aies remarqué ce côté inattendu dans l'exploitation de Hopper. Je voulais justement partir le plus loin possible dans les idées, soupeser cette idée qu'on ne voit jamais la même chose que son voisin en regardant... la même chose que lui. Alors mon dessein est donc de ratisser large, au mépris, grossier, d'un fil conducteur.


Jaimme

Merci de ta fidélité, elle m'honore.

Tu as apprécié le titre, mais le fait de me le dire témoigne de ta sagacité (dont je ne doutais pas, évidemment). Car pour moi ce titre résume tout : la suspension, surtout, ce mot étrange qui englobe tant de subtilités.

J'apprécie également ce recul de ta part, et j'apprends quelque chose en lisant que tu décortiques un tableau en y cherchant des points de vue. Je n'ai pas le sentiment d'avoir ce comportement, ou alors inconsciemment ? Cela me fait cogiter. Et il s'agit de l'essence même de cette Nouvelle, la raison pour laquelle je l'ai écrite (comme un pense-bête).

J'ai hésité à écrire une Kalach, mais c'est bien « un ». Il était impossible que cela échappe à nos correctrices, tu le sais bien. Je crois que j'ai pensé à elles en validant finalement le féminin étymologique.

Si Hopper est une mode, je suis une victime. Cela dit, son monde me fascine, ma passion pour le monde Lynchien, sans aucun doute.


Salamandre.

Merci de votre commentaire, notamment parce que tu as un naturel, une franchise qui te fait commenter aussi dans l'émotionnel, donnant une perspective très intéressante.

Il y a du patho, oui. Mais ou se situe la barrière du patho ? N'est-elle pas différente chez chacun d'entre nous ? enfin, mon but n'était pas le tire-larme.

L'écriture est jolie mais dénote avec l'histoire ? Ah, ça, ça m'a torturé.
Imaginons que j'aie utilisé un langage outrancier, argotique. Dans ce cas, ta lecture aurait été heurtée, désagréable, peu littéraire.
Dans le cas contraire, le langage est lisse, plus agréable, mais moins réaliste.
Alors que faire ???
Comment aborder une histoire de ce genre ?
Je n'ai pas de solution, juste un parti-pris, celui du littéraire. Et mon astuce a été, dès lors, d'utiliser un langage simpliste, d'inventer une jeune fille venue de Roumanie, pour coller à ce langage.
Il y avait peut-être mieux. Je ne sais pas.



Artexflow.
Quel privilège de recevoir tant de votre part ! Dommage, les ordinateurs ne peuvent pas témoigner combien je vous suis gré.

Il n'y a, en effet, pas de lien entre les trois femmes des trois récits. Si vous en trouvez, tant mieux ! Oui ! Car mon idée était de décliner l'imagination au possible, de chercher de nouvelles directions, de nouvelles perspectives. J'ai tellement besoin de m'affranchir de ce défaut qui me fait croire que chacun perçoit ce que j'écris, ce que je vois, de la même manière que moi !
Diptyque triphasé ? Est-ce de la Physique ? Votre pseudonyme «Artex » est une marque déposée, « Flow » un flot d'idées. Quel potentiel, dès lors !
Mais il y a bien un fil conducteur : ce moment de temps arrêté, cette "suspension".


Vous avez vu dans «Viv» ce que je voulais qu'on voie ! Oui, le langage est simplifié, à dessein, afin de coller au réalisme sans pour autant lâcher la qualité de lecture. Je ne voulais pas écorcher les yeux avec un langage heurté, outrancier, ce qui aurait été réaliste, oui, mais moins agréable à lire. Ça m'a demandé beaucoup de réflexion.


« Heureuse comme dans le film »
Fallait il écrire «Le» ou «Un» ? Ça m'a demandé deux heures de réflexion. Ça valait le coup : vous avez tilté dessus !

Vous dites vous poser la question de savoir si il faut citer des marques, pour la crédibilité, la cohésion d'un récit ?
J'avoue ne pas faire partie de ceux qui se posent la question !!! J'ai du mal à percevoir ce concept que vous évoquez là.


Concernant «à mi-chemin de nulle part »
Il vous manque un moteur, un objectif pour accrocher au personnage, dites-vous.
Justement, le personnage est sans moteur, il est dans la torpeur, c'est un point dans la «suspension». Cette femme ne sait rien, elle n'a même pas mal, au point même d'être avide de souffrance. Cette femme a décroché et son corps, ses sens, la rappellent à la vie, prenant en main sa survie. Cela donne, malheureusement pour vous, cette idée d'histoire qui tourne en rond. Je note vos réflexions, elles me sont très utiles. Vous notez, notamment, l'aspect «redondance», le sentiment de redite de l'histoire. C'était bien mon intention, ce sentiment de torpeur, de temps arrêté, ou il est possible de répéter des tas de fois quelque chose, puisque le temps n'existe pas. Il semble donc que ce concept n'aie pas été bien perçu.

La troisième histoire, Ataraxie, n'est pas de l'esbroufe, je ne voulais pas absolument placer le 21/12. non, mon idée était celle de ces moments qu'on passe ensemble, nous, les hommes, mûs par notre instinct grégaire. Pour moi, ces moment demandent du recul. On est jamais que seul avec soi-même, peu importe ou et quand. Seule cette idée m'a motivé. Ça vient des tripes, on va dire. Ce concept que je ne maîtrise pas me fascine, même, au point que je l'ai déjà évoqué avant, dans une autre nouvelle.


Je suis content que vous ayez globalement aimé ces trois points de suspension. Comme je l'ai dit, je n'ai pas la carrure pour faire aimer trois histoires de moi, alors l'essai était dangereux. Mais quel beau terrain d'expérimentation, tout de même ! Il me semble que depuis quelques temps, sur oniris, vous vous régalez, d'ailleurs.

Par rapport au tableau, j'ai essayé de coller à celui-ci. Les trois récits représentent une femme assise sur son lit et regardant dehors. Le voyage est intérieur. Non ?


Rosebud.
Merci de votre retour, je lis régulièrement vos commentaires, je suis d'autant plus honoré car vous êtes précis, vos mots sont puissants, soupesés.

Le fait d'imaginer trois destins est fertile, c'est aussi mon avis, et je voulais vraiment exploiter cette notion.

Je suis ravi que cette étiquette de pull vous marque. Moi aussi, je suis heureux de cette trouvaille, je trouve que le mot «pull», même, revêt (c'est le cas de le dire) une puissance étonnante. Merci.

Vous notez que cette femme est laide, sur le tableau. De façon surprenante, je ne me suis pas attardé sur la beauté de cette femme. Et pourtant ça semble une évidence, elle oriente la compréhension du tableau. Aurais-je écris différemment si je l'avais perçue ? Je ne sais pas, mais c'est intéressant.

Je suis ravi également que le ton de la première histoire vous ait plu. Car, en effet, écrire une histoire à la première personne quand la narratrice est une prostituée roumaine nécessite de choisir un ton et de s'y tenir, quitte à tomber dans certaines fautes de réalisme.
Vous l'avez compris et je vous en remercie.


Alvinabec.
Merci de votre fidélité, je le dis à nouveau.

Il n'y a pas de lien entre les trois récits et mon but était là. Je suis navré que cela vous aie déplu, j'avoue que j'ai écrit sans lien, à dessein, justement. Je voulais pousser les murs de l'imagination.
J'ai gardé ce fil conducteur d'un destin lourd. C'est presque une épée de Damoclès, suspendu au-dessus des trois femmes de ces histoires.

Cette p'tiote prostituée à Marseille a beaucoup de recul, de maîtrise malgré son âge. Vous le regrettez mais, comme je l'ai évoqué plus haut dans mes remerciements, c'est un parti pris que de rester dans le littéraire, quitte à m'éloigner du réalisme qui aurait eu des avantages mais aussi des défauts, comme celui d'être moins agréable à lire. Je cherche.

Citation :
«Le texte 'A mi-chemin de nulle part': je suppose que je n'ai rien compris, où veut en venir l'auteur? De quoi veut-il m'entretenir?»


L'auteur le sait-il ? Il n'est que le témoin d'une femme aphone, aveugle, sourde, écrasée par sa vie et qui, sans aucune raison, se meut soudain et disparaît de son quotidien pour s'échouer dans cet hôtel crasseux. Ses sens parlent pour elle.

Citation :
«Il me semble que la proposition 'le monde s'éveillait à ses sens' serait plus à inverser. Les sens (l'essence) d'un individu s'ouvrent ou se ferment à l'esthétique du monde si j'en crois ce bon vieux Platon. Mais bon, là encore une chicane de rien.»

Ce n'est pas une chicane. Je viens de réaliser combien vous aviez raison.


Citation :
«Ataraxie: ah, cette sagesse qui vous vient à l'aube du dernier jour! Partir et mourir, c'est beau, c'est magnifique, c'est l'Amérique»


Je n'aurais pas pu dire mieux. Cette femme a tout pour qu'on la déteste. Et puis, après une vie à tenter de fermer le clapet à son corps, celui-ci se rebiffe soudain et la menace de reprendre le dessus. Tout s'emmêle, tout se mélange chez elle. Tout se dérègle. Le cerveau l'emporte, au final, mais c'est une victoire pathétique.




Brabant.
«Viv» m'est inspiré de loin, mais quand même, par «Chaos» de Coline Serreau. Et je pense, comme vous le précisez, que l'histoire colle à la réalité. Quitte à perdre en puissance ? Peut-être.

Citation :
je ne sais pas si ça va être une constante mais je retrouve l'image de la mère liée à l'odeur du café (textes d'insomniaques ?) et à l'idée d'un confort perdu.


Quel plaisir de vous lire ! Oui, en effet, tout est là. Il paraît que les odeurs sont la mémoire la plus puissante du corps humain. Et elle ne prévient pas quand elle arrive ! à quoi se raccroche cette malheureuse femme... du café ! qui l'eût cru !


"- A mi-chemin de nulle part -" :
Un souffle empathique est passé, dites-vous. Je ne pensais pas que ce personnage était laid, au départ. Peut-être parce qu'il est laid physiquement et que Hopper communique ainsi le caractère de cette femme ? Mais la déambulation dont vous parlez, l'errance, c'est un thème fort, accrocheur, et surtout le thème qui m'a inspiré pour cette histoire.


Citation :
«Troisième récit : Mince ! Pas de café ! Pas de maman !Ce qui déconstruit le personnage : j'aime.Ce qui le construit : je n'aime pas.

Oui, je comprends. Mon idée était celle du tiraillement, justement.

Et je voulais signaler le fait que le corps est là, que nous sommes animaux et que ce corps, il ne faut pas y renoncer.



Du coup, je te remercie, dans un tutoiement de circonstance. À bientôt !

Contribution du : 20/12/2012 22:19
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Re : Trois points de suspension...
Organiris
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David

Bonjour,

Effectivement, le titre représente chacun des personnages, minuscules points suspendus dans un instant ou le temps n'a plus lieu d'être, est de trop.

Les personnages n'ont aucun lien, c'est le but, la seule idée est de proposer trois points de vue, d'imaginer à quel point les yeux de chacun peuvent se tourner vers la même chose mais voir quelque chose de totalement différent, notre instinct grégaire s'amusant à nous faire croire le contraire. Et, comme vous l'avez souligné, les parfums, les sons, les cinq sens, en fait, donnent un lien à chacune de ses femmes. Il me semble que ces cinq sens ont l'intelligence de nous relier à la vie et aux souvenirs lorsque le cerveau procède à un effacement.

Le deuxième texte est angoissant, vous l'avez noté, j'en suis content, mon idée était qu'il soit "oppressant", même. C'est la peur du temps perdu, du temps gâché, la course vers le bonheur, vers l'existence.
Et pour exister, vivre, être heureux, il ne faut pas être bercé de bonheur.


Merci de vos remarques, de vos lectures, cela m'aide beaucoup.

Contribution du : 12/01/2013 10:46
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Re : Trois points de suspension...
Organiris
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Bidis

Citation :
C’était difficile de faire aussi fort, mais ici quelque chose ressort d’original et je me demande bien quoi...


merci ! je serais curieux que vous mettiez le doigt sur ce qui vous a plu !

toute la difficulté du texte a été dans le choix de la plume, réaliste ou littéraire ? j'ai choisi, en toute modestie, d'être littéraire, quitte à faire perdre en réalisme. Mais il me semble que le plaisir de lire est là, que l'originalité ou le réalisme à tout prix, s'ils sont plus... réalistes, nuisent toujours à la lecture, ce dont le lecteur ne veut pas.

Sachez que je cherche encore "ma plume", que ces trois points de suspension étaient aussi un pretexte pour savoir si j'étais capable d'écrire de plusieurs manières, comme un comédien qui changerait de registre.
Merci Oniris.

Si les personnages n'ont pas de prénom, c'est exprès. Pour moi, ils sont anonymes, minuscules gouttes suspendues dans un temps inutile.


merci, et au plaisir de vous (re)lire, Bidis.

Contribution du : 12/01/2013 10:51
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Re : Trois points de suspension...
Maître Volubilis
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Citation :
Citation : C’était difficile de faire aussi fort, mais ici quelque chose ressort d’original et je me demande bien quoi... merci ! je serais curieux que vous mettiez le doigt sur ce qui vous a plu !
Toute la difficulté du texte a été dans le choix de la plume, réaliste ou littéraire ? j'ai choisi, en toute modestie, d'être littéraire, quitte à faire perdre en réalisme. Mais il me semble que le plaisir de lire est là, que l'originalité ou le réalisme à tout prix, s'ils sont plus... réalistes, nuisent toujours à la lecture, ce dont le lecteur ne veut pas.


J’ai réfléchi longuement pour pouvoir dire pourquoi ce texte m’a plu – alors que je n’aime en général pas trop les histoires de drogués et de « milieu » – et pourquoi je ressentais une originalité.
Je ne trouve pas que ce texte est tellement « littéraire », je le trouve réaliste au contraire, mais, vous avez raison, il n’est pas « réaliste à tout prix ». Je crois effectivement qu’il est très difficile de décrire la violence avec efficacité. Souvent, et je ne sais pas pourquoi, ce qui se veut réaliste se révèle outrancier à la lecture. Cela fait tout de suite clichés. C’est toute la différence entre une série télé et un bon film de gangsters (« Reservoir dogs », par exemple).
Je crois (je peux me tromper) que j’ai apprécié ce texte parce qu’il exprime de façon réaliste une introspection au cœur d’une situation très violente mais sous-jacente. Je pense que c’est le contraste qui ressort entre la relative douceur de cette introspection et cette violence plus évoquée que décrite qui fait la justesse du texte. Mais c'est difficile d'exprimer un ressenti...

Citation :
Sachez que je cherche encore "ma plume", que ces trois points de suspension étaient aussi un pretexte pour savoir si j'étais capable d'écrire de plusieurs manières, comme un comédien qui changerait de registre.


Pour moi, ça c’est tout à fait réussi et cela m’a bluffée d’ailleurs.

Citation :
Si les personnages n'ont pas de prénom, c'est exprès. Pour moi, ils sont anonymes, minuscules gouttes suspendues dans un temps inutile.


Tout à fait d’accord, mais dans l’exergue vous parlez de « cette femme » et j’ai cru qu’il s’agissait donc de la même déclinée en « trois récits, trois tranches de vies »

Je vous remercie d'avoir pris mon commentaire en considération.

Contribution du : 14/01/2013 14:51
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