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Un point sur le Bilan
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14/08/2009 22:41
De "A mi-chemin de n'importe où" (Devos)
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Bonjour,

Un grand merci à tous pour l'accueil que vous avez réservé à mon Bilan.
Merci tout particulièrement aux membres du GL et du CE, qui ont sans doute battu un record de traitement de ce texte (3 jours entre l'envoi du texte et son acceptation ).
Merci aussi à tous les lecteurs et les commentateurs, qui ont été nombreux (ce texte est le 2e plus commenté en 2012 après celui d'Alexandre... oui, j'aime les stats ! ) et assez positifs dans l'ensemble.
Bon, c'est pas avec ce poème-là que je tiendrai mes résolutions de 2012 (avoir une plume, et obtenir un Très bien de Widjet et d'Estelle ), mais c'est déjà pas mal !


Ce texte, comme vicon le suggère, raconte du vécu. Je l'ai écrit, assez récemment, un soir où je me regardai dans la glace, avec les yeux froids de mon reflet qui me fixaient en me demandant « Qu'as-tu fait de ce jour ? » Les réponses, apportées au second quatrain, retracent assez fidèlement ce que j'avais fait de ma journée, sans saveur et sans allant. L'émotion, que je retranscris dans le 1er et le 3e quatrain, peuvent paraître exagérée, comme le pense Socque et peut-être Charivari, mais c'est assez fidèlement l'émotion que j'ai ressentie alors : l'envie de pleurer, de crier, sans raison apparente, à cause d'un sentiment de vide et d'absurdité qui m'a envahi.

Ce poème était, du coup, le moyen de dépasser ce spleen, de l'exprimer pour le mettre à distance, et de me racheter à mes propres yeux. A la fin, en me reposant la question « Qu'as-tu fait de ce jour ? », j'ai pu répondre « J'ai écrit un poème »...
D'ailleurs, la citation préliminaire est empruntée à un des Petits poèmes en prose de Baudelaire, A une heure du matin (et non au poème « L'examen de minuit », des Fleurs du mal, comme le pensait Michel Martinez, mais il est vrai que l'inspiration est un peu la même), et ce poème en prose s'achève par une réflexion à peu près similaire : « et vous, Seigneur Dieu! accordez-moi la grâce de produire quelques beaux vers qui me prouvent à moi-même que je ne suis pas le dernier des hommes, que je ne suis pas inférieur à ceux que je méprise! » (Je précise que je n'éprouvais aucun mépris, la similitude ne va pas jusque-là).
Socque, je suis d'accord que mon poème pâtit de la comparaison avec Baudelaire. Je ne voulais nullement rivaliser avec lui (qui d'entre nous le pourrait ?), mais juste évoquer un poème auquel j'ai pensé avant d'écrire (sans le relire, d'ailleurs), qui m'a inspiré.
Je n'avais pas pensé à "Prison", de Verlaine, cité par Charivari et jamesbebeart, mais le rapprochement est judicieux.


Beaucoup d'entre vous (Alexandre, jamesbebeart, MichelMartinez, pieralun, Mona79) m'ont demandé la raison du vocabulaire courant ou familier (bossé, films, traîné sur la toile) de la 2e strophe, ou me l'ont reproché. Fondamentalement, c'est parce qu'on est dans un dialogue, et qu'il évoque des activités courantes, quotidiennes, familières. « C'est comme ça que je m'exprime tous les jours », disait tizef, et c'est comme ça que je me parlais à moi-même ce soir-là. Pour moi, ce vocabulaire quotidien renforce la banalité des actions de la journée ; un vocabulaire plus élevé leur donnerait une certaine noblesse, une élévation, un sens, qu'elles n'avaient pas.
Devant votre insistance, je vais peut-être le modifier un peu, mais j'ai peur de perdre en justesse ce que je gagnerai en fluidité.
Vicon, vous avez raison, je vais essayé de supprimer « j'ai perdu mon étoile », qui ne sonne pas juste dans le contexte ; déjà en l'écrivant, je m'en rendais compte.


Pour finir, rassurez-vous : le lendemain, du repos, un petit coup de shampoing, de rasoir et de chiffon ont enlevé ces cernes, cet air hagard, ces poils, cette crasse du miroir. Les fêtes et les vacances sont passées par là, donc ça va mieux.
Ou alors c'est que mon reflet me pose moins de questions existentielles...


Bref, un grand merci à tous, pour votre lecture, vos commentaires, vos remarques et vos critiques constructives.
A bientôt pour de prochains écrits.

Contribution du : 12/01/2012 00:00
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Re : Un point sur le Bilan
Expert Onirien
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De "A mi-chemin de n'importe où" (Devos)
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Ah, j'oubliais, je voulais poser une questions à deux commentateurs :
- Alexandre : "ce poème me laisse un goût d'inachevé... J'aurais bien vu un dernier quatrain pour compléter la chute."
- Jamesbebeart : "joli texte qui m'a laissé un peu sur ma faim ; en effet il ne va pas jusqu'au bout de son propos."
Qu'est-ce que vous attendiez pour la suite du poème ? Une surenchère dans le sentiment de vide ? Il me semble que j'en ai déjà fait pas mal, et que, en continuant, je risquais d'en faire trop. Ou, au contraire, une prise de conscience, une volonté de se reprendre en mains ? Ce n'était peut-être pas le propos du poème.
C'est une vraie question, votre avis m'intéresse.

Contribution du : 12/01/2012 13:30
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Re : Un point sur le Bilan
Visiteur 
Salut Ô Meleagre, cher complice des bouts rimés !
Pour répondre à ta question, j'avais effectivement ressenti à la lecture de ton Bilan un certain goût d'inachevé. C'était en EL et je n'avais sans doute pas vraiment appréhendé l'objectif de ce texte que j'aurais voulu avec une fin plus optimiste, un rebond en quelque sorte, qui ouvre sur un avenir plus... positif !
Au vu de tes explications je m'aperçois que j'avais fait fausse route et que ce Bilan, même s'il est provisoire, tu le voulais sans concessions...
Ne tiens donc pas compte de mes premières impressions !
Errare humanum est ! Bonne journée, Alex qui n'aime pas les chutes sans espoir...

Contribution du : 12/01/2012 14:51
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Re : Un point sur le Bilan
Expert Onirien
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Merci Alex pour cette précision ! "Errare humanum est", dis-tu, mais ce n'est pas une erreur, c'est une interprétation, une impression de lecture, qui est juste parce qu'elle était tienne (et peut-être d'autant plus juste que c'était en EL et que tu n'as pas été influencé par mon nom).
A lire ton comm, je pensais que "compléter la chute", c'était continuer dans cette veine pessimiste de l'âme qui fuit, de ce rêve perdu, etc. Je comprends maintenant que tu envisageais un retournement de situation, pour achever ce poème sur une note optimiste. C'était d'ailleurs le cas (au moins en souhait) dans "A une heure du matin" de Baudelaire, qui m'a plus ou moins inspiré.
Mais effectivement, je trouve que mon poème a plus de force en restant sans concession. Et puis je commence à apprécier cette forme brève de 3 quatrains, que j'ai déjà utilisé dans mon Tableau parisien.

Contribution du : 13/01/2012 23:34
_________________
"Chaque jour je me considérais comme sur le seuil de ma vie encore intacte et qui ne débuterait que le lendemain matin."
Proust

"L'avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l'avenir, on le fait."
Bernanos
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