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Un dimanche à Drancy : retour d’expérience.
Visiteur 
Ce n’est pas une nouvelle expérience à proprement parler. Je l’avais déjà tentée il y a quelques années : j’avoue avoir vite perdu patience en consultant des commentaires qui, rappelons-le, sont avant tout censés aider les auteurs à progresser, même quand ils ne sont pas très louangeurs. À l’époque, j’ai surtout eu droit à des déblatérations chichiteuses ou à des exégèses longues comme un jour sans pain qui me donnaient l’impression d’être coincé dans les pages du Lagarde et Michard. Tel est le souvenir que j’en ai gardé.

Aujourd’hui tout me paraît différent. Il y a certes toujours du favorable et du moins favorable (c’est inévitable), mais j’ai l’impression que les évaluateurs/commentateurs se prennent moins au sérieux qu’il y a six ou sept ans, ce qui rend leurs observations plus intéressantes, encore que j’aie connu quelques moments de perplexité comme on le lira plus loin.

Que les choses soient claires : je n’ai pas l’intention de répondre point par point à tous les commentaires. Je ne mentionnerai que ce qui a réellement attiré mon attention et peut servir à alimenter ma réflexion sur les points faibles et les points forts de mes textes. Quoi qu’il en soit, un grand et reconnaissant merci à ceux qui ont bien voulu consacrer un (trop ?) long moment à cette nouvelle.

Nouvelle dont on a trouvé la « construction très fastidieuse » (si quelqu’un peut m’expliquer, car je n’ai pas saisi le concept : une construction peut être bancale et éventuellement produire un effet fastidieux – si c’est ce qu’il fallait comprendre, soit : j’admets le reproche).

Il y a « beaucoup de détails qui n’apportent rien et diluent l’histoire » et quelques autres remarques sur le même sujet. Je n’aurais jamais soupçonné que les « détails » soient responsables d’un tel traumatisme et la cause d’une telle phobie. En tout cas j’aurais bien aimé qu’on cite des exemples, ça m’aurait éclairé d’autant que mon avis sur les détails est opposé : croyez-le ou non, je ne suis pas atteint d’une étrange manie consistant à empiler dans mes récits des détails en apparence dénués d’intérêt ou d’utilité. Si je les ai mis là, c’est qu’ils y ont leur place, mais aussi que leur raison d’être peut fort bien cacher des intentions sous-jacentes que je suis seul à connaître. N’oublions pas que le Diable est dans les détails, comme le prétendent les Allemands (j’ai beaucoup d’affinités avec). Maintenant il s’agit de mon point de vue d’auteur : il peut très bien ne pas coïncider avec celui de lecteurs, mais je n’y peux vraiment rien. C’est comme ça.

Ensuite : un style « un peu désuet » rendant la lecture « quelque peu ennuyeuse » : je peux très bien admettre la désuétude et l’ennui, mais ici aussi la corrélation entre les deux m’échappe.

Continuons : « pourquoi tant de parenthèses ? » Eh bien figurez-vous que j’aime les parenthèses, mais comme je ne force personne à leur vouer un culte, on peut très bien les sauter, je n’y vois pas d’inconvénient. Et puis une remarque qui m’a beaucoup amusé : « Vous devriez essayer de dynamiser vos scénarios pour les rendre davantage attractifs. » Pour le coup, je vais me fendre d’une réponse personnalisée : « C’est l’hôpital qui se fout de la charité. »

Il y a aussi ces deux remarques, que je crains de ne pas avoir très bien comprises : « Cette histoire serait donc vraie » et « Est-il important de faire savoir au lecteur que cette histoire est vraie ? » Je ne vois vraiment pas ce que j’ai pu faire pour qu’on s’imagine une chose pareille : je n’ai jamais rien prétendu de tel. L’adjonction d’un épilogue (qu’avec le recul je ne trouve d’ailleurs pas opportun) me paraît sans rapport avec le fait de savoir si ce récit est ou n’est pas une fiction. Il n’y a aucune équivoque : c’est de la pure fiction. Cela me paraissait évident. Ou bien je n’ai pas compris le sens que mes aimables commentateurs ont voulu donner au terme « histoire vraie » ?

À présent j’aurais un mot particulier pour :

Corto
Oui, vous avez mille fois raison au sujet de mon souci d’éviter le pathos et je suis très heureux que malgré son volume imposant cette nouvelle vous ait procuré un agréable moment de lecture.

Taha
Vous, vous êtes mieux qu’un commentateur, vous êtes un véritable critique littéraire. Vos allusions au cinéma sont d’autant plus pénétrantes que je n’ai pas cessé de penser à Truffaut en écrivant cette nouvelle, d’ailleurs c’est même lui en quelque sorte qui est à l’origine du sujet. Il était question de détails plus haut : si le mari de Dalia était dentiste et non pas ORL ou généraliste, c’est pour une raison bien précise. Si – comme je le pense - vous êtes un vrai cinéphile, vous savez sûrement pourquoi.

Senglar
Pour ce qui est de la coquille, c’est trop tard. Vous savez ce que disait Simenon quand il achevait un roman : « C’est réussi ou c’est raté mais je n’y peux plus rien. » Merci pour votre lecture bienveillante.

Cat
Vous, vous m’avez fait plaisir : enfin quelqu’un à qui les « détails » ne filent pas des boutons ! Et oui, vous avez raison pour la fin et sa faiblesse est accentuée par cet épilogue que décidément je regrette d’avoir maintenu. Enfin, ce qui est fait est fait (cf. ci-dessus ce qu’en pensait Simenon)


ENCORE MERCI À TOUS
Et à bientôt peut-être.

Contribution du : 18/04/2019 17:39
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Re : Un dimanche à Drancy : retour d’expérience.
Maître Onirien
Inscrit:
27/04/2016 18:43
De Rhône
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Post(s): 17103
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je me reconnais dans l'observation au sujet de l'histoire qui serait "vraie" et je vais donc essayer de vous dire ce que j'ai cru ( à tort, donc)

Vous avez choisi de clore votre histoire par un épilogue qui nous livre des informations biographiques et d'état civil sur vos personnages. Un lecteur lambda, dont je suis, se rappelle aussitôt qu'il a vu cela à la fin de films biographiques appelés biopic Quelle était donc votre intention si ce n'était pas de mettre du réel dans votre fiction et d'opérer un glissement vers un récit tiré d'une histoire vraie (c'est très à la mode en ce moment!!)

En fait je voulais surtout exprimer mon doute sur l'utilité de cet épilogue, son sens, sa portée.

Contribution du : 18/04/2019 21:40
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Re : Un dimanche à Drancy : retour d’expérience.
Maître des vers sereins
Inscrit:
11/02/2008 03:55
Groupe :
Évaluateurs
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Membres Oniris
Groupe de Lecture
Post(s): 33256
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Salut,

J'ai lu le texte par ailleurs, et bien entendu, j'ai aussitôt trouvé le titre moins bien (Bien entendu, parce que j'en veux aux éditeurs de Brussolo d'avoir fait plusieurs recueils avec sensiblement les même nouvelles dedans). La phrase allemande m'avait attiré, et elle préserva pour un temps ce que ce nouveau titre dévoile aussitôt.

Il y a aussi un jeu sonore dans ce titre : "Un DImANche à DrANcY" et le nom Drancy est un totem, il pose le contexte fermement. fond et forme du titre sont très parlant. J'aurais tendance à dire que c'est lourd à porter.

C'est intéressant d'avoir essayer les deux, je voulais juste laisser mon impression à ce sujet.

Contribution du : 18/04/2019 23:51
_________________
Un Fleuve
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Re : Un dimanche à Drancy : retour d’expérience.
Visiteur 
Bah, en fait, Iktomi, c'est tout simple, les détails c'est comme tout dans une nouvelle, bien employés ils sont autant de pierres nécessaires à l'édifice.

Et je le répète ici, pour moi ils habillent vos personnages de chair et de sang. Ce qui est très agréable, surtout avec une écriture de haut vol comme la vôtre.

Si en plus je vous donne du plaisir, sachez que c'est mon seul but dans la vie : faire plaisir. N'en déplaise aux âmes mal tournées qui me taxent trop facilement d'avoir mauvais esprit dès lors que leur penchant acariâtre déborde à tort et de travers.

Au plaisir de vous relire, si vous avez d'autres projets par ici.

Merci pour votre retour.


Cat

Contribution du : 19/04/2019 12:32
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