Aux sombres soirs d’automne il émiette en copeaux
les voiles d’un stratus, lui tirant un arpège.
De l’altier conquérant pavoisent les drapeaux
s’allant égratigner sur les monts de Norvège.

Il sème des frimas qui hérissent les peaux,
Cajole les ruisseaux d'un givre sacrilège ;
Ses voix sont les échos de rustiques pipeaux.
La plainte du blizzard étend son sortilège.

Un
Quatrain
De moi
Libre !

Je ne voulais pas y aller
Je n'ai plus voulu en revenir
La vie est un corps tiraillé
Entre deux temps

Ses salves déchaînées ne savent nul repos
sur la lande affolée que son sprint désagrège.
Puis l’écho facétieux multiplie son propos
par millions de galops d’un étrange manège.

en chuchotant ce qui me reste de ton nom
je t'ai regardé à voix haute
là où s'intitule le geste en simulacre d'avènement
demeure ton sourire à la ligne

aller là où le corps
doit redoubler, tripler d'énergie
aller là où l'écriture
est éprouvée

De rebond en rebond vigoureux et dispos,
Il corne et vocalise, ô terrifiant solfège !
Imposant aux feuillus d'impétueux tempos,
Du désordre des pluies, il mène le cortège.

Pieusement je reçois tes larmes
Les enveloppe de silence
Et tes monstres dans leur chair
S'atténuent en murmures

J'entre seul dans la danse, tu ne me vois pas,
Et tourne autour de toi, en silence et mystère,
Un losange amoureux, moi et Angelica,
Au milieu des uns et des autres sur la terre.