Dans un récit au passé. Actions simultanées ou action postérieure dans la subordonnée : Imparfait du subjonctif (dans la langue soutenue).

"...même avant qu’elle ne (l’eût définitivement mis / le mît définitivement) à la porte, il ne bandait plus pour elle que par commisération, par sens du devoir."

Le fait de le mettre à la porte (dans la subordonnée) est postérieur au fait de ne plus bander : Pardon ! Je ris encore.

Donc : "...même avant qu’elle ne le mît définitivement à la porte, il ne bandait plus pour elle que par commisération, par sens du devoir."

Qu'en pensez- vous ?

Des fleurs à Hersen, bien sûr... et à tout le monde sur cette page.

Voir le lien : https://www.cap-concours.fr/sanitaire-et-social/concours-paramedicaux/reviser/maitriser-la-concordance-des-temps-cc_fra_20

Bonjour Annick,

je suis tout à fait d'accord avec votre analyse grammaticale : "mettre" est postérieur à "bander".

Je remarque cependant que -Hersen ayant changé d'avis- à la fois Lulu, Hananke et Hersen préfèrent la forme composée du verbe. Je dois d'ailleurs avouer que c'était cette version qui avait aussi ma préférence.

En effet, si "mettre" est postérieur à "bander", il est aussi antérieur au temps de la narration qui se reflète dans le verbe "faisait des lustres" (l'ensemble de la phrase est un flash-back du point de vue du narrateur). Je pense que votre analyse est tout à fait correcte si l'on comprend la phrase indépendamment de son contexte, mais que la chose est moins claire quand on considère l'ensemble du texte. C'est exactement ici que ce trouve la difficulté de ma question.

Qu'en pensez-vous?

Vb

L'antériorité ou la posteriorité (ainsi que la simultanéité) ne doit être prise en compte que dans une proposition subordonnée par rapport au verbe de la proposition principale.
Le récit au passé donnera juste la teinte du passé : subjonctif imparfait au lieu du subjonctif présent.
Subjonctif plus que parfait au lieu du subjonctif passé.
Les règles de grammaire sont "indécrottables". On ne peut pas les changer.
Qu'en pensez-vous ?

Oui, Annick. Je suis bien d'accord. Mon problème est que, spontanément, j'aurais écrit "eût mis" et que je me suis rendu compte en réfléchissant que c'était une faute. Comme la grammaire est une chose et que l'usage est une autre, j'aurais aimé avoir l'avis de lecteurs à ce sujet: si la forme "mît" ne choque personne, je choisirai cette forme (car grammaticalement correcte); par contre, si la forme "eût mis" est définitivement préférée, j'opterai pour celle-ci (car le lecteur est roi). J'espère que Hersen, Hananke et Lulu donneront leur avis.

Oui. Je comprends bien vb. Je dirais même que l'auteur est roi.
On attend avec impatience d'autres réactions.

Vb,

vous nous redemandez notre avis, mais je ne vois pas ce que je pourrais ajouter...

Je pense qu'hersen a raison par rapport au subjonctif présent. On l'utilise de plus en plus, même s'il n'a pas ma préférence dans les récits au passé.

Votre texte étant rédigé dans un registre familier, je pense que vous pouvez tenter cette forme.

Bonjour vb,

mon avis de lectrice est le même que Hananke et Hersen: eût mis.

Merci beaucoup à ceux qui ont répondu à ma question. Je n'ai toujours pas de réponse définitive, mais maintenant mes idées sont plus claires.
Vb